16/10/2019
Littérature militaire, rentrée 2019
Rentrée milittéraire en fanfare, portée par une multiplication des salons et des soirées rencontre/dédicace, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! Dans ce sympathique contexte, revenons sur nos belles rencontres et retrouvailles, lors des salons portés par l’Institution, via la Délégation au Patrimoine de l'Armée de Terre (DELPAT), le Pôle Rayonnement de l’Armée de Terre (PRAT), le Service Historique de la Défense (SHD), aux Invalides, à l’Ecole Militaire, au Fort de Vincennes ; par des éditeurs, notamment Nimrod, Louis de Mareuil et Pierre de Taillac ; ou encore du fait d’initiatives de vétérans, comme le salon de l’Ecrivain-Soldat ou du Mémorial de l’OTAN…
Débutons par une jolie découverte : « Le choix de l'engagement - Vingt-cinq ans au service de la nation », ouvrage collectif des Saint-Cyriens de la promotion CBA de Cointet (91/94), représentés ici par le Colonel Jean-Hervé L'Hénaff et le Lieutenant-Colonel Marcel Joussen-Anglade. Quelle bonne idée que ce livre, chaque coauteur ayant abordé, avec son ressenti, sa vision et son style propre, la notion d'engagement. C’est original et très intéressant. Ajoutons que ce fût une belle rencontre.
Le livre étant auto-édité par la promo, nous contacter pour mise en relation.
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Avec le Capitaine Guillaume Malkani, 6e RMAT, excellent camarade et bel ambassadeur de l'arme du Matériel. Nous avons abordé ses deux livres « Par l'ardeur et le fer – Paroles de soldats-maintenanciers » et « L’idéal de Jean Lartéguy », ici.
Scoop : un 3ème livre est en gestation, sur un sujet qui nous plait *beaucoup*…
L’actualité de Guillaume peut être suivie sur ses pages FaceBook ici et là.
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Grégoire Thonnat, auteur de la très successful série des « Petits quizz » et le Colonel Cyrille Becker, 13e BCA, à qui l'on doit deux très beaux historiques sur les bataillons de Chasseurs et les origines de l'alpinisme militaire, tout ceci aux Éditions Pierre de Taillac.
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Avec le grand camarade Légionnaire Victor Ferreira, que l'on ne présente plus.
Ses trois beaux livres-photos ont été abordés sur le blog : « La Légion dans la peau », « Légionnaire », « Démineur ». Suivez les liens pour découvrir son travail.
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Avec Jean-Pierre Hutin, notre Léopard de Bigeard préféré J. Nous avons abordé son premier récit sur la guerre d’Algérie, « Les enfants de Sidi-Ferruch », ici. Il est revenu sur ses campagnes dans « Bigeard Boys – Sous la casquette, la démesure », dans un style moins « célinien » que pour son premier opus (ledit style pouvant quelque peu déconcerter) (sachant que nous, nous avions adoré…). A noter aussi un roman, « Quand le Malin s’en mêle », largement inspiré par le monde militaire et la vie de Jean-Pierre en Afrique.
« Bigeard Boys » aux éditions Dualpha, disponible ici et « Quand le Malin s’en mêle » chez Au Pays Rêvé, là.
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Fort sympathique rencontre au salon de l’Ecrivain-Soldat de Peymeinade : le marsouin Gérard Gibelli, RICM, avec lequel nous avons longuement échangé sur son récit sur sa guerre d’Algérie, « Du sable dans les yeux ».
Livre autoédité ; nous contacter pour mise en relation avec l’auteur.
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Avec l’Adjudant-Chef (er) Philippe B alias Aton et le Major (er) Jean-Luc Riva, auteurs de l’indiscutable succès de l’année – en clair un best-seller : « GIGN, Confessions d'un Ops » aux éditions Nimrod. Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller à la rencontre de Philippe et Bruno, l’échange vaut le coup. Suivre le tour de France des rencontres/dédicaces sur la page du livre ici ou celle de Nimrod là.
Nous avons abordé le livre ici.
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Soirée dédicace de « Femme de policier d’élite » organisée par les éditions Louis de Mareuil ; de droite à gauche : Mmes Véronique Fauvergue, Catherine Salinas et Caroline de Juglart.
Alors que la parole des militaires et policiers s'est largement libérée, celle de leurs proches reste très limitée. Nous avons donc accueilli avec plaisir ce récit de Mmes Fauvergue et Salinas, respectivement épouses des anciens chef du RAID et n°2 de la BRI. D'autant qu'elles s'y livrent en toute transparence, tant sur leur parcours familial largement impacté par la carrière des messieurs, que sur l'angoisse vécue lors des attentats de 2015, les deux maris en première ligne...
Nota : lors de notre discussion à la soirée de lancement du livre, Mmes Fauvergue et Salinas ont été quelque peu surprises que nous les considérions, elles aussi, comme des "combattant(e)s". Nous le maintenons : sans base arrière solide, sans soutien, sans logistique, sans services, pas d'opération. Or il est clair que ces deux sympathiques dames, comme bien d'autres conjointes, conjoints, parents... ont mené avec courage et abnégation leur "mission" de soutien.
Chez Louis De Mareuil Editions. Disponible ici.
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Retrouvailles avec la LTN (r) Aude Nicolas, auteur d'une biographie définitive sur Général Lasalle, prix des cadets 2019, accompagnée de son éditeur Bernard Giovanangeli. Nous en avons parlé ici.
Aude présentait en outre l’imposant « L’art et la bataille – Les campagnes d’Italie 1800 et 1859 », en l’occurrence sa thèse.
Pour les fans de l’Empire, les deux livres sont disponibles sur le site des éditions Bernard Giovanangeli ici.
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Avec mon cousin (y a-t-il une ressemblance ? J) Joël Broquet, cofondateur du Partenariat Eurafricain, directeur de la revue « Vivre l'Histoire Ensemble ! » et Jean-Paul Gourevitch, essayiste, connu pour ses études sur les migrations, l'Afrique, l'islamisme radical. Ils œuvrent depuis plusieurs années pour sauvegarder la mémoire des combattants africains, notamment des Tirailleurs sénégalais, au travers d'une jolie exposition itinérante accompagnée de conférences, ainsi que d'un livre très bien illustré « Les forces noires africaines, avant, pendant et après la Grande Guerre ». Nous contacter pour mise en relation.
« Les forces noires africaines, avant, pendant et après la Grande Guerre », paru aux éditions SPM et disponible ici.
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Le CDT Julien Monange présentait ses deux derniers ouvrages aux sujets originaux : « Arcanes et tranchées », qui allie réalité historique et poésie, et « La légion arabe de 1917 », histoire peu connue d'une force composée de volontaires bédouins et levantins, prisonniers ou déserteurs ottomans, venant en appui des colonnes tribales de l'émir Fayçal et du Colonel Lawrence contre les Turcs.
« Arcanes et tranchées » publié aux sympathiques éditions Energeia, disponible ici ; « La légion arabe de 1917 » chez CNRS éditions, là.
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Notre camarade réserviste citoyen CDT (rc) Pierre Couesnon, accompagné pour l’occasion par le Général La Fayette J, qui œuvre activement pour la conservation de la mémoire de la Poste aux Armées au travers de l’Amicale des anciens et un historique « Le service postal dans les armées – 1968-2010». Les médias ont changé mais quel soldat n’attend pas avec impatience et espoir, encore aujourd’hui, le vaguemestre et sa lettre ou son paquet rayon-de-soleil ?
Pour vous procurer ces livres, nous vous invitons à vous rapprocher de l’Amicale de la Poste aux armées ici.
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Le bien connu Henri Weill, journaliste et écrivain, fils de légionnaire, qui présentait son dernier opus, qui est aussi son premier roman : « Moi, Oscar Ziegler, dernier compagnon de la Libération ».
Nous sommes en juin 1940 à Bordeaux, Oscar Ziegler a quitté l’adolescence mais n’a pas encore atteint l’âge adulte. Il pense aussi avec intérêt aux filles qu’il désire sans oser les aborder. Il a des sentiments de jeune homme. Mais le 17 juin, l’ordinaire s’effondre... Le maréchal Pétain annonce à la radio qu’il demande l’armistice. Avec deux amis, qui comme lui ne peuvent envisager la défaite, Oscar choisit de poursuivre le combat. Mais où et comment ?...
Paru chez Louis De Mareuil Editions et disponible ici.
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Et pour conclure, un clin d’œil : nous ne résistons pas à partager une belle rencontre, totalement fortuite, avec un certain SLT Chasseur-alpin, « accessoirement » 11 fois champion du monde et 5 fois médaillé d'or olympique... Tout le monde aura connu notre star nationale Martin Fourcade.
Souvenir des JO d’hiver 2018 posté sur notre page FaceBook, SLT Martin Fourcade, SGT Pierre Vaultier, CCH Anaïs Bescond, CPL Simon Desthieux et 1CL Richard Jouve.
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11:31 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2019
F.I.L.M et Triomphe 2019
Photos © A. Broquet/Blog milittéraire Une Plume pour L’Epée.
Retour en image sur nos rencontres-retrouvailles avec les mili-auteurs au Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Que du beau monde, et encore ne présentons-nous que celles et ceux abordant le récit. Désolé pour nos amis versant dans l'histoire, la stratégie ou la BD, qui présentaient également des livres, forcément d’un grand intérêt.
Remise du prix des Cadets 2019 au LTN (r) Aude Nicolas pour sa biographie du Général Lasalle, figure mythique de la cavalerie de la Grande Armée, parue aux éditions Bernard Giovanangeli (maison d'édition recommandée, discrète bien que possédant un très beau catalogue mili). Entourée par le GAL Labuze, venant de quitter le commandement des écoles, et le LCL Jean Michelin, lauréat 2018 avec « Jonquille » que nous avons abordé ici.
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Avec le CNE Sébastien Tencheni. Un auteur que nous "pistions" depuis longtemps tant nous étions intéressés par son récit « Entre mes hommes et mes chefs » : Cuirassier déployé au Mali en 2014, il livre au jour le jour son ressenti sur ce théâtre exigeant, ses réflexions sur ses hommes, son unité, l'institution militaire et son pays, avec ses yeux de jeune officier. Placé sur le dessus de la pile des « à lire ».
Aux éditions Lavauzelle, disponible ici.
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Retrouvailles toujours heureuses avec notre camarade le LCL Remi Scarpa, l'un des parrains du blog, auteur des très beaux "Offensive éclair au Mali" et "Engagés pour la France - 40 ans d'opérations extérieures, de Kolwezi à l'Irak", ce dernier avec le COL Haberey.
Aux éditions Pierre de Taillac, disponibles ici.
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Avec le CNE Benjamin Petit, à qui l'on doit la publication d'un manuscrit de son grand-père Victor Petit, "Balade guerrière, souvenirs de temps de guerre, 1940 - 1944", déjà lu et apprécié : Tout jeune ouvrier-fraiseur de Bréguet, Victor est embarqué dans la tourmente de 40, rejoint Bordeaux à vélo, part en cargo pour l'Angleterre puis finalement l'Afrique du Nord. Il s'engage au nouveau-né 1er RCP, participe à la libération de la France et est blessé sur le front des Vosges... Une jolie brique de plus pour le #DevoirdeMémoire.
En autoédition, il est possible d'obtenir le livre en passant directement par l'auteur, via sa page Balade guerrière, souvenirs de temps de guerre, 1940 - 1944.
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Avec le CF (er) Jean-Paul Jannin. Les témoignages de Marins sont rares, donc profitons de son "Un Corse en mer" reprenant toute sa carrière, engagement en 1959 comme radio dans la Royale, guerre d'Algérie, les sous-marins, la marine marchande et les Douanes en Afrique... Très sympathique.
Jérôme Do Bentzinger Editeur, disponible ici.
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Avec Marc Juinat et Pierre Martinet qui renouvellent le roman d'espionnage avec "Captain". L’abondance d'images de nos JT et les milliers de relais des réseaux sociaux nous masquent trop souvent ce qui se trame réellement au plan international. Qui tire les ficelles et qui tient la caméra ? Quels sont les enjeux politiques et où sont les intérêts de notre nation ? "Captain" est un roman de fiction qui condense le temps et quelques affaires qui émaillèrent notre imaginaire collectif ces dernières décennies, entre magouilles politiques et affaires d’état médiatisées, entre complots et fake-news..."Mer agitée" est le premier opus d’une série où Captain trouvera sur son chemin des conseillers ripoux, une banque qui flambe, un criminel de guerre, des comptes en Suisse, les maîtresses du Président, le suicide d’un ex-ministre...
Éditions des 3 hibouks, disponible sur les grands sites du Net, par exemple ici.
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Avec les ADJ Damien Charlier et CDT Eva Renucci, auteurs de "Pierre Sellier : Le clairon de l'armistice". Un projet que l'on aime bien, initié par l'adjudant Charlier, logisticien passionné d'histoire et le commandant Renucci, œuvrant au SHD : Le 7 novembre 1918, le CPL Pierre Sellier est désigné pour déclencher une sonnerie de cessez-le-feu lorsque l'arrivée des représentants du gouvernement allemand est annoncée. Il s'agit d'un beau combattant dont la croix de guerre porte plusieurs clous en bronze et en argent. La légende s'installe ensuite. En effet, pour une majorité des combattants, l'armistice c'est avant tout un son, celui d'une sonnerie réglementaire de l'armée française, celle du cessez-le-feu. La presse s'empare d'un nom, celui du clairon Pierre Sellier, qui devient ainsi le clairon de l'armistice.
Aux éditions Le Livre d'histoire-Lorisse, disponible ici.
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Avec le CDT Julien Monange, auteur de "Arcanes et tranchées". Ouvrage original qui allie réalité historique et poésie. Reposant sur plusieurs rapports et récits, il retrace les étapes de la Grande Guerre à travers plusieurs fronts. À chaque évocation historique s'en suivent deux à quatre poèmes en lien avec les événements décrits permettant de mieux comprendre la perception des faits par les Poilus. Chez Energeia Editions, disponible ici. Récupéré au salon donc pas encore lu, mais intrigant.
Notons aussi que le CDT Monange est auteur de "La légion arabe de 1917", histoire peu connue d'une force composée de volontaires bédouins et levantins, prisonniers ou déserteurs ottomans, venant en appui des colonnes tribales de l'émir Fayçal et du Colonel Lawrence contre les Turcs. CNRS Editions, disponible ici.
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Avec Stéphanie Trouillard. Encore une histoire #Devoirdemémoire comme on les aime. 12 juillet 1944 : des rafales de mitraillettes brisent le silence de l'aube dans une ferme du Morbihan. André Gondet, 23 ans, s'écroule sous les balles au milieu de ses camarades résistants. Ce sanglant épisode marque les habitants des environs au fer rouge. Dans la famille Gondet, la douleur serre la gorge et scelle les lèvres. La souffrance est aussi vive que silencieuse. Soixante-dix ans plus tard, André n'est plus qu'un nom sur un monument aux morts. De lui, il reste seulement un portrait dans un vieux cadre accroché sur un mur de la maison familiale. Une photo qui finit par attirer le regard et la curiosité de l'une de ses petites nièces : Qui était cet homme dont son grand père ne prononçait pas le nom ? Quel était son combat ? Par quoi était-il animé ?
Ainsi est né "Mon oncle de l'ombre", enquête de Stéphanie Trouillard sur la vie et le destin de son grand-oncle André Gondet.
Chez Skol Vreizh Edit, disponible par exemple ici.
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Avec Dominique Féger-Penhoat présentant "Les trois cousines en Indochine". L'histoire d'une quête : la recherche par l'auteur de ses racines vietnamienne et de son grand-père, militaire de la Coloniale :
Née en France en 1954, Dominique est elle-même fille du CBA Yves Féger, Marsouin, combattant d'Indochine, d'Algérie et du Tchad. Il a épousé une jeune eurasienne, Laï, ce qui signifie sang-mêlée en vietnamien. La mère de Dominique est en effet le fruit d'un amour entre une vietnamienne, Nung Thi Liem, et, déjà, un officier de la Coloniale, présent en Indochine dans les années 20.
Mais dès lors l'omerta a joué, et l'identité du grand-père reste inconnue. Ne subsiste que la photo où on le voit, avec la grand-mère de Dominique, Nung Thi Liem, et Laï enfant.
Découvrant le "mystère" familial, Dominique n'a de cesse de retrouver l'identité de son grand-père, quête toujours d'actualité... et nous souhaitons à Dominique qu'elle aboutisse.
Editions Atelier Fol'Fer, disponible ici.
Avis de recherche…
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Très heureuse surprise de tomber sur le [SCH>LTN] Yohann Douady, présent à Coëtquidan non pour le festival, mais comme accédant à l'épaulette avec l'ESM4. Auteur du *magnifique* "D'une guerre à l'autre" abordé sur le blog il y a bien longtemps ici et toujours disponible aux éditions Nimrod ici.
Yohann espère retrouver ses chers Marsouins. Il perdra sa qualification tireur d'élite mais fera un bien bel officier, médaillé militaire en sus... Il nous a aussi fait part d'un nouveau projet d'écriture, actuellement en gestation.
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Les lauréats du prix des Cadets 2019 et 2018, LTN (r) Aude Nicolas et LCL Jean Michelin
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Mais pas de F.I.L.M sans Triomphe…
Comme le veut la tradition, les 3ème bataillon de l’ESM et 2ème Brigade de l’EMIA ont reçu leur nom de baptême. Ce sera, pour les Saint-Cyriens de la 205e promotion : « Compagnons de la Libération », et pour les Dolos de la 58e : « Uskub », remettant en lumière une victoire méconnue des Chasseurs d’Afrique et Spahis du corps expéditionnaire français dans les Balkans en 1918 ; ni plus ni moins qu’une charge de cavalerie ! Vous en saurez plus sur le site de la promotion ici.
Nous en profitons pour souhaiter bon vent au 1er bataillon de France (alias « Général Loustaunau-Lacau »), à la « Général Le Boudec », au 4e Bataillon, officiers rang, OAEA et OAES, OSC et officiers de réserve ; une bonne continuation à la « Général Fourcade » ; avec tous nos vœux de réussite aux cadets des 205e promos de la Spéciale et 59e de l'EMIA.
Chic à Cyr !
16:04 Publié dans Ecoles, Cadets, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (0)
07/09/2017
Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr et Triomphe 2017
Photos © Natacha/UPpL’E – Merci de nous contacter si vous souhaitez en réutiliser
Comment rater le F.I.L.M et le Triomphe ? Formidable immersion dans le monde mili, parmi les cadets légitimement fiers, casoars ébouriffés par le taquin vent breton, chic bleu turquin ou sabre sur TDF... joyeux « tonneau » et solennel « à genou les homme »... occasion rêvée de retrouver ou faire connaissance avec nos chers miliauteurs…
Alors, pour la 5ème année consécutive, nous avons pris le chemin de Coëtquidan.
Revenons en image sur ce beau week-end, qui, comme de coutume, a tenu toutes ses promesses.
La 8e édition du F.I.L.M
Avec Pascale Lumineau, maman du MCH Pierre-Olivier Lumineau, 40e RA, mort en Afgha le 9 juin 2012 lors d'une attaque suicide, qui tua également trois camarades, l’ADJ Stéphane Prudhom et le BCH Yoann Marcillan, 40e RA, et le MAJ Thierry Serrat, GIACM.
Le drame vécu aurait pu enfermer Pascale dans une détresse solitaire. Mais si détresse il y a, évidemment, la solitude n’a pas été une option. Au contraire, Mme Lumineau s’est largement impliquée dans le soutien, créant l’association "De la pierre à l'olivier" qui vient en aide aux familles endeuillées, aux soldats blessés phy ou psy, via des mises en relation, des interventions publiques et des groupes de parole.
En outre, elle a publié un livre, « Une vie sans toi, mon fils, mon soldat », recueil de poèmes en prose écrits pendant les premières années de son deuil. Témoignage forcément très émouvant.
Une dame éminemment sympathique, toute en simplicité et discrétion, comme son mari. Une belle rencontre.
Page FB de l’association à rejoindre ici. Le livre peut être commandé en envoyant un message sur la page.
La saine convivialité au Triomphe : déjeuner avec Mr et Mme Lumineau et la CNE (r) Audrey Ferraro
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Nous voici avec le GAL (2s) Jean-René Bachelet, Cyrard, Chasseur alpin, ancien chef de corps du 27e BCA, passé par les 11e BCA et 1er RI, instructeur à l’Ecole Militaire de Haute-Montagne à Chamonix, auquel s’ajoute plusieurs postes d’Etat-Major, notamment celui de commandement de la formation de l’Armée de Terre à Tours. Une telle carrière mériterait une autobiographie complète, mais c’est sur une mission phare que le général s’est penché :
En 1995, le GAL Bachelet est commandant du secteur de Sarajevo dans le cadre de la Forpronu, au paroxysme de la crise. La Bosnie donc, conflit dont nous savons tous la complexité. Nous avons hâte de lire « Sarajevo 1995 – Mission impossible », récit écrit par un sympathique montagnard au caractère bien trempé, pour lequel la langue de bois est inconnue.
N’est-il pas formidable de nous (et vous) donner la possibilité de rencontrer et d’échanger avec de telles personnes ? Merci au F.I.L.M !
Livre publié aux éditions Riveneuve, disponible ici.
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Et puisque nous venons de parler de la chance qui nous était donnée par le F.I.L.M, poursuivons…
C’est toujours un honneur de rencontrer un Grand Ancien, pour l’occasion l’ADJ Alexis Le Gall, FFL. A 17 ans, dès le 21 juin 1940, il traverse la Manche avec son frère Jacques et rejoint le général de Gaulle à Londres. Il est de fait l’un des fondateurs des FFL, dont il connaîtra tous les combats : El Alamein avec le BM5, Tobrouk, Tripolitaine et Tunisie avec la 1ère DFL, débarquement de Provence, campagne de France jusqu’en Alsace où il est grièvement blessé en 1945. Il en a tiré un récit, au très beau titre : « Les clochards de la gloire ».
A 95 ans, avoir la volonté d’être présent à Coëtquidan, moment certes sympathique mais forcément fatiguant, afin d’œuvrer pour le devoir de mémoire et le lien armée-nation, c’est magnifique.
« Les Clochards de la gloire », aux éditions Charles Hérissey, disponible ici.
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Nous connaissions déjà « virtuellement » le CNE Mehdi Tayeb, 2e RH, 4e RCh, BRB 2, pour avoir lu son autobiographie « De la cité au rang des officiers » et échangé. La rencontre n’a fait que confirmer notre bonne impression sur le personnage.
Son livre est un récit-plongée dans une carrière qui peut (et c'est regrettable) sembler atypique : gosse des cités, né dans un contexte familial compliqué, au bord du précipice de la délinquance, Mehdi découvre l'armée grâce au service militaire. Trouvant sa voie, n'ayant peut-être pas la "gueule de l'emploi" (?) mais très certainement un beau cœur et un esprit saint, il gravit les marches, sous-off' puis officier Ouaoua. Spécialiste du renseignement, il reste forcément discret sur les opérations récentes, mais livre quand même un témoignage rare, sur les Hussards notamment. Déployé 3 fois au Kosovo et en Afgha (la première fois comme militaire du rang, la seconde comme sous-officier, la troisième comme officier !), 2 fois au Mali, mais aussi en RCI et Bosnie (infiltration épique qui aurait pu tourner au drame...), son parcours est exceptionnel... et l'homme tout autant, à la fois tendre et volontaire.
Pour reprendre la formule consacrée, et sans jeu de mot (?) : "il mérite d'être cité en exemple". Une lecture qui fait du bien.
Et nous en profitons pour saluer la charmante épouse de Mehdi, fière cavalière de montagne.
Livre autoédité, disponible ici. Page FB officielle ici.
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Un grand plaisir, celui de retrouver la CNE (r) Audrey Ferraro, après une première rencontre à Coët, il y a trois ans déjà. Ancienne militaire passée par le 4e Bataillon de Saint-Cyr, spécialiste de la Com’, Audrey est désormais réserviste. Elle est l’auteur d’un essai/témoignage, « Trahison sanglante en Afghanistan », qui aborde un évènement tragique de la guerre en Afghanistan, qu’il convient de garder en mémoire : Le 20 janvier 2012, un membre de l'armée afghane ouvre le feu sur des soldats français en plein footing dans leur base de Gwan. Cinq d'entre eux y laissent la vie, quinze sont blessés, tous les membres de l'OMLT K4 issus des 93e RAM, 4e RCh, 2e REG et 28e RT sont marqués à jamais.
Plus de la moitié du livre est composée des témoignages des survivants, de l'encadrement médical, de la base arrière, de proches des victimes...
Essai très complet, très émouvant, que nous avons abordé ici. Hommage à Ceux de Gwan.
Chez Publibook, disponible ici. Page FB d'Audrey là.
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Retrouvailles encore, cette fois avec le médecin en chef (LCL) Etienne Philippon, SSA. Etienne complète, et c’est heureux, la milibibli des Afghaners avec « Médecin en Afghanistan ». Nous venons d’en entamer la lecture, et ce journal de marche, récit intime, s’avère d’ores et déjà très réussi. Nous en profitons pour saluer respectueusement l’engagement et l’abnégation des hommes et des femmes du Service de Santé, médecins et infirmiers, sans oublier les auxiliaires sanitaires.
Aux éditions Lavauzelle, disponible ici.
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Nous voici avec notre camarade le LCL Hubert le Roux, habitué du F.I.L.M, lauréat l’année dernière du « Prix des Cadets », avec son complice Antoine Sabbagh, pour « Paroles de soldat », choix très « terrain » que nous avions trouvé particulièrement pertinent…
Nous avons abordé le livre ici.
Aux éditions Tallandier. Disponible ici.
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Certes « Une Plume pour L’Epée » est focalisée sur le récit de soldats, mais nous avons toujours laissé une place à la photo, qui raconte une histoire. Alors évidemment, c’est un bonheur d’avoir rencontré Sandra Chenu-Godefroy, ancienne Gendarme, miliphotographe majeure. Son dernier projet en date est enthousiasmant : le livre « Sentinelles », qui rend un hommage *si mérité* à tous nos soldats anges-gardiens, patrouillant dans nos rues. Son « travail » photographique est somptueux, et on ne peut que se réjouir de la réussite de la souscription publique pour réunir les fonds importants nécessaires à la parution du livre (oui, nous avons participé !).
Voir le projet ici.
Nous avons eu l’honneur d’être « portraités » par Sandra avec Tigrou l’aventurier. Si vous vous en étonnez, voir ici.
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Toujours dans le domaine de la photo, nous voici avec David Bernigard, auteur avec François Blanchard d’un très beau livre sur la patrouille de France, « La grande dame ». Sujet photogénique s’il en est ; nous gardons en mémoire la prestation « à tomber par terre » de la patrouille au Triomphe l’année dernière. L’Armée de l’Air n’était pas en reste cette année, avec les shows impressionnants des « Couteau Delta » sur Mirage 2000 et du « Rafale solo display ». Le public de Coët a été gâté.
David vendait en outre une série de clichés, trop tentants pour y échapper. Le choix, difficile, s’est porté sur celui-ci, afin de compléter notre « galerie de portraits » où l’on trouve déjà des Légionnaires de Victor Ferreira (ici et là), des Gendarmes du GIGN par Mika...
« La Grande Dame » est publié par Blackfeather éditions, disponible ici.
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Quelques livres en dehors de notre « scope » du récit de soldat, mais qui méritent votre intérêt :
Le CNE Léo Karo, ancien des Services Spéciaux, est auteur de polars. Un premier livre, « L’archange contre Daech » est paru, un second tome à paraître et un troisième en gestation. Disponible sur le site de Léo ici.
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Deux civils qui s’intéressent de près au monde militaire. Le premier vous est déjà bien connu : Nicolas Mingasson, photographe, reporter et écrivain, l’un des premiers à avoir écrit sur l’Afghanistan, projet mené aux côtés d’une section du 21e RIMa, et notamment le SGT Christophe Tran Van Can. Nous avons abordé « Afghanistan, la guerre inconnue des soldats français », il y a près de 5 ans déjà, ici.
Sorte d’épilogue à son premier livre, Nicolas revient sur l’Afghanistan au travers de « 1929 jours », recueil d'entretiens menés pendant deux ans avec les parents, les épouses, les enfants, les frères d'armes ou les chefs des soldats morts en Afghanistan. Aux éditions Les Belles lettres, disponible ici.
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A ses côtés Pauline Maucort. Journaliste radiophonique, elle aussi s’est intéressée aux vétérans de guerre, les rencontrant, échangeant longuement avec eux. Elle en a tiré un livre brillant, « La guerre, et après… ». Nous avions ainsi présenté notre ressenti post-lecture sur notre page FaceBook : Pauline, journaliste, a recueilli les témoignages de 9 soldats, un tireur d'élite, un légionnaire vétéran de RCA, des blessés de Bosnie et d'Afgha, un psy, etc. Elle en a tiré un livre extrêmement fort. On y retrouve évidemment la fraternité d'armes, le courage, le mal-être (la guerre n'est romantique que pour ceux qui ne l'ont pas faite), mais pas que : sont également abordés des thèmes rarement sous le feu des projecteurs dans les récits autobiographiques (autocensure, tabou, pudeur...) : le sexe, la fumette, le sexisme, l'incompétence, l'échec... Le fait de se raconter, via une tierce personne, a certainement été libérateur (de plus les témoignages sont majoritairement anonymes) (pour le grand public en tous cas ; nettement moins pour nous...).
Aux éditions Les Belles Lettres, disponible ici.
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Deux bons camarades : Grégoire Thonnat, auteur de la bien connue et « successfull » série des petits quizz, le dernier en date concernant nos amis Policiers, et l'éditeur Pierre de Taillac venu comme à son habitude avec un stand garni de pépites milittéraires !
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Enfin, nous ne manquerons pas de saluer notre chère amie Delphine, organisatrice du F.I.L.M et impliquée dans la communication des écoles. Il nous semble qu’un record d’affluence a été battu cette année. Une fois de plus, mission brillamment accomplie Delphine. Bravo à toi et à toute l’équipe !
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« Une Plume pour L’Epée », c’est évidemment #milittérature et #miliphoto, mais aussi #milisoutien !
Clin d’œil à W.O.L.V.E.S.
Association créée par Sandrine et Céline, en vue de participer au rallye des Gazelles 2018 et y représenter tant les veuves que les orphelins de guerre. Voir le projet ici. Page FB là.
Clin d’œil à InvaincuS et à Solidarité Défense
Calendrier-livre de photos de blessés, projet Sabrina Daulaus et Sébastien Breissan, au profit de Solidarité Défense. C’est magnifique. Projet ici. Page FB là.
Et clin d’œil à nos chers camarades du collectif « Debout Marsouins !». Nous avons abordé leur si beau livre ici.
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Mais pas de F.I.L.M… sans Triomphe…
Comme le veut la tradition, les 3e Bataillon de l’ESM et 2e Brigade de l’EMIA ont reçu leur nom de baptême.
Pour les Cyrards de la 203e promotion : « Général Loustaunau-Lacau ».
Pour les Dolos de la 56e : « Lieutenant-Colonel Mairet ».
Pour illustrer ces beaux noms de baptême, deux livres : « Mémoires d’un Français rebelle », autobiographie du GAL Loustaunau-Lacau et « Les Parachutistes SAS de la France Libre, 1940-45 » de David Portier en hommage au LCL Mairet.
Hélas épuisés, à dénicher sur le marché de l’occasion.
Nous en profitons pour souhaiter une belle carrière, ou suite de carrière, aux Cyrards de la promotion « Chef d'escadrons de Neuchèze », aux Dolos de la « Colonel Vallette d’Osia » et au 4e Bataillon « Capitaine Jean Lartéguy » ; une bonne continuation à la « Général Saint-Hillier », la bienvenue à la 204e promotion de la Spéciale et à la 57e de l’EMIA.
Au gala des Dolos de la 55e promotion au Pré-Catelan. Oui, nous avons passé une bonne soirée J et saluons avec affection tous nos jeunes camarades de la "Vallette d'Osia" !
Chic à Cyr ! Chic à nos soldats !
15:29 Publié dans Afghanistan, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)
27/04/2017
Le Ministère de la Défense au Salon du livre 2017
Photos Natacha/UPpL’E – Droits réservés
Retour sur la belle journée passée au Salon du Livre de Paris. Les années passent et le succès des mili-auteurs ne se dément pas, voire s’amplifie, vue la foule désormais présente sur le *superbe* stand du Ministère de la Défense, pour échanger et se faire dédicacer les livres. Mais il est vrai que les écrivains combattants ont peut-être des « choses » à raconter un peu plus intéressantes que la moyenne… :)
Il faut désormais faire la queue pour approcher les soldats auteurs. Qui s’en plaindrait ? Voici ceux que nous avons rencontrés lors de notre visite le samedi, une toute petite partie du potentiel, car d'autres étaient présents les vendredi et dimanche, ou présentaient des livres tout à fait intéressants mais sortant de notre "scope" du récit autobiographique (histoire, stratégie, BD...).
COL Marc « Claudia » Scheffler
Débutons avec notre camarade Marco. Il est l’un des parrains d’Une Plume pour L’Epée, car rencontré alors que le blog n’était qu’à ses balbutiements. Profitant de soirées solitaires laissées par sa dernière OPEX au Tchad, notre auteur « Mud » a repris la plume pour un second livre, toujours sous les couleurs Nimrod. A la clé : « Naissance d’un pilote », en quelque sorte un préquel à son premier récit, le remarquable « La guerre vue du ciel », abordé ici. Marco revient en effet sur toute une période allant du rêve d'ado à la chambre décorée de posters de Mirage, à son installation effective dans le cockpit d'un 2000D. Se lit comme un roman d'aventure (et c'en est une). Absolument passionnant !
- Allez Claudia, à toi !
J’empoigne le manche et la manette des gaz. Immédiatement, le Tucano se met à s’agiter. Comme je suis crispé, mes va-et-vient au gaz sont trop amples et mes coups de manche trop appuyés. Presque à le toucher, le Tucano de Tong danse à quelques mètres devant moi.
- Compense l’appareil, souffle un peu et remets-toi en position souplement, me conseille Caris.
Je bataille sans réussir à trouver le bon dosage dur les gouvernes. Pire, je suis de plus en plus sur les nerfs et ne parviens pas à franchir la barre des derniers mètres. Dès que je m’approche trop, nos deux Tucano se repoussent comme des aimants (…) Trop prêt, je suis dangereux, trop loin, je ne suis pas en place. Mon espace vital s’est soudain rétréci. Jusque-là, je n’avais évolué que seul et le ciel était à moi. Là, pendant dix minutes, je fais l’accordéon avec l’avion de Tong ? Caris tente de dédramatiser :
- Commence par te calmer un peu, j’entends ton souffle saccadé et j’ai l’impression de voler derrières un asthmatique…
*
Aux éditions Nimrod. Disponible ici.
« La guerre vue du ciel » a été abordé ici.
Avec Mr Nimrod, éditeur majeur s’il en est, et « Claudia »
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COL Raphaël Bernard
Après l’aviateur, l’artilleur… Raphaël Bernard poursuit la promotion active de « De sueur et de sable », son journal de marche alors qu’il a été placé à la tête d'un convoi composé de Tchadiens, Népalais et Ivoiriens, retraçant une épopée de 14 jours/1200 km dans le nord Mali. Premier témoignage sur Barkhane, ce livre mode « salaire de la peur » se lit avec beaucoup de plaisir. Nous l’avons abordé ici.
Quelques semaines après le salon, Bernard était déployé au Tchad. On a évoqué un second livre…
Le véhicule stoppe à deux cents mètres de notre position. Il s’arrête et éteint ses feux. Je regarde le commandant Abakar. Nos yeux disent la même chose : bizarre. Je demande à Tornade d’envoyer un élément pour contrôler le véhicule en positionnant un second élément en appui direct prêt à ouvrir le feu. J’ignore la nature exacte de ces « voyageurs » (…) J’entends la tourelle du blindé deux cents mètres à l’ouest pivoter avec un bruit de crémaillère. Tout le monde observe et retient son souffle. Je saisis mon Famas qui me suit partout. Je le colle sur la poitrine. Les officiers tchadiens saisissent leurs Kalachnikov…
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Aux éditions Le Polémarque. Livre abordé ici.
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Marius
Et après les armées de terre et de l’air, voici la Marine. Doit-on présenter Marius ? :) Le commando-marine & acteur est toujours heureux d’aller à la rencontre de ses fans, et ils sont nombreux : « Parcours commando » (abordé ici) est certainement le plus grand succès public de la milittérature de ces dernières années, avec des dizaines de milliers d’exemplaires vendus.
Nous souhaitons d’ailleurs le même succès à tous les autres livres, ils méritent la plus large diffusion possible.
Je reste persuadé que l’homme, quelles que soient son éducation, son origine ou ses racines, garde toujours en lui une étincelle qui peut lui permettre de changer et d’évoluer dans le droit chemin. Pour y parvenir, pour transformer cette étincelle en flamme, il lui faut cependant l’entretenir et la stimuler, avoir le désir, l’envie et la volonté de changer, mais aussi le courage d’affronter le regard des autres et d’écouter les conseils qu’ils peuvent vous donner. Bien des hommes se murent dans leurs certitudes privant cette étincelle de la moindre molécule d’oxygène et l’amenant ainsi à s’éteindre définitivement.
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Aux éditions Nimrod. Livre abordé ici.
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ADJ Sébastien Dupont
Enfin une rencontre avec l'ADJ Sébastien Dupont, ancien de l’ECPAD, désormais membre de la cellule communication de la BA 126. Il est vrai que nous le « pistions » depuis un certain temps... Long échange et anecdotes partagées. Nous avons hâte, évidemment, de lire son "Journal d'un reporter militaire", sujet largement inédit, qui met enfin à l’honneur les photographes et communicants de notre armée.
J’ai essayé d’être en osmose avec ceux que je photographiais, de faire un travail plus humaniste qu’artistique, même si la qualité graphique de l’image fait partie de sa force et de son impact dans les mémoires (…) La photo n’est finalement pour moi qu’un moyen de me rapprocher de ces hommes et de ces femmes, de les comprendre, de leur donner, en quelque sorte, la parole. Si mes images ont été là pour traduire leur message, je n’aurai pas été totalement inutile.
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Aux éditions de la Flèche. Disponible ici.
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Et enfin une bien sympathique découverte : Justine Perard, auteur de "Justine, vent debout", témoignage retraçant son parcours d’élève de l’École des Mousses de Brest. Bonne nouvelle que cette parution : sujet totalement inédit et bien trop peu de livres sur la Royale...
Je suis de quart. J’aime faire 20h-minuit et 4h-h. Voir le coucher de soleil au milieu de l’Atlantique, c’est extraordinaire. Toutes ces couleurs qui se mélangent et s’assemblent si bien, de l’orangé jusqu’au bleu-gris, en passant par des teintes jaunes et rouges, avec la mer, qui englobe tellement bien le ce cadre magnifique. J’ai aussi la chance de pouvoir assister au lever de soleil, où tout est en ébullition : les couleurs, les sons du jour. C’est comme si après une nuit noire, le monde revenait à la vie.
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Aux éditions Saint-Honoré, disponible ici.
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Enfin, vos serviteurs avec Céline du SIRPAT. Nous la remercions, à nouveau, pour son accueil, son intérêt pour notre projet (et ses invitations :). Très beau stand, non moins belles et beaux auteurs, et la foule au rendez-vous. Mission accomplie avec brio Céline ! Félicitations à partager avec les sympathiques autres communiquants de l’Air, de la Marine, du service de Santé et de l’ECPAD.
Et on ne le répétera jamais assez : Allez à votre tour à la rencontre des soldats-auteurs, porte-paroles de tous leurs camarades. Vivez ce que nous vivons : le grand bonheur d'échanger avec des femmes et des hommes d'exception.
Chic à nos soldats !
15:43 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (0)
08/01/2017
Salon des Ecrivains Combattants & Balade Artistique et Littéraire de l’EOGN 2016
Photos Natacha/UPpL’E
Il est souvent des engouements qui s’estompent avec le temps. La collection de timbre, le footing du samedi matin… Mais celui qui nous concerne, lire ces beaux récits de soldats, rencontrer leurs auteurs, échanger avec eux, sont de tels bonheurs renouvelés que nous abordons la 5ème année d’existence d’Une Plume pour L’Epée plus motivés que jamais !
Et pour débuter 2017, retour sur les deux derniers salons milittéraires de l’année passée.
Avec le général de division (cr) Claude Le Borgne. Saint-Cyrien pendant la Campagne de France, il rejoint la Coloniale. Méhariste en Mauritanie, il quitte les sables africains pour les rizières indochinoises, avant de les retrouver en Algérie. Commandant le 2e RP à Madagascar, il termine sa belle carrière avec la Guerre-Froide, chef des 9e BI et 5e DB en Allemagne.
C’est toujours un honneur de rencontrer un grand ancien, et celui-ci s’est révélé particulièrement charmant, du haut de ses 93 vaillants printemps ! Magnifique carrière au service de la France ; magnifique Monsieur.
A noter que Claude est le frère du GAL Guy Le Borgne, autre figure de l'Armée française.
A ce jour, nous n’avons que feuilleté le livre, mais d’ores et déjà une chose est certaine : il est merveilleusement écrit et nous avons devant nous une bien belle et passionnante lecture…
Il est bien connu que le vieillard, sentant sa mort prochaine, voit le monde courir à sa perte du même pas que lui. Nul n’ajoute foi à ses jérémiades. Il en va toujours ainsi.
Pourtant, le tocsin que branle le vieux pourrait bien être, pour la première et dernière fois, le bon.
Essayons, fût-ce sans espoir, de le faire entendre…
Aux éditions Albin Michel. Disponible chez votre libraire préféré(e), éventuellement sur commande, ou sur tous les sites du Net.
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Enfin une rencontre avec Wladyslaw Sobanski. Déployé en Indochine en 1951, rejoignant le 2e Bataillon Thaï, il est fait prisonnier par le Vietminh quelques jours avant son rapatriement. Interné au camp 113, il y subit pendant 409 jours les affres du funeste Boudarel, professeur à Saigon, communiste ayant rejoint dès 1950 le Viêt-Cong. Wladyslaw n’aura de cesse, dès lors, de faire reconnaître par la Justice française le crime commis, hélas sans réel succès. Il est des prescriptions indignes.
Dans le camp 113, Boudarel porte une responsabilité énorme dans la mort de mes camarades. Car on peut tuer un homme sans jamais lever la main sur lui. Il leur a porté le coup de grâce en manipulant leur conscience et en leur imposant des comportements, des sentiments, des réflexes pernicieux à un moment où ils étaient affaiblis à l’extrême et, de ce fait, hautement vulnérables. Il les a fait sombrer dans un gouffre psychologique et leur a ôté le goût et la volonté de vivre. Pour ma part, je ne fais plus que 39 kg, contre 90 au moment où j’ai été fait prisonnier.
Aux éditions Amalthée, disponible ici.
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Retrouvailles avec notre cher général Barrera, commandant la glorieuse brigade Serval au Mali, ancien Chef de corps du 16e Bataillon de Chasseurs, and so on. Nous renouvelons ici nos plus vifs remerciements au Général pour son soutien dans un projet qui nous tenait tant à cœur et qui, grâce à lui et quelques autres camarades, a abouti au-delà de nos espérances… (la solution à cette devinette se situe en page de gauche du blog, logo + rubrique « à propos »…).
La section de Gaulois [92e RI] est alignée sur deux rangs, impeccable, les armes à la main. Ils sont commandés par un adjudant solide qui a encaissé le choc à plusieurs reprises. Le plus petit à droite tient son fusil de tireur d’élite par le canon, la crosse posée au sol. Il est jeune et pourtant il a l'air terriblement décidé. L'amiral [Guillaud, CEMA] lui demande s'il a tiré sur des terroristes avec son fusil ; réponse négative. Cela ne correspond pas à ce que je sais de cette section, à ce que je perçois de ce soldat. Je retourne le voir, seul, pour l'interroger. Non, il n'en a pas arrêté avec son fusil de tireur d'élite, ils étaient trop près et montaient à l’assaut contre son groupe, mais il en a abattu deux avec son pistolet automatique, à quelques mètres. C'était eux ou lui.
Nous avons abordé le *vivement* recommandé « Opération Serval » ici.
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Nous venons de parler d’un bon camarade, en voici un autre ! Le colonel Philippe Cholous, gendarme mobile au passé de Marsouin, Afghaner, du beau militaire tout en panache à la Bayard ! Lui aussi contribué à l’aboutissement de notre projet (cf plus haut).
Pris sous le feu, je ne peux débarquer pendant l’accrochage. Restant inactif à bord de mon Humvee qui est en milieu de rame, les minutes me paraissent interminables. Je sais que le blindage me met à l’abri des armes légères et que la proximité des habitations complique les tirs ennemis. Pour le reste, notamment les roquettes, je me sens vulnérable. Je me sens d’autant plus immobile qu’en tourelle, le servant de la mitrailleuse s’en donne à cœur joie. Les étuis pleuvent dans l’habitacle.
Nous avons abordé son très intéressant « Deux ans dans les pas de Zamaraï Païkan, général et héros afghan », ici.
Et nous en profitons pour présenter son dernier essai « De la philosophie essentielle du commandement militaire », couverturé avec du Guesclin. Aux éditions Lavauzelle, disponible ici.
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Un rencontre comme on les aime : le médecin en chef (LCL) Etienne Philippon complète, pour notre plus grand bonheur, la milibibli des Afghaners. Il nous reste à lire « Médecin en Afghanistan » (la pile est épaisse… tant mieux) mais nous allons évidemment apprécier ce journal de marche et nous inclinons respectueusement devant l’engagement et l’abnégation des hommes et des femmes du Service de Santé et des infirmiers régimentaires.
La vie est belle après la bataille. C’est la joie d’être vivant, de respirer tranquillement. Je constate que, comme parfois ceux qui sortent des hôpitaux, plus on est passé proche de la mort, plus on a le sens de la vie. Drôle d’euphorie. La minute présente, écrasée jusque-là entre le passé lourd de danger et l’avenir redoutable, cesse d’être toute petite. Les minutes semblent remplir tout le temps de leurs plénitudes, comme l’espace de notre popote parait avoir l’immensité du monde.
Aux éditions Lavauzelle, disponible ici.
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Avec l'ami Victor Ferreira en promo de son dernier opus "Légionnaire". Son complice Bertrand Constant étant retenu sur un autre salon, nous nous rattrapons avec une photo de la soirée de lancement du livre, à la librairie Fontaine Haussmann. Livre-collection de portraits de Képis blancs, Victor et Bertrand sont on ne peut plus légitimes pour aborder le sujet : le premier, photographe, est un ADC en retraite, passé par les 4e RE, 13e DBLE, 3e REI et 2e REI et le second, auteur des textes, est Saint-Cyrien, ancien lieutenant du 2e REP. Nous reviendrons évidemment sur ce beau livre, mais en attendant, teaser :
On essaie chacun de notre côté d’honorer au mieux la Légion Etrangère et je dois dire qu’elle nous le rend bien. C’est notre refuge, notre famille toujours présente quand ça ne va pas. Il m’arrive de douter, de ne pas savoir quel chemin prendre et, dans ce cas-là, je m’assois et je regarde longuement mon béret vert. Je ne dirais pas que c’est un miracle mais, étrangement, tout revient dans l’ordre.
Fabien, 25 ans, de France. Photo Victor Ferreira, texte Bertrand Constant
Aux éditions Mareuil, disponible ici.
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Encore un copain : cette fois nous sommes avec le Légionnaire cavalier CES (h) Philippe de Parseval.
Philippe est l’auteur d’une très belle biographie sur son beau-père le GAL (2s) Paul de Chazelles, exemple typique de ces grands soldats qui méritent tout, sauf l'oubli dans lequel ils sont si injustement plongés...
Ce livre, très joliment écrit, est donc le bienvenu, nous plongeant dans la brillante carrière du général : Saint-Cyr au début des années 30 ; pacification du Maroc avec les légionnaires cavaliers du 1er REC ayant troqué leurs chevaux pour des automitrailleuses ; bataille de France avec le 3e RH, prisonnier et évasion (forcément) rocambolesque d'Allemagne ; Armée d'Afrique, glorieuse campagne d'Italie, débarquement de Provence et libération de la France avec le 8e RCA ; puis c'est l'Indochine où il pousse dehors les Chinois et fait le coup de feu contre le Viêt Minh naissant, avec le 5e RCuir ; retour au Maroc où il retrouve ses chers Légionnaires en prenant le commandement du 2e REC ; guerre froide en Allemagne avec le 2e RSA ; et enfin Algérie, où il aurait pu laisser la vie, étant violemment bastonné et laissé pour mort à Tlemcen...
Indispensable dans toute milibibli Légion, Cavalerie, Grands Anciens...
Aux éditions Dualpha, disponible auprès de l’auteur : patrianostra2 [at] yahoo.fr
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Avec Mgr Henri, Comte de Paris et Duc de France. Bien que n’ayant pas écrit à ce jour, spécifiquement, sur sa carrière militaire (on le regrette…), Monseigneur a toute sa place au salon des Ecrivains Combattants : vétéran d'Algérie, il sert par la suite au 5e RH et 1er REC. Rappelons aussi que son frère, François d'Orléans, meurt au combat le 11 octobre 1960 à Imzouagh.
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Mais un salon peut en cacher un autre… Quelques jours avant l’après-midi des Ecrivains Combattants, nous étions à Melun pour « la Balade Littéraire et Artistique de l’EOGN ».
Il s’agit d’un nouveau salon, créé à l’initiative des officiers élèves de la promotion LCL Caron. Saluons la volonté de la jeune génération de mettre en avant les mili-auteurs et espérons que les futures promotions portant TeTRA et taconnets renouvelleront l’expérience.
Avec les gendarmes afghaners, COL Stéphane Bras et COL Philippe Cholous, auteurs de deux récits qui rappellent le bel engagement des hommes en bleu [portant pour l’occasion le treillis camouflé CE] dans la campagne afghane. Nous avons parlé de celui de Philippe, présent au salon des Ecrivains Combattants, plus haut.
Quant à « POMLT, Gendarmes en Afghanistan » de Stéphane, nous l’avons abordé ici.
Progressivement, les Afghans nous gratifieront d’accolades et de poignées de mains interminables pour nous témoigner leur sincérité. Ils nous appliqueront en fait leurs us et coutumes et je verrai dans ces effusions et autres démonstrations chaleureuses une forme de respect réciproque (…) Je m’amuserai de cette façon si particulière de saluer en me gardant bien de prévenir mes supérieurs de la forme d’accueil qui leur sera réservée. Car quoi de plus surprenant pour un général ou un colonel de gendarmerie qui rencontre pour la première fois un officier de l’ANP que de se voir embrasser par un grand gaillard barbu !
Aux éditions Anovi, disponible ici.
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Avec Roland Môntins, ancien chef de groupe du GIGN, l’un des héros de la libération des otages de l’Airbus d’Air France à Marignane par le Groupe Islamique Armé en 1994, lors de laquelle il est sérieusement blessé comme neuf de ses camarades. Roland aborde cette action d’éclat, qui reste dans les mémoires, dans « L’Assaut » et, plus généralement, sa brillante carrière dans « GIGN, 40 ans d'actions extraordinaires ».
A ses côtés, le MAJ (er) Jean-Luc Riva et son éditeur Nimrod. Nous avons abordé le livre trépident de Jean-Luc sur une autre prise d'otage, celle de Loyada à Djibouti, ici.
Arlé est le premier à franchir la porte. Il se met immédiatement en appui à gauche, face aux passagers. Il hurle : « Couchez-vous ! Couchez-vous sous les sièges ! » Thierry bondit derrière lui. En trois foulées, il enfile le couloir qui mène au cockpit. Tous les terroristes s’y sont regroupés. Il analyse en une fraction de seconde la situation. Le preneur d’otages le plus proche : embusqué-genou à terre-veste de steward-kalachnikov. Face à lui : front dégarni-chemise blanche-pistolet-mitrailleur. A droite : chemise blanche-lunettes-pistolet automatique. Tous stupéfaits.
« L’Assaut – Le GIGN au cœur de l’action », chez Oh, désormais XO Editions. Disponible ici.
« GIGN – 40 ans d’actions extraordinaires », aux éditions Pygmalion (Flammarion). Disponible ici.
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Chacun des tireurs prononce mentalement le chiffre clé [pour coordonner le timing]. 333. Les réticules sont calés sur les têtes des ravisseurs. 333. La respiration est bloquée et l'index a rattrapé le jeu de détente. 333. L'index écrase sans à-coup la queue de détente. Une seule détonation, un léger nuage de sable qui s'élève et les six balles filent à 840 mètres/seconde vers leurs objectifs.
Aux éditions Nimrod, disponible ici.
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Avec le LCL (er) Roger Drouin, pionnier de l'aviation de la Gendarmerie, auteur d'un brillant historique en 2 tomes, « L'aventure au quotidien ». Voir ici.
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Enfin, une superbe découverte : les photographies de Mika, GIGN. Clichés magnifiques et travail graphique itou. D'ailleurs, nous nous sommes laissés tentés par deux photos... On espère un livre un jour.
Le cliché de la Russe-blanc
Celui du Chasseur
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Nous en profitons pour recommander la visite du musée de la Gendarmerie de Melun. Mise en scène des (superbes !) collections moderne et très esthétique, parcours pédagogiques rigolos pour les enfants… Vraiment à faire. Voir ici.
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Et pour conclure, alors que nous sommes auto-portraités devant de beaux dessins de Jean-Louis Martinez figurant dans le hall du musée, nous vous souhaitons à toutes et tous une belle et heureuse année 2017, en vous remerciant pour votre intérêt, et avec une pensez particulière pour tous nos soldats et leurs proches :
Merci pour votre engagement au service des Français.
Vous pouvez être fiers de vous.
16:23 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (0)
17/11/2016
Salon de l’Ecrivain Soldat, Nice 2016
Photos Natachenka/UPpL’E. Droits réservés
Tout a commencé par un coup de fil de Jean-Pierre Hutin. Cela fait longtemps que nous échangeons, avec ce formidable léopard de Bigeard, que nous nous régalons de son érudition, comme de ses anecdotes du Sphinx (le bordel d’Alger) (ce n’est qu’un exemple :))…
« Eh bien voilà, j’ai dans l’idée de monter un salon milittéraire à Nice. Qu’en pensez-vous ? ». Mais que du bien ! Nous avons donc sonné du cor pour rameuter les troupes, faisant profiter Jean-Pierre et son ami (et le nôtre désormais) Philippe de Parseval, co-organisateur, de notre réseau. Ils n’ont pas ménagé leurs efforts de leur côté. Résultat ? Une vingtaine d’auteurs, belle brochette de camarades, réunis à l’hôtel Splendid le 8 octobre dernier, avec le soutien, excusez du peu, des antennes niçoises de l’Union nationale des Combattants, Amicale des anciens de la Légion étrangère, Union nationale des Parachutistes, Cercle algérianiste et du Cercle littéraire Pages du sud. Alors évidemment, il y eu quelques défections du fait d’ennuis de santé ou obligations de dernière minute, mais ce salon de l’Ecrivain soldat s’impose déjà comme incontournable, aux côtés du Festival International du Livre Militaire de Coët, du salon des Ecrivains Combattants de Paris et du stand du Ministère de la Défense au salon du Livre.
Retour sur ce beau moment :
Avec Jean-Pierre Hutin, Léopard de Bigeard, 1CL du 3e RPC, auteur du fracassant « Les enfants de Sidi-Ferruch » dans lequel il relate, dans un style célinien ébouriffant, sa guerre d’Algérie.
Le barbare est de retour, les barbares sont là. Bientôt leur grande ombre camouflée planera sur la ville. Le haut état-major allait encore grincer des dents (…) A part mourir, pas de tradition, ces gens-là, provocateurs en plus. Saluent aucun gradé. Moi, Commandant Alex Dupont, moi qui ai 18 ans de carrière, moi quatre année prisonnier des boches, huit ans d’état-major en Indochine, six ans de cirrhose à Madagascar, j’ai vu de mes yeux, pas plus tard qu’hier, deux Léopards saluer un Caporal-Chef de la Légion, vous vous rendez compte, un Caporal-Chef.
Tout ça sous prétexte qu’ils mouraient ensemble, au loin, là-bas.
Nous avons abordé le livre ici.
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Avec notre très cher padre Richard Kalka, actuellement aumônier de l’EM 11e BP et du 1er RCP, auteur de « Dieu désarmé », magnifique autobiographie à l’image du bonhomme (au sens littéral du terme), para qui a tout vu et tout vécu, du Tchad à l’Afgha en passant par le Rwanda et la Bosnie.
Ils ne sont pas morts pour des idées. Oh, non. Même pas pour celles qui sont (…) dans les beaux discours des grands de ce monde. Non, ils sont morts pour leurs amis, leurs parents, leurs camarades. Pour toi, Lydie. Pour ceux qui, à côté d’eux, portaient le même sac et le même gilet pare-balles, qui suaient de la même façon, qui transpiraient les mêmes grosses gouttes de joie ou de colère, qui se dépassaient comme eux-mêmes se dépassaient, chaque jour un peu plus, quel que soit leur grade.
Ils sont morts pour ceux qui se demandaient, tout comme eux, ce qu’ils foutaient ici, dans ces belles montagnes et ces magnifiques vallées, qui puent la mort (…) derrière le sourire de certains qui affichent la politesse du félon.
Bien sûr, on prononcera leur éloge, on leur clamera des sermons et des panégyriques. On s’efforcera de noyer leur mort et la souffrance de leurs proches dans de belles paroles.
Mais eux, héros, la face à même le sol, ou dans le grand bleu du Ciel, ils prieront, toute une éternité, de cette prière sublime parce que céleste, quelles que soient leurs croyances et quelles que soient leurs convictions.
Livre abordé ici.
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Avec le COL Raphaël Bernard. Nous n’avons pas encore abordé « De sueur et de sable » sur le blog mais avons lu avec beaucoup de plaisir ce journal de marche du Colonel, à la tête d'un convoi composé de Tchadiens, Népalais et Ivoiriens, retraçant une épopée de 14 jours/1200 km dans le nord Mali. Premier témoignage sur Barkhane, il évoque tant le « salaire de la peur » que la glorieuse Saharienne, tout en laissant place à de belles et profondes réflexions sur la vie, l’armée, la famille, les hommes… le désert s’y prête.
J’aime comprendre ce que chaque homme a en lui et ce qui le fait avancer : le pognon, l’aventure, l’idéal, l’égo, la vocation, la volonté de démontrer à son père ou ses proches qu’il est quelqu’un, qu’il est capable, qu’il est un homme… Suis-je anthropophile ou sociologue ? Je crois que c’est surtout ma façon, d’une part de respecter et de considérer mes garçons et d’autre part un biais pour les motiver et répondre à leurs attentes (…) Je suis convaincu que chaque soldat a des qualités en lui, même s’il est sans diplôme, même s’il a fui une école où il a additionné les échecs. Il s’agit, pour nous, de le remettre dans la spirale de la réussite, de valoriser ce qu’il sait faire et ce qu’il réussit en apprenant différemment que sur une chaise scolaire. L’Institution militaire est, pour la grande majorité des dix mille jeunes qui chaque année la rejoignent, une école de la seconde chance et une vraie école de la vie.
Nos impressions post-lecture ici.
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Encore un camarade : le COL (er) Thierry Jouan, auteur « d’Une vie dans l’ombre », rare témoignage sur la DGSE, mais aussi sur les difficultés de la vie lorsque l’on a été confronté à des évènements hors du commun (Thierry, ancien Chasseur-para, était notamment présent à Kigali, sous couvert d’action humanitaire, lors du génocide rwandais).
J’ai vécu des choses plus ou moins plaisantes, plus ou moins horribles. J’ai certainement fait des erreurs. Un psychologue vous dira qu’il faut toujours prendre le temps de les analyser, afin de rebondir et d’aller plus en avant. Certes. Mais ce qu’oublient trop souvent nos amis psychologues c’est que, peut-être, nous n’avons plus réellement envie de rebondir et plus envie d’aller plus en avant. Ce n’est pas de la résignation mais plutôt de l’abnégation. J’ai désormais simplement envie de jouir du présent, de vivre avec mon temps, avec mes enfants. Essayer de rattraper psychologiquement le retard. C’est tout.
Nous avons abordé son livre ici.
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Le très sympathique CES (h) Philippe de Parseval, co-organisateur du salon, Légionnaire-cavalier comme son beau-père le Général de Chazelles, auquel Philippe a consacré une brillante biographie : « Le Général oublié ». Paul de Chazelles, Saint-Cyr au début des années 30 ; pacification du Maroc avec les légionnaires cavaliers du 1er REC ayant troqué leurs chevaux pour des automitrailleuses ; bataille de France avec le 3e RH, prisonnier et évasion (forcément) rocambolesque d'Allemagne ; Armée d'Afrique, glorieuse campagne d'Italie, débarquement de Provence et libération de la France avec le 8e RCA ; puis c'est l'Indochine où il pousse dehors les Chinois et fait le coup de feu avec le Viêt Minh naissant, avec le 5e RCuir ; retour au Maroc où il retrouve ses chers Légionnaires en prenant le commandement du 2e REC ; guerre froide en Allemagne avec le 2e RSA ; et enfin Algérie, où il aurait pu laisser la vie, étant violemment bastonné et laissé pour mort à Tlemcen... exemple typique de ces grands soldats qui méritent tout, sauf l'oubli dans lequel ils sont si injustement plongés...
1939. Paul avait une alternative : soit rester le cul sur la selle, en attendant l’ennemi soit demander son affectation dans un groupe de reconnaissance, évitant ainsi de taper le carton dans les casemates ou dans les bivouacs, en attendant que l’allemand veuille bien se manifester. Il opte pour l’aventure, pour le mouvement. Il a raison : l’attente durera plus de huit mois ! Les joueurs de belote auront de l’entraînement pour affronter les quatre années de captivité.
Nous avons donné notre impression post-lecture ici.
***
Avec Jean-Louis Martinez, frère Chasseur à pied, poète et dessinateur. Après bien des échanges internet et conversations téléphoniques, c’était notre première rencontre et, il nous semble, le premier salon de Jean-Louis. Un homme absolument charmant, au talent indéniable, qui a fait l’unanimité !
Oui je le resterai, je soutiens et soutiendrai
mes camarades si malmenés.
Je le resterai, afin qu’ils restent ancrés dans le cœur des Français.
Je le resterai, pour que leurs proches soient à tout moment protégés.
Pour les protéger d’un monde individualiste exacerbé.
Qui ne se réveille que quand la mort
Vient à sa porte
Le déranger.
Nous avons présenté ses deux premiers livres, « Soldat protecteur de notre liberté » et « Des mots pour des maux », dans des rubriques milibiblis, ici et là.
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Avec Philippe Boisseau. Une belle rencontre : sergent appelé du 3e RPIMa en Algérie, Philippe a participé aux combats de Bizerte en juillet 1961, opération tombée quelque peu, et injustement, dans l’oubli pour le plus grand nombre. Il la raconte dans « Les loups sont entrés dans Bizerte ».
Quand je ne trouvais pas le sommeil, j'ai souvent pensé à vous, soldats tunisiens ou jeunes militants destouriens en bleus de chauffe, couchés en grappes dans les rues de Bizerte plombées de soleil, baignant par centaines dans votre sang qui coulait sur l'asphalte. Nous aurions pu être à votre place si la balance n'avait penché en notre faveur, pour quelques avions rapides et une poignée de chars vétustes, mais surtout cette gigantesque réserve de hargne qui nous habitait à cause de nos terribles histoires personnelles et de la dureté des djebels à laquelle nous étions faits et qui nous rendait impitoyables et invulnérables. Peut-être n'aviez-vous pas assez souffert pour pouvoir nous affronter.
Le livre est épuisé et l’éditeur France-Empire a disparu, à dénicher (avec de la chance…) d’occasion ; par exemple ici.
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Clin d’œil à deux auteurs, Pierre Couesnon et Gaston-Jean Gautier qui abordent un sujet, certes en dehors de notre scope du récit de soldat mais très sympathique, la Poste aux armées, avec deux historiques : « Le service postal dans les armées » et « Le facteur s’en va-t-en-guerre ».
Quel soldat n’attend pas avec impatience et espoir, encore aujourd’hui, le vaguemestre et sa lettre ou son paquet rayon-de-soleil ?
Pour vous procurer ces livres, nous vous invitons à vous rapprocher de l’amicale de la Poste aux armées ici.
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De gauche à droite : Jean-Pierre Hutin, Jacques Peyrat, Mme Michèle Soler, présidente du cercle algérianiste de Nice et Philippe de Parseval
Parmi les autres auteurs présents, dont les livres n’entrent pas non plus dans notre « scope », mais qui n’en sont pas moins dignes d’intérêt : Jacques Peyrat, ancien sénateur-maire de Nice, Légionnaire, et son autobiographie « Les joutes de l’arène », Gérard Bardy avec plusieurs historiques dont une biographie sur Susan Travers, seule femme légionnaire, ou encore Robert Saucourt et sa biographie sur LCL Georges Masselot.
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Page FaceBook du salon ici.
Clins d’œil à la relève : Bryan Masson et Lélian Daudet.
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Nous avons passé, comme vous pouvez l’imaginer, un merveilleux week-end parmi nos camarades. Alors, imitez-nous, allez à la rencontre des écrivains combattants, des soldats en général, des jeunes comme des anciens. Vous ferez des rencontres formidables. Ne soyez pas timides, ils n’attendent qu’un petit peu d’intérêt de votre part.
Mais ce séjour à Nice, ce furent aussi des flâneries sur la Promenade des Anglais...
Flammes vacillantes des bougies, galets polis par le flot des larmes, nounours pour les nouveaux anges de la baie…
Combien de Nice meurtris, de Paris meurtris, connaîtrions-nous aujourd’hui sans le courage et l’abnégation de nos soldats, de nos forces de l’ordre, qui se battent pour nous, ici et ailleurs ?
Hommage à eux.
Une nation perd sa liberté le jour où elle n’a plus en son sein des hommes prêts à se sacrifier pour la liberté.
Hélie de Saint-Marc
11:22 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)
28/07/2016
Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan et Triomphe 2016
Photos Natachenka/UPpL’E. Droits réservés.
Nous vivons des instants si tragiques… Nos pensées vont vers toutes les victimes de la barbarie islamiste qui frappe en France et partout dans le monde...
... mais la Terreur ne l’emportera pas. Alors, quand bien même le cœur brisé par toutes ces horreurs, et la colère latente, nous allons revenir sur le magnifique week-end passé auprès de nos soldats, les mili-auteurs, les Cyrards et Dolos, à Coëtquidan. Vous nous y verrez sourire, car les djihadistes ne nous enlèveront jamais la joie et la fierté de nous afficher aux côtés de nos soldats !
La 7ème édition du FILM
CCH Benjamin Itrac, ADC Nadège Donzé, CCH (er) Rodolphe Guadalupi
Quel plaisir de retrouver nos camarades Marsouins du 3e RIMa ! Nous avions fait connaissance lors du Salon du Livre de Paris, mais depuis lors, nous avons lu leur œuvre collective « Le soleil se lève sur nos blessures ». Elle aborde, comme son beau titre l’indique, la blessure de guerre, physique et psychique. Dès nos premiers échanges avec les auteurs, nous avions un bon pressentiment sur ce livre… il s’est largement confirmé. Tous les récits sont très beaux, tout en retenue et d'une belle et honorable simplicité. Ils sont aussi le fruit du courage ; se livrer sur un tel sujet n'est pas simple, nous en avons conscience. Ils font d'autant plus mouche. Bravo à tous les co-auteurs dont Benjamin, Nadège et Rodolphe, présents au FILM. Nous nous permettrons cependant deux mentions spéciales : au CCH Eric et à la maman de Rodolphe, pour leurs textes magnifiquement crève-cœurs.
L'un des meilleurs livre-témoignages de ces dernières années.
Disponible ici. Page FaceBook là.
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L’éditeur Nimrod et Jean-Luc Riva
On ne peut imaginer un FILM sans la présence de l’éditeur Nimrod, tant son catalogue est riche de pépites milittéraires : ADC Saulnier, Marius, CDT Scheffler, SCH Douady, Jean-Baptiste Degez et ses beaux portraits de Légionnaires, « Les chemins de Dien Bien Phu » de Franck Mirmont et 6 survivants, sans doute le plus beau livre sur la terrible bataille, les américains Chris Kyle (American Sniper), Michell Zuckoff (13 Heures), Marcus Luttrell (Le Survivant)… la liste est longue… Ceci explique l’omniprésence des livres Nimrod sur le blog (et non un quelconque actionnariat d’UPpL’E dans la maison d’édition :). Et cela n’est pas prêt de s’arrêter, puisque nous avons rencontré (et préalablement lu), son dernier auteur en date : Jean-Luc Riva, ancien des Forces Spéciales, auteur des « Enfants de Loyada ».
Rappelons le contexte : Il y a quarante ans, alors que Djibouti, alias Territoire français des Afars et des Issas, est promis à l'indépendance, un commando prend en otage une trentaine de jeunes enfants de militaires français, dans un car scolaire. 36h plus tard, les tireurs d'élite du GIGN, nouvellement créé par Prouteau, et les Légionnaires du 2e REP et de la 13e DBLE interviennent.
Notre impression ? Ce livre est absolument remarquable. Nous y reviendrons sur le blog, en prenant le temps de saluer le courage du jeune appelé conducteur du bus, de l'assistante sociale volontaire pour rejoindre les enfants otages, des Légionnaires et leur charge héroïque sous le feu, des Gendarmes qui, par leur professionnalisme, ont inversé le rapport de force...
Bravo à l'auteur, sur le fond (remettre à l’honneur une action héroïque quasi oublié et pourtant fondatrice du GIGN), et sur la forme (vous ne faites pas que lire, vous vivez l’instant dans toute sa dramaturgie !).
Disponible chez l'éditeur ici. Page FaceBook de l’auteur là.
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CBA Rémi Scarpa
« Offensive éclair au Mali » ayant été un tel succès que notre camarade Rémi Scarpa, Gaulois du 92e RI, présentait la deuxième édition, sur le stand de son éditeur Pierre de Taillac.
Cet ouvrage restera comme la référence sur Serval : vous y trouverez toutes les informations sur l’organisation de la force, le déroulement de l’opération, les unités impliquées (avec une large place laissée au Soutien, Transmetteurs, Tringlots, Logisticiens…), le matériel employé, les alliés africains, les insignes et fanions, des plans, les hommages à ceux qui sont tombés… le tout accompagné de témoignages.
En sus, des clichés magnifiques de l’ECPAD ou issus des collections particulières de nos combattants (ce qui en fait aussi une remarquable livre-photo) et en bonus, un film de 55 mn réalisé par l’ECPAD.
Le complément historique et visuel idéal aux récits de « Ceux du Mali », GAL Barrera, COL Gout, COL Verborg, Padre Venard…
Disponible aux éditions Pierre de Taillac ici.
L’éditeur Pierre de Taillac
Et puisque nous avons encensé plus haut le catalogue Nimrod, il convient de saluer un autre éditeur engagé : Pierre de Taillac. Magnifique offre là encore, à commencer par ce qui est sans doute le plus beau témoignage sur la Grande Guerre : Le journal du CNE Manhès, présenté par le LCL Max Schavion, prix spécial de la Saint-Cyrienne 2016 ; mais aussi toute une série de récits, d’historiques, de beaux livres, ou encore cette bonne idée du « Petit quizz de la Grande-Guerre » de Grégoire Thonnat, présent lui aussi au FILM. Voir le catalogue ici.
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Commissaire de la Marine Guillaume Décot
Nous avons bien conscience que l’Armée de Terre occupe une grande partie du « terrain » sur le blog. Ce n’est pas illogique. Ceci étant, nous avons toujours eu la volonté de soutenir les auteurs des autres armes, Aviateurs, Marins, Gendarmes… Nous avons aussi la volonté d’aborder des conflits (injustement) oubliés ou (injustement, bis) peu médiatisés. Nous sommes donc très heureux de la parution de « Dans la tête des pirates » roman inspiré de faits réels, écrit par le très sympathique commissaire de la Marine Guillaume Décot, abordant la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes.
« Paul est officier de marine. A bord d‘un bâtiment de combat, il met le cap sur le Golfe d’Aden où il participera pendant plusieurs mois à une mission de lutte contre la piraterie. C’est au large des eaux tumultueuses de la Corne de l’Afrique, qu’il croisera la route de Nazir, pirate somalien, jonché sur son frêle esquif et qui attend patiemment ses proies… »
Aux éditions du Net, disponible ici. Page FaceBook de l'auteur là.
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Sylvain Auché, fine « Canon »
Retrouver notre camarade Sylvain Auché, photographe des écoles, fine « Canon », ne relevait pas de la surprise. Sa présence est évidemment incontournable au Triomphe, tout comme son magnifique livre-photo « Hommage et valeurs » que nous avons présenté ici. Mais surprise il y eut malgré tout, avec son exposition photo sur le stage commando en Guyane de la promotion « CES de Neuchèze ».
Des clichés « à tomber par terre », portés par une belle originalité : un tirage sur feuille d’aluminium. Nous n’avions jamais vu le procédé. Le résultat est fascinant, les photos semblant être éclairées de l’intérieur. Une exposition que nous aimerions voir itinérante ; pourquoi pas aux Invalides ? (clin d’œil au SIRPA, à l’ECPAD, à la DICOD…)
Notez le malin jeu de mots…
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GAL (2s) Patrick Champenois
Une jolie rencontre avec le GAL (2s) Patrick Champenois. Il convient de le classer parmi les miliauteurs/miliartistes : ses deux livres, « La chamelière de Bouya » et « Le ciel sans pâlir » mêlant en effet textes et aquarelles. Le premier aborde ses souvenirs de Djibouti, le second sa carrière de Para. Un camarade nous les avait chaudement recommandés et effectivement, c’est tout à fait original et fort joli.
Le premier, prix de la Saint-Cyrienne 2012, est disponible chez Marines Editions et le second aux éditions Xénia.
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Voici qui conclut la partie « auteurs » de notre milireportage. Il convient cependant de saluer tous les autres écrivains (une soixantaine !) qui abordaient l’histoire, la stratégie, la BD, ô combien intéressants, mais sortant de notre scope.
Mais ce n’est pas terminé… le FILM est l’occasion de remettre le « prix des Cadets »
Avec le LCL Hubert le Roux, co-lauréat du prix des Cadets, et le très sympathique président du comité, de la promotion CES de Neuchèze.
Nous ne sommes pas habitués à la langue de bois, nous le dirons donc tout net : nous sommes *enchantés* que le prix ait été attribué à « Paroles de soldats » du LCL Hubert le Roux et Antoine Sabbagh, paru aux éditions Tallandier.
Vous comprendrez tout le bien que l’on pense de ce livre en lisant notre recension ici.
Bravo aux Cyrards et Dolos du comité, pour avoir mis à l’honneur – ce n’est pas si fréquent et nous saluons l’initiative - un livre « terrain ».
Le GAL Frédéric Blachon, commandant les écoles, qui manifestement œuvre comme ses deux prédécesseurs pour le développement et la promotion de la Milittérature. Nous en sommes ravis !
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Enfin, il convient de remercier une personne aussi discrète qu’impliquée, notre amie Delphine, organisatrice du Festival. Elle ne ménage pas ses efforts, nous le savons, et la 7ème édition a tenu, comme à chaque fois, toutes ses promesses. Bravo et merci Delphine !
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Mais pas de FILM… sans Triomphe…
Comme le veut tradition, les 3e Bataillon de l’ESM et 2e Brigade de l’EMIA ont reçu leurs noms de baptême.
[nota : vous pouvez rejoindre les pages FaceBook des promotions en cliquant sur leur nom ci-après]
Pour les Cyrards de la 202e promotion : « Général de corps d'armée Bernard Saint-Hillier ». Cyrard, Chasseur-alpin avant-guerre, il rejoint la 13e DBLE et participe à l’expédition de Narvik où il est blessé ; FFL, il combat à Bir-Hakeim avec ses Légionnaires ; campagne d’Italie puis de France ; chef de corps de la 13e DBLE puis du 18e RP après la Libération, il commande le Groupement aéroporté n°1 en Indochine ; promu général de corps d’armée en 1968 ; il décède en 2004.
Pour les Dolos de la 55e : « Colonel Michel Vallette d’Osia ». Officier semi-direct de Cherchell, il rejoint le 13e BCA dans l’immédiat après-guerre ; Indochine avec le 1er RCP ; 2nde campagne avec le 8e BCP, blessé 3 fois, parachutiste parmi ceux qui ont compté le plus de sauts de guerre ; 11e Choc puis Guerre d’Algérie avec le 14e RCP ; démissionnaire en 1963, il continue à servir son pays au cours de multiples périodes de réserve et comme instructeur des élèves ORSEM ; il décède en 2009.
Pour illustrer ces beaux noms de baptême, deux livres : « Le Général Saint-Hillier » par Jean-Christophe Notin paru aux éditions Perrin. Malheureusement, et sauf erreur, le COL Vallette d’Osia n’a pas écrit et aucune biographie n’existe à ce jour. Nous mettons donc à l’honneur « Les Paras français en Indochine » par Eric Adam et Patrice Pivetta, pour les fans d’histoire, uniformes et insignes. Chez Histoire & Collections.
Nous en profitons pour souhaiter une belle carrière aux Cyrards de la promotion « Capitaine Hervouët » et au 4e Bataillon « Capitaine Ewan Bergot » (un nom qui nous plait bien…) ; une bonne continuation à la « Chef d'escadrons de Neuchèze », la bienvenue à la 203e promotion de la Spéciale et à la 56e de l’EMIA.
Mention spéciale pour les entrants du 4e Bataillon, avec notre affection toute particulière envoyée à l’un d’entre eux…
Mention spéciale encore, pour les Dolos de la formidable 54e promotion, avec là encore notre affection toute particulière envoyée à l’un d’entre eux ; mais au-delà : c’est une jolie histoire entre la « LTN Nungesser » et Une Plume pour L’Epée, rappelant celle vécue par le passé avec « Ceux d’Afghanistan ». De beaux projets menés avec brio (et portés par une excellente com’ ! Bravo Maxime !), une course de 600 km le long de la ligne de front de la Grande-Guerre, 10 000 € récoltés pour les blessés de guerre, et l’honneur d’être remerciés on ne peut plus officiellement (devant le CEMAT…) lors du grand-gala pour notre humble soutien… [Le Chasseur en est encore tout bleu-cerise d’émotion…].
Il restera toujours une place dans notre cœur pour la Nungesser.
Au grand-gala de la Nungesser - notez Natachenka en bleu turquin...
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Chic à Cyr ! Chic à nos soldats !
10:58 Publié dans Ecoles, Cadets, Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (0)
01/04/2016
Mili-reportage : La Défense au Salon du Livre de Paris 2016
Photos Natachenka. Merci de nous consulter si vous souhaitez en réutiliser.
Pas question pour nous de rater le Salon du Livre de Paris, notre premier rendez-vous milittéraire de l’année. On se réjouit d’ailleurs que, d’année en année, le stand Défense s’agrandisse, les différentes armes étant désormais représentées. Bienvenue cette année au Service de Santé des Armées.
Nous sommes fiers de nos soldats et nous aimons qu’ils se montrent !
La preuve en image :
Avec les CCH Rodolphe Guadalupi et Benjamin Itrac, 3e RIMa
Quel plaisir de voir ces deux garçons mis à l’honneur par l’Institution (pour preuve leur présence sur le stand, sur invitation ; déjà une consécration). Les CCH Rodolphe Guadalupi et Benjamin Itrac, 3e RIMa, sont initiateurs et co-auteurs, avec le collectif "Debout Marsouin !", de "Le soleil se lève sur nos blessures" recueil de témoignages. Le titre parle de lui-même et Rodolphe, blessé en Bosnie, comme Benjamin, blessé en Afghanistan, sont des plus légitimes pour aborder un tel sujet.
Bon, ces messieurs allant lire ce post, nous n'en rajouterons pas sur l'impression formidable qu'ils nous ont laissée. Du caractère, de l'humour, une grande humilité ; des hommes vraiment attachants.
Avec l’ADJ Nadège Donzé, co-auteur de « La soleil se lève sur nos blessures »
Si Rodolphe et Benjamin sont les initiateurs du livre, nous n’oublions pas les co-auteurs, camarades Marsouins, proches, personnels de Santé, de la CABAT. Nous avons eu la chance de rencontrer l’une d’entre eux, l’adjudant Nadège Donzé. Affectée à la cellule intervention du cabinet du ministre de la Défense, Nadège s’est largement impliquée dans le soutien aux blessés, les visitant, les écoutant, les suivant dans la durée, partageant leurs peines. On peut imaginer le réconfort qu’elle a apporté. Des Personnes qui restent dans l’ombre des honneurs, et pourtant dont l’action humaniste a beaucoup de grandeur.
Benjamin et Rodolphe interviewés par Jean-Marc Tanguy, alias le Mammouth. (voir plus bas)
Sachant pertinemment que les garçons seraient « overbookés » pendant le salon, nous avions arrangé un déjeuner quelques jours avant… Nous sommes des petits malins :)
Autoédité, le livre est exclusivement disponible ici.
Page FaceBook du livre là.
Nous en avons débuté la lecture. Nous avions hâte il est vrai, pour son sujet évidemment, doublé du fait que les témoignages de nos valeureux Marsouins sont bien trop rares, et pourtant, Dieu sait que la Colo a des choses à raconter.
Premières Impressions ? Les textes sont aussi remarquables que bouleversants. Nous y reviendrons sur le blog, mais n’attendez pas ; précipitez-vous sur « Le soleil se lève sur nos blessures » qui rejoint, c’est une évidence, les meilleurs récits militaires de ces dernières années.
Hommage à tous nos blessés, y compris en SSPT. Honneur aux Marsouins.
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Avec le CDE (r) Hervé Tillette de Clermont-Tonnerre, SIRPA, et Sandrine Vermeille
La journée nous a réservé une véritable émotion. Nous étions très heureux de retrouver le chef d’escadrons Hervé Tillette de Clermont-Tonnerre. Désormais réserviste, il organisait jusqu’alors le stand du salon. Spécialiste de la com’, formateur des photographes de l’Armée afghane en 2011, le commandant a été directement touché par le décès du Sergent Sébastien Vermeille, photographe du SIRPA, tué au combat en Afghanistan le 13 juillet 2011. Hervé nous avait parlé de son manuscrit, basé sur les tragiques instants vécus aux côtés de la famille Vermeille ; récit qu’il cherchait à publier. Voici qui est fait sous le titre « Afghanistan – Photographe, un métier risqué ». Une bonne chose.
Mais l’émotion était ailleurs : En effet, Hervé nous a présenté Sandrine, épouse du sergent Vermeille, mère de ses enfants. Une femme aussi charmante qu’admirable. Nous lui renouvelons ici respect et considération et gardons Sébastien dans nos pensées.
Le livre est disponible aux éditions Bergame ici.
Le Ministère de la Défense a baptisé son prix photo annuel « Sergent Vermeille »
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Avec Patrice Olivier, photographe
Pas de victoire au sol sans appui aérien ! Les « muds » étaient dignement représentés par Patrice Olivier, photographe, qui présentait un petit chef d’œuvre de livre-album : « Ramex Delta », dédié à la patrouille de démonstration du Mirage 2000N, animée par l’EC 2/4 « La Fayette ». Un projet mené seul de bout en bout, autoédité. De superbes photos de 2000N, évidemment, mais pas que : les hommes qui les font voler, ceux des cimes et ceux du sol, sont à l'honneur. Mise en page sexy, beau papier, belle impression... totale réussite. Bravo.
Disponible chez Aéropix’Ailes ici.
Page FaceBook du livre là.
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Avec le LCL Hubert le Roux. Au premier plan le GAL Benoît Royal, auteur des essais « L’éthique du soldat français » et « La guerre pour l’opinion publique », aux éditions Economica
Le lieutenant-colonel Hubert le Roux poursuit la promotion de « Paroles de soldat » - nous avons aussi croisé son co-auteur Antoine Sabbagh. Un beau projet complémentaire : Hubert organise des séances de lectures dans les collèges et lycées. Rappelons que le livre est une suite de transcriptions d’interview de vétérans du Liban à la RCA. Les extraits sont lus par les élèves, décuplant leur portée émotive. Une initiative œuvrant pour le lien Armée-Nation, qui se doit d’être soutenue, encouragée et développée par le Ministère.
Nous avons abordé « Paroles de soldats » ici.
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Avec la colonel Marie-Dominique Colas et un sympathique ADJ du Service de Santé
Le Service de Santé des Armées était représenté au salon. Une première nous semble-t-il et on applaudit ; tout le monde connaissant le professionnalisme, le courage, l’abnégation, des praticiens militaires.
Il s’agissait pour nous, là encore, de retrouvailles, car nous avions eu l’honneur d’assister à la remise du prix de la Saint-Cyrienne au professeur (COL) Marie-Dominique Colas, pour son essai « Le visages des hommes » et d’échanger avec elle.
Un très bon essai-témoignage, accessible à tous de par sa bonne pédagogie. Nous vous avons raconté notre soirée et abordé le livre ici.
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En discussion avec Patrice Olivier et Jean-Marc Tanguy
Est-il nécessaire de présenter Jean-Marc Tanguy, alias « Le Mammouth », maître-ès journalisme Défense, blogueur, auteur prolifique.
Encore et toujours des retrouvailles, puisque nous croisons régulièrement Jean-Marc, sur les salons, à la Sidi-Brahim [fêtes des Chasseurs], à Coëtquidan pour le Triomphe et le Festival du livre militaire, mais aussi sur le pont Alexandre III, lors de tristes matins…
Dernières publications de Jean-Marc :
Une beau livre-album, recueil de témoignages et photos, hommage aux femmes militaires. Beau sujet s’il en est. Tout à fait réussi. Nous y reviendrons sur le blog. En attendant, disponible aux éditions Pierre de Taillac ici.
Essai sur l’Escadrille des Opérations Spéciales (EOS) de l’Escadron 3/61 « Poitou ». De l’inédit ! Chez JPO Editions, disponible ici.
Mais aussi :
Jean-Marc tente de rester incognito au resto (cela n’a pas marché)
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Enfin, un petit clin d’œil à la charmante CNE Céline, qui nous a gentiment transmis des invitations, ainsi qu’à tous ses camarades du SIRPA.
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Voilà. Une belle journée de plus au milieu de toutes ces femmes et tous ces hommes pour lesquels nous avons tant d’affection ; une journée riche en échanges, en rigolades, en émotions.
Quel bonheur de voir nos soldats mis en avant, lors d’un événement qui pourrait paraître, a priori, un rien « intello »…
N’y auraient-ils pas leur place ?
On se demanderait bien pourquoi, de par la qualité de leurs livres, la force de leurs témoignages. Mais nous reconnaissons une différence entre nos écrivains soldats et beaucoup d’auteurs du « microcosme » : l’humilité…
16:41 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)
23/11/2015
Mili-reportage : Salon des Ecrivains-Combattants 2015
© Blog Milittéraire - Une Plume pour L’Epée. Photos Natachenka. Merci de nous consulter si vous souhaitez en réutiliser.
14 novembre 2015. Lendemain d’une date qui restera à jamais gravée dans nos mémoires. Les yeux marqués par la nuit blanche, passée devant nos télés ou au téléphone, prenant des nouvelles de tous les proches potentiellement sur les lieux des attaques, la question s’est évidemment posée, légitime : quid du Salon des Ecrivains-combattants ? Nous avons appelé les organisateurs. « Oui, le salon est maintenu ». Dès lors, pas d’hésitation : les écrivains-combattants ne se repliaient pas, ils entraient dans une forme de résistance. Alors, nous aussi. Direction le salon !
Débutons par des retrouvailles.
Faut-il présenter le GAL Bernard Barrera ? C’est bien lui qui, à la tête de sa vaillante Brigade Serval, avec le soutien de nos amis Tchadiens et Maliens, a écrasé les djihadistes au Mali. Sa présence était tout un symbole…
Nous terminons justement la lecture de son « Opération Serval ». Un superbe journal de marche, mettant en lumière l’une des plus éclatantes victoires de notre armée, laissant la part belle à toutes les femmes et hommes de l’opération, quelles que soient leurs fonctions (toutes sont stratégiques ; honneurs aux fantassins, paras, cavaliers, sapeurs, artilleurs, mais pas de réussite sans transmissions, logistique, matériel, santé…), ainsi qu'à nos alliés africains et belges. Un récit très humain, très terrain, bourré d’anecdotes, de rappel à d'autres époques, la guerre froide, la Bosnie, ses chers Chasseurs, appelés du 2e, engagés du 16e… Et puis un homme bien sûr très pro, mais aussi formidablement ouvert, accueillant, disponible et éminemment sympathique. Voilà, c’est dit, des fleurs bleues cerise et jonquille, méritées, quitte à mettre le Général, toujours d’une très honorable modestie, dans l’embarra J
« Opération Serval », GAL Bernard Barrera. Prix spécial de l’Armée de Terre Erwan Bergot 2015. Editions du Seuil. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sites du Net.
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Retrouvailles avec le LCL Hubert le Roux. Vous devez déjà tous connaître (et avoir lu !) « Paroles de Soldats », co-écrit avec Antoine Sabbagh. Une série de retranscriptions d’interviews de combattants des différents théâtres d’opérations, du Liban à la RCA en passant par la Bosnie, l’Afgha, le Mali… Un « must read » comme disent nos amis anglo-saxons. Pour ceux qui, malgré tout, le découvriraient, vous en saurez plus en lisant notre recension ici.
Nous en profitons pour remercier Hubert de nous avoir introduits auprès du Vice-Amiral Xavier Païtard, membre du conseil de l’association des Ecrivains-Combattants, auquel nous renouvelons tout notre soutien à son beau projet… [teasing : nous n’en dirons pas plus… pour le moment…].
« Paroles de Soldats », LCL Hubert le Roux & Antoine Sabbagh. Editions Tallandier. Nous l’abordons ici.
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Et nous voici avec le Commissaire des Armées (CNE) Julien Eche, qui présentait « La nuit africaine », récit romancé inspiré de son déploiement en Côte d'Ivoire peu après la guerre civile. Là encore une réussite, une autre façon d’aborder la littérature militaire, une autre vision du soldat et le succès du livre (déjà réédité) est là pour le prouver. Comme il s’agit d’un roman, nous ne l’avons pas abordé sous forme de recension mais il figure dans une de nos rubriques « Milittérature » ici.
« La nuit africaine », Commissaire des Armées Julien Eche. Editions L’Harmattan. Voir ici.
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Le salon est évidemment l’occasion de rencontrer de nouveaux auteurs. Voici notre « moisson 2015 » :
A tout seigneur tout honneur, nous voici au côté du COL (r) Fred Moore, dernier Chancelier de l’Ordre de la Libération, Grand-croix de la Légion d’honneur. « Cela fait quelque-chose » de rencontrer un tel personnage, l’un des acteurs de la Libération de la France, engagé dans les FFL le 1er juillet 40 (il a rejoint l’Angleterre le 19 juin), expédition de Dakar, Levant avec les Spahis marocains, campagne d’Egypte et de Lybie, bloque a deux reprises les blindés germano-italiens en Tunisie, combat du Djebel Fadeloun, débarque en 44 en France avec la 2e DB, libération de Paris où il prend part à la prise de l’Ecole Militaire et du Bourget, libération de Strasbourg, de La Rochelle et campagne d’Allemagne… Longue conversation avec Fred, heureux de partager une foultitude d’anecdotes et vous comprendrez qu’il n’en manque pas !
« Toujours Français Libre ! », COL (r) Fred Moore. Editions Elytis. A commander chez votre libraire préféré(e) ou sur le Net.
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Vous connaissez notre affection pour les Légionnaires. Nous n’allions donc pas rater l’occasion de discuter avec Jean Cornuault. Là-encore, quel parcours : entré à 17 ans dans les FFI, il participe à la libération de Saumur et de la poche de Saint-Nazaire. Engagé chez les Paras, il effectue un premier séjour en Indo. A son retour il intègre Saint-Cyr puis le prestigieux 1er BEP. De retour en Indochine, chef de section, il participe aux terribles combats de la RC4. Deux fois blessé il est capturé et passe 4 ans dans les geôles viet-minh. Puis c’est l’Algérie avec le 1er REP et 21e RTA. En 64, il est chef de bataillon au 9e RCP puis attaché-militaire adjoint à Moscou car il maîtrise le russe… Il quitte l’armée en 1970 pour entamer une carrière de juge d’instruction. Cela impressionne, non ? Hé bien oui, mais Jean Cornuault, comme tous les autres, a été particulièrement chaleureux, proposant même de faciliter un voyage au Vietnam (pays qu'il connaît comme sa poche) en partagerant ses tuyaux. Grand ancien, charmant monsieur.
« Du sabre à la toge - Itinéraire d’un parachustiste ». Jean Cornuault. Chez IndoEditions. Disponible ici.
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Enfin, une rencontre que nous attendions avec impatience. Cela fait en effet quelque temps que nous avions "repéré" le COL Philippe Cholous et son « Deux ans dans les pas de Zamaraï Païkan, général et héros afghan ». Après le COL Stéphane Bras auteur de « POMLT, Gendarme en Afghanistan », l’occasion de revenir sur ces hommes en bleu (même s’ils portaient des treillis camouflés…) et réparer une injustice, car qui sait que de 100 à 200 gendarmes ont formé les policiers afghans et apporté leurs conseils à leurs chefs ? Pas grand-monde et c’est anormal !
Alors, une fois de plus, vous allez dire que nous trouvons tous les soldats très sympas, mais, que voulez-vous, c’est le cas, et notre gendarme costaud, au passé de marsouin, n’a pas dérogé à la règle.
« Deux ans dans les pas de Zamaraï Païkan, général et héros afghan », COL Philippe Cholous. Editions Lavauzelle. Disponible ici.
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Site de l’association des Ecrivains-Combattants ici.
Nous ne présentons ici que six auteurs parmi les dizaines présents et nous en sommes les premiers désolés. Tous les autres auraient mérité un petit coup de projecteur. C’est bien évident. L’offre milittéraire est vaste et c’est tant mieux. A vous de vous rendre aux prochaines éditions de ce salon, sur le stand du Ministère de la Défense du salon du Livre de Paris, au Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr (et au moins un autre salon est en gestation, du côté des Gendarmes ; nous soutenons évidemment cette belle initiative. Nous n’en dirons pas plus pour le moment, mais une piste).
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Voilà ce que fût notre journée du 14 novembre 2015. Gardant dans nos pensées les victimes et leurs proches, saluant le courage des policiers et militaires, le professionnalisme des pompiers, des personnels de secours et hospitalier, nous sommes allés déjeuner au *resto* et nous avons passé l’après-midi avec ces soldats-auteurs, porte-paroles de leurs camarades, avec, au fond de nos cœurs blessés, un petit message aux barbares :
Regardez, « Mesdames » et « Messieurs » (sic) les Djihadistes. Avons-nous l’air d’avoir peur ?
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« Entendez-vous, dans nos campagnes, mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent, jusque dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes.
Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! »
Photos publiées sur notre page FaceBook aux lendemains des assauts à Saint-Denis et Bamako
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04/08/2015
Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan & Triomphe 2015
Photos UPpL’E. Merci de nous consulter si vous souhaitez les réutiliser.
Les habitués de ce blog savent que nous ne raterions le FILM pour rien au monde. Près de 10 000 livres proposés, abordant toutes les facettes de la littérature militaire, du récit à la BD en passant par l’histoire, la photo, la stratégie… et la présence d’une centaine d’auteurs heureux d’échanger sur leurs expériences et leurs livres. Un week-end exceptionnel pour les fans de milittérature, couplé à la JPO des écoles, parfaitement animée sur terre et dans les airs, du « Tonneau » à la majestueuse cérémonie nocturne du Triomphe.
Un aperçu de notre week-end (sous le soleil !) à Coëtquidan ! (car Paris ne doit pas avoir le monopole des grandes manifestations...).
La 6e édition du FILM
Un moment fort, nôtre rencontre avec le médecin Colonel Jean-Louis Rondy et le Sergent infirmier Heinrich Bauer, Légionnaires, vétérans d’Indochine, combattants de Diên Biên Phu, survivants des camps Vietminh.
La présence de ces grands anciens était due à l’éditeur Nimrod, qui vient de publier « Les chemins de Diên Biên Phu », écrit par Franck Mirmont (pseudo d’une personne éminemment connue dans notre petit monde milittéraire…), s’appuyant sur les souvenirs de six vétérans, Jean Guêtre, Commando Nord-Vietnam, Jean Carpentier, mécanicien-mitrailleur de la 28F, Bernard Ledogar, para du 6e BPC, Pierre Latanne, SLT du 5e BPVN, et donc le COL Jean-Louis Rondy et le SGT Heinrich Bauer, respectivement des 1er et 2e BEP.
Conférence (passionnante) des COL Rondy, SGT Baueur et l’éditeur Nimrod (oui, vos serviteurs sont au premier rang !) – photo ESCC.
Nous terminons la lecture du livre et il est absolument remarquable. Se lisant comme un roman, l’épopée tragique de Ceux d’Indo glace le sang. On ne sort pas indemne de cette lecture, entre admiration sans bornes pour les soldats, effroi face à ce qu’ils ont vécu, tant au combat que dans les camps, et peut-être aussi un rien de colère, prescription ou pas, pour le Haut-Commandement et sa stratégie oscillant entre aveuglement et incompétence. Un livre qui fera date.
En règle générale, nous ne publions nos dédicaces que dans le cadre des recensions, mais nous ne résistons pas à l’envie de partager celle-ci dès maintenant. Merveilleux autant qu’émouvant cadeau de l’éditeur Nimrod : une version « top-collector » des « Chemins de Diên Biên Phu », qu’il a pris soin de faire dédicacer avant le FILM par Bernard Ledogar , Jean Carpentier et Pierre Latanne, nous laissant le soin de compléter avec Jean-Louis Rondy et Heinrich Bauer. Malheureusement, Jean Guêtre est décédé avant la publication du livre.
Disponible aux éditions Nimrod ici. A noter qu’il est utilement complété par un essai du même auteur : « La Guerre d’Indochine vue par la CIA ».
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Retrouvailles avec le GAL Bernard Barrera, rencontré une première fois lorsqu’il a reçu le prix spécial Erwan Bergot pour « Opération Serval ». Sujet on ne peut plus maîtrisé, puisque le Général était le chef des opérations terrestres… En attendant de lire le livre et d’échanger sur le Mali, la conversation s’est orientée (comme c’est étonnant) vers notre cher 16e BC (le Général en a été chef de corps). Chasseur un jour…
Livre aux éditions du Seuil, disponible ici.
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CDT Erbland, COL Gout, GAL Pertuisel… les ALAT-men écrivent de plus en plus et c’est tant mieux ! La bibliothèque bleue cobalt se complète encore grâce au COL Pierre Verborg, chef de corps du 3e RHC, et son « Envoyez les hélicos » : ses carnets de guerre en Côte d’Ivoire, Libye, Mali. Aux éditions du Rocher, disponible dans toutes les bonnes librairies. Accueil très sympa du Colonel, accompagné de gentils compliments sur le blog…
Sur la photo, au second plan et discutant avec le padre Ducourneau, le CNE (r) Raphaël Krafft, COS rattaché au 2e REI en Afgha – Nous avons abordé son très réussi « Captain Teacher » ici.
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Pas de FILM sans aumônier ! Succédant aux padre Kalka et Venard présents l’année dernière, le festival accueillait le padre Jean-Yves Ducourneau, le plus costaud de l’aumônerie J, officiant à Saint-Maixent. Enfin l’occasion de papoter et nous ne nous en sommes pas privés (jusqu’à présent, nos échanges n’avaient été que « online »). Vous retrouvez ici notre recension sur « Les cloches sonnent aussi à Kaboul ».
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Si ce n’est avec l’ADJ Delsaut du GIGN, nous n’avons guère eu l’occasion d’aborder la Gendarmerie. Rectification de tir grâce au COL Stéphane Bras et « POMLT – Gendarmes en Afghanistan ». Un sujet hélas trop méconnu [on peut rêver qu’un jour les « grands » médias fassent leur travail d’information] : la formation des policiers afghans par des gendarmes français. Intéressant n’est-ce-pas ? Aux éditions Anovi, disponible ici.
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Le festival s’internationalise ! L’année dernière, nous avions la joie d’y retrouver le Canada, représenté par le LCL Steve Jourdain, R22eR (voir ici) . Cette année, c’est la Belgique qui était à l’honneur, avec le COL Bruno Smets, Chasseur Ardennais, vétéran de Bosnie. Son livre, composé de lettres envoyées à sa femme, alors que Bruno est commandant de compagnie, faisant avec ses hommes de « BELBOS » le tampon entre bosno-musulmans et bosno-croates, est très réussi. Nous l’aborderons dès la rentrée. Autoéditié, disponible ici.
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A nouveau le CBA Rémi Scarpa diront les habitués du blog ! J. Il est vrai qu’il est très présent dans le monde milittéraire ces derniers temps et que son beau livre « Offensive éclair au Mali » se vend comme des petits pains. [ce qui donne le sourire à son éditeur Pierre de Taillac à sa droite] [on rigole Pierre J]. Nous allons aborder le livre dans une chronique milibibli dès la rentrée.
Rémi, outre le fait d’être un combattant, un auteur, un lecteur qui nous conseille toujours de très bons livres, est aussi, comme nous, amateur de figurines. Il a pu compléter sa collection au Triomphe, chez « Soldats d’Europe et d’ailleurs » auquel nous sommes heureux de faire une petite pub, tant leur travail est soigné. Voir leur site ici.
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Nous avions déjà eu la joie de rencontrer le Lieutenant-Colonel le Roux, de lire « Paroles de soldats » et de dire tout le bien que l'on pensait du livre ici. Nous l’avons donc retrouvé avec plaisir, faisant par la même occasion connaissance avec son coauteur Antoine Sabbagh.
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Encore des habitués d’Une Plume pour L’Epée ! A gauche notre Chef du 13e BCA, Jocelyn Truchet, à droite Sylvain Auché, ancien photographe de Saint-Cyr, fine « Canon ». Nous avons parlé de leurs livres « Blessé de guerre » ici et « Hommage et valeurs » là . Les coïncidences de la vie font qu’ils vont se retrouver tous deux prochainement à Lyon, s’étant lancés dans de nouveaux projets professionnels. Nous leur renouvelons tous nos vœux de succès !
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IL est cocasse que nos amis Légionnaires soient de si bons photographes, tout en détestant être pris en photos J Vous imaginerez donc, entre vos serviteurs, Youri Obraztsov [oui, cela a parlé russe avec Natachenka]. C’est un auteur prolifique auquel on doit deux superbes livres photos pour les fans de képis blancs : « Peloton » et « Légion étrangère » – belles découvertes - mais aussi toute une série d’ouvrage sur le matériel. Pour une idée de ses publications, voir ici.
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Nous profitons de cet instant béret vert pour rappeler notre recension sur « La Légion dans la peau » de l’ADC Victor Ferreira, absent physiquement du FILM, mais bien représenté par une belle exposition de ses photos.
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Avec « Trahison sanglante en Afghanistan », Audrey Ferraro, ancienne militaire spécialisée dans la Com’, issue du 4e Bataillon de l’ESM et désormais réserviste, revient sur un des épisodes les plus douloureux de la campagne afghane : l’assassinat de cinq soldats par un Taliban infiltré, voire un déséquilibré. Nous en saurons plus en lisant son « Trahison sanglante en Afghanistan ». Aux éditions Publibook, disponible ici.
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« Monclar ». Voici un nom qui « sonne » dans l’histoire de France. Saint-Cyrien ; Première-Guerre mondiale durant laquelle il est blessé 7 fois ; Légionnaire au Proche-Orient pendant l’Entre-Deux-Guerres ; Narvik pendant la Campagne de France ; Londres dès le 21 juin 40, Campagne d’Afrique puis de Syrie à la tête de la 13e DBLE, refusant à chaque fois de porter les armes contre les Français restés fidèles au gouvernement de Vichy ; Indochine ; il termine sa carrière militaire en abandonnant ses étoiles de Général pour prendre le commandement du bataillon de Corée comme Lieutenant-Colonel… « Bayard du XXe siècle » comme est joliment sous-titrée la biographie de Mme Monclar, dédiée à son père, retrouvée au FILM après une première rencontre au Salon des Ecrivains-Combattants. Aux éditions Via Romana, disponible ici.
Rappelons que la 171e promotion de l’ESM 84/87 a été baptisée « Général Monclar »
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Le Triomphe est aussi l’occasion de remettre le prix des Cadets. Cette année, les Cyrards et Dolos ont distingué Jean-Christophe Notin pour « La Guerre de la France au Mali », aux éditions Tallandier. Dans son discours, l’auteur a souligné sa volonté de mettre à l’honneur « Ceux du Mali » et leur éclatante victoire sur les Djihadistes, tout en regrettant l’écho « limité » donné par nos médias…
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Et pour conclure sur le FILM, nous ne manquerons pas de saluer notre chère organisatrice et amie Delphine, qui ne compte pas son temps, croyez-nous, pour faire de « son » festival une réussite totale. Lors de la remise du prix des cadets, elle a reçu un hommage appuyé du Général Windeck, commandant les écoles. Hautement mérité.
Page FaceBook du FILM ici.
Mais ce n’est pas tout à fait terminé… pas de FILM sans Triomphe !
Comme le veut la tradition, la 201e promo de la Spéciale et la 54e de l’EMIA ont reçu leurs noms de baptême.
Pour les Cyrards : « Chef d’Escadrons de Neuchèze ». Cavalier, bataille de France avec le 1er GFC, résistant, prisonnier de la Gestapo, évadé, il rejoint l’Afrique du Nord, débarque en Provence. Il meurt au combat le 9 septembre 1944.
Pour les Dolos, le bien connu Lieutenant Nungesser. Hussard au début de la Grande-Guerre puis chevalier du ciel, as aux 43 victoires, il disparait avec son camarade Coli aux commandes de « L’oiseau blanc » dans leur tentative de traversée de l’Atlantique.
Pour illustrer ces deux beaux choix [et les superbes chants ! Bravo !], un livre sur les combats de la cavalerie française 1940-45, par Gérard Saint-Martin chez Economica et une BD sur Nungesser, par Fred Bernard et Aseyn à paraître en septembre chez Casterman.
Nous en profitons pour souhaiter une belle carrière aux sortants, Cyrards de la promotion « Lieutenants Thomazo », Dolos de la « Général Delayen », sans oublier le 4e Bataillon, une bonne continuation aux 201e, 54e et 200e « Capitaine Hervouët » et la bienvenue aux 202e et 55e !
Nous souhaitons également une belle suite de carrière au Général Windeck, qui quitte la direction des écoles pour des nouvelles miliaventures…
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Nos photos du FILM et du Triomphe sont visibles et téléchargeables (pour un usage non commercial évidemment) ici.
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L’année dernière, nous avions passé un week-end extraordinaire, de si bons moments passés avec les padre Kalka et Venard, Steve Jourdain, Bernard Gaillot, Yohann Douady et tous les autres auteurs, l’émotion de voir s’éloigner en chantant la 52e promotion de l’EMIA « Ceux d’Afghanistan » avec laquelle nous avions des liens privilégiés. Nous vous avions raconté tout cela ici.
Nous aurions pu craindre, cette fois-ci, d’éprouver un peu de nostalgie. Mais le monde mili est ainsi fait que la magie opère, encore et toujours : l’accueil des soldats, des écrivains-combattants, sourires aux lèvres et regards francs, les bons moments passés au bar des Lieutenants et au Wagram, les démos spectaculaires, le fun du Tonneau et l’émotion de la cérémonie nocturne… (et puis aussi un p’tit cousin Dolo dans la Nungesser…). Que du bonheur…
Alors, nous nous donnons rendez-vous l’année prochaine à Coët’, amis lecteurs ?
Chic à Cyr ! Chic au FILM ! Chic à nos soldats !
13:17 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)
03/07/2015
Prix littéraire de l’Armée de Terre - Erwan Bergot 2015, Sylvain Tesson & GAL Bernard Barrera
Photos Natachenka/UPpL'E - Merci de nous consulter si vous souhaitez les réutiliser.
Les lundis se suivent… et se ressemblent ! Après la remise du prix de la Saint-Cyrienne, abordé ici, nous avons pris le chemin de la Sorbonne pour celle du prix littéraire de l’Armée de Terre - Erwan Bergot.
En premier lieu, un mot sur nos hôtes, car si nous étions présents, c’est grâce à deux grands copains, dont nous avons été les « accompagnateurs » : l’ADC Jean-Claude Saulnier et l’éditeur Nimrod.
Il nous semble inutile de présenter Nimrod. Quel fan de récit de soldat ne connait pas cet éditeur ? L’un des (le ?) plus beaux catalogues milittéraires francophones, grâce à un haut niveau d’exigence sur les récits publiés doublé d’un vrai travail d’édition (plus rare qu'on ne le croit). Quant à l’ADC Saulnier : 2e REP, infirmier, ancien président des Sous-Officiers, 30 ans de Légion, de Kolwezi à l’Afgha… pour ceux qui n’en auraient jamais entendu parler (ayant vécu un certain temps sur Mars) un petit rattrapage est possible avec notre recension sur « Ma vie de Légionnaire » ici [publié justement chez Nimrod] .
Mais, à tout seigneur tout honneur, revenons-en aux lauréats.
Le prix littéraire de l’Armée de Terre – Erwan Bergot 2015 remis à Sylvain Tesson pour « Berezina », par le Général de Corps d'Armée Bertrand Houitte de La Chesnais, Major Général de l'Armée de Terre, ancien chef de corps du 1er RI, en lieu et place du CEMAT, retenu par les évènements dramatiques du week-end.
Le prix fêtait cette année ses vingt ans. Pour succéder aux Elie de Saint-Marc, Pierre Schoendoerffer et autre Pierre Darcourt, le jury a distingué « Berezina » de Sylvain Tesson, récit du périple de l’auteur et ses compagnons de route Thomas Goisque, photographe, Cédric Gras, directeur du centre culturel français de Donetsk et deux amis russes, Vassili et Vitaly, en side-car, sur les traces de la Grande-Armée en retraite. Un tel récit sort du « scope » du blog ; nous vous invitons donc, pour en savoir plus, à vous reporter à cet article du blog ami « Guerres et Conflits ». Nous rappellerons cependant que Sylvain a toute sa place ici, civil ayant une place particulière dans la littérature mili ; pour preuve, nous avons abordé deux de ses livres : « Haute Tension – Des Chasseurs alpins en Afghanistan » - avec Thomas Goisque et Bertrand de Miollis - et « D’ombre et de poussière », de nouveau avec Thomas.
Photo extraite de la vidéo réalisée par le SIRPAT
En sus, une mention spéciale a été attribuée au Général Bernard Barrera, chef des forces terrestres au Mali, pour « Opération Serval », éditions du Seuil.
L’accueil que nous a réservé le Général a été des plus sympathiques. Il avait déjà entendu parler du blog il est vrai, par le LCL Steve Jourdain, R22eR, qui en avait fait la pub lors d’une rencontre au Québec. Mentionnons aussi que le Général a été chef de corps du 16e BC, ce qui créé des liens…
Nous avons commencé à échanger et ce n’est qu’un début, puisque le Général sera présent au FILM de Saint-Cyr-Coëtquidan les 24 et 25 juillet prochains (et nous aussi évidemment).
Et maintenant, notre rubrique « people » car vous savez à quel point nous aimons nous afficher, un peu fiers, aux côtés de nos soldats…
Avec l’Adjudant-Chef Jean-Claude Saulnier venu tout spécialement de sa belle Corse d’adoption (il est pourtant difficile de quitter Calvi…). Magnifique personne, toute en humilité. Du beau grand Légionnaire !
Notre recension sur « Une vie de Légionnaire », éditions Nimrod, ici.
Et nous avons même eu droit à notre cadeau Képi Blanc.
Belles retrouvailles avec le Major Sylvain Favière, infirmier-para désormais réserviste, accompagné par Nathalie Léon, AS du 5e RHC de Pau.
Un grand bonheur de revoir Sylvain, rencontré il y a trois ans déjà, l’un des premiers auteurs à avoir été abordé sur ce blog. Recension sur son beau et grave récit (car il aborde le syndrome de stress post-traumatique) « Ma blessure de guerre invisible », ici.
Le commandant Brice Erbland, 1er RHC, et Madame.
Un habitué ! Nous devons avoir 3723 photos avec Brice, donc pour une fois, le Commandant sans nous mais avec sa jolie épouse Marie-Charlotte. Notre recension sur « Dans les griffes du Tigre », éditions Les Belles Lettres, est ici.
Un autre habitué, le Chef de Bataillon Rémi Scarpa, Gaulois du 92e RI, adjoint du Général Barréra lors de l’opération Serval. Nous n’avons pas encore trouvé le temps d’aborder sur le blog son « Offensive éclair au Mali », éditions Pierre de Taillac, mais l’avons fait sur notre page FaceBook ici.
Retrouvailles à nouveau, cette fois avec le CCH Emmanuel Gargoullaud, portant beau les trois fourragères du RICM. Nous avons abordé « Afghanistan en feu », éditions Economica, ici. A noter qu’Emmanuel finalise un manuscrit sur sa dernière OPEX, « Sangaris » (RCA).
Le rayonnant Sergent-Chef Jocelyn Truchet, 13e BCA. Encore un habitué d’Une Plume pour L’Epée, donc vous avez droit cette fois à une photo avec une amie. Notre recension sur « Blessé de guerre », autoédité, est ici.
Belle brochette d'écrivains-combattants, n’est-ce pas. Et encore en manque-t-il : nous avons salué le Colonel Nicolas Le Nen, dont nous avons abordé le journal de marche en Afghanistan, « Task Force Tiger », ici, et un regret : avoir aperçu au loin le Capitaine Nicolas Barthe, vétéran d’Afghanistan avec le 21e RIMa, désormais au RICM, auteur d’ « Engagé ». Mais hélas il a quitté la soirée avant que nous ayons eu le temps de l’aborder. Flûte. Présentation de son brillant récit, paru aux éditions Grasset, ici.
Russe-blanc et Président des Sous-Officiers de la Légion
Doit-on vraiment préciser que nous avons passé une excellente soirée ?
J
Nous renouvelons nos félicitations aux heureux lauréats et attendons désormais avec impatience le Festival International de Livre Militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan couplé au Prix des Cadets et au Triomphe.
Et notre leitmotiv : allez au-devant des soldats ; les occasions sont nombreuses : JPO, défilés, salons… Intéressez-vous à eux, à leurs missions, abordez-les, parlez-leur !
Vous pouvez aussi en profiter pour les remercier pour leurs actions, leurs sacrifices et ceux de leurs familles, les risques encourus au service de la France, à votre service...
13:33 Publié dans Chasseurs, Mali, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)
25/06/2015
« Le visage des hommes », Pr Marie-Dominique Colas, Service de Santé des Armées, éd. Lavauzelle, prix de la Saint-Cyrienne 2015
Photos Natachenka/UPpL’E – Merci de nous consulter si vous souhaitez les réutiliser.
Soirée du 22 juin dernier. Nous "papotons" avec le CDT Brice Erbland et sa charmante épouse, ponctuant le propos de nos habituelles facéties chasseresses. A notre gauche se trouve le GAL Georgelin, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur. Un peu plus loin, le GAL Dary, ancien Gouverneur Militaire de Paris et le Médecin Général-Inspecteur de l’hôpital Percy, Christian Plotton. Nous venons de saluer le GAL Théry, Légionnaire croisé brièvement dans les années 80 à Berlin, devenu, par les hasards de la vie et dans un tout autre contexte, un fort sympathique collègue, ainsi que le copain-CBA Rémi Scarpa. Bientôt, nous rejoindrons Geneviève de Galard et son mari le Colonel de Heaulme. Nous avons des choses à nous dire…
Où sommes-nous ? A la remise du prix de la Saint-Cyrienne 2015, sur l’invitation surprise (et vivement appréciée !) de Brice Erbland, parrain d’Une Plume pour L’Epée, lauréat du prix spécial 2013 pour « Dans les griffes du Tigre », membre du jury du prestigieux prix milittéraire attribué par l’association des Cyrards.
Remise du prix par le Général de Corps d'Armée (2S) Dominique Delort, président de la Saint-Cyrienne, après un discours inspiré.
L’année 2015 consacre « Le visage des hommes » du Professeur Marie-Dominique Colas, médecin-en-chef psychiatre. Choix du jury qui nous plaît beaucoup : Qualité indéniable du récit, lecture facile grâce à un ton juste doublé d’une bonne pédagogie de « vulgarisation » ; témoignages nombreux, parfois éprouvants, toujours émouvants. Il est vrai que nous sommes un public acquis : les soldats blessés dans leur chair ou leur psychisme, les Gueules Cassées, les victimes du syndrome de stress post-traumatique ont une place particulière dans nos cœurs, comme ils doivent l’avoir dans celui de chaque Français. Nous avons d’ailleurs souvent abordé ces hommes en détresse et leurs récits, SCH Truchet, ADJ Favière, CCH Geoffroy, SCH Douady, COL Boyer…
Un jour de garde, un jour d’été comme les autres, dans un hôpital militaire : les blessés en fauteuil roulant circulent dans le hall où les visiteurs font mine de ne pas voir les visages bandés, les membres amputés. Les blouses blanches se croisent d’un pas pressé. Aucun bruit, aucun cri, un silence quasi religieux règne dans cette cathédrale de la douleur.
Midi : le « bip » retentit. Le service de réanimation demande d’urgence la présence du psychiatre. Un grand blessé, hospitalisé depuis une dizaine de jours, se réveille. Il ne supporte pas la machine qui lui permet de respirer : « Venez nous aider, nous allons le perdre ! » Comment faire ? Comment le sauver ? Il est pourtant revenu vivant du pire. Il a survécu à un attentat-suicide en Afghanistan. Dans la presse du jour, on peut lire qu’il a été « très abîmé ». Marc ouvre les yeux. Ce premier regard va inaugurer une longue histoire médicale, une aventure humaine.
« Le visage des hommes », Pr Marie-Dominique Colas
CDT Brice Erbland
Vous écrivez : « Dans une société où le lien social se délite et où la solitude des individus les conduit à chercher dans la science un idéal sécuritaire en guise de religion, la blessure au combat, la « Gueule Cassée » est soit oubliée, soit érigée en enjeu de prouesses technologiques. »
Et vous parlez « d'une incroyable mobilisation des médecins pour gagner leur combat en ramenant plus de blessés à la vie, en essayant de diminuer les séquelles physiques, esthétiques et psychiques. »
Je ne peux m’empêcher, en cette époque de débat éthique sur la dignité des vies brisées par la maladie ou l’accident, de voir tout au long de votre livre la preuve irréfutable de l’importance et du succès de l’accompagnement humain par rapport à la facilité de l’abandon.
Extrait de l’éloge au médecin-en-chef Colas par le CDT Erbland
Pr Marie-Dominique Colas entourée, de gauche à droite, par son chef, le Médecin Général-Inspecteur de l’hôpital Percy Christian Plotton ; la maman de la lauréate ; Madame Geneviève de Galard ; le Général Delort, président de la Saint-Cyrienne
Sortie de Santé-Navale, le médecin-en-chef Marie-Dominique Colas est professeur agrégé du Val-de-Grâce, psychiatre, chef d’un service de l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy où sont accueillis les blessés de guerre. Médecin militaire avant tout, elle est régulièrement déployée en OPEX : Ex-Yougoslavie, Côte d’Ivoire, Afghanistan, Mali. Titulaire d’un doctorat de recherche en psychopathologie et psychanalyse consacré aux « Gueules Cassées », la réflexion qu’elle conduit sur la clinique de la défiguration et du blessé de guerre s’inscrit dans un engagement sans faille du Service de Santé des Armées au chevet de ceux qui ont choisi de servir la France.
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« Le visage des hommes », Pr Marie-Dominique Colas, Service de Santé des Armées, prix de la Saint-Cyrienne 2015.
Aux éditions Lavauzelle
ISBN 978-2702516164 – prix 24€ - format 22x15 cm, 250 pages. Disponible ici.
Geneviève de Galard et Catherine Guillaudeux des éditions Lavauzelle.
Site de la Saint-Cyrienne ici.
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Et pour conclure, un petit instant de grâce, lorsque j’ai salué l’Ange de Dien Bien Phu : « - Broquet ? Comme Anne ? – Oui, ma cousine Anne – Ah, la Reine-Mère des convoyeuses ! Une femme formidable, disparue hélas bien trop tôt…». Marque d’attention qui m’est allée droit au cœur et sans doute à celui d’Anne, là où elle se trouve. Et la conversation a continué, avec Mme de Galard et son mari le Colonel de Heaulme. Il y aurait beaucoup à dire, comme une impression de toucher l’Histoire du bout du doigt, mais vous nous pardonnerez de conserver, une fois n'est pas coutume, notre petit jardin secret…
***
Hommage
Aux Gueules Cassées,
A tous les blessés de guerre, blessés en service commandé.
« Nous éprouvions ce sentiment d'extrême liberté,
qui est l'apanage de ceux qui sont débarrassés de leur image,
et ont retiré du voisinage de la mort et de la cohabitation quotidienne avec la souffrance,
cette distance avec ce qui rend l'homme
si petit et si étriqué. »
Marc Dugain, La chambre des officiers
Site de la fondation « Gueules Cassées – Sourire quand même » ici.
Hommage
Au personnel du Service de Santé des Armées.
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Prix de la Saint-Cyrienne 2015, Russe-blanc et Chasseur
Trois ans déjà… Je reçois une photo de Marc avec son épouse, assis côte à côte dans leur belle maison du sud. Leur sourire illumine ma journée. Quelques mots indiquent qu’ils n’ont pas oublié cette extraordinaire expérience humaine, cette rencontre dans les « tranchées » du sous-sol de l’hôpital Percy. Ils en sont sortis vivant par un « puits de lumière ». Leur visage exprime la douceur, la sérénité retrouvée et la joie d’être ensemble. Je me remémore cet instant où la vie ne tenait plus qu’à un fil, suspendue au verdict d’un dernier face-à-face avec un « médecin de l’âme », selon l’expression de certains patients. Je décide alors de reprendre contact avec Marc.
« Le visage des hommes », Pr Marie-Dominique Colas
15:51 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage, Service de Santé | Lien permanent | Commentaires (6)
23/03/2015
Mili-reportage : Salon du livre 2015
Photos © Natachenka. Merci de nous consulter si vous souhaitez en réutiliser.
[Préambule : notre « reportage » est en mode « affectif ». Nous ne sommes ni journalistes, ni officiels. Nous pouvons nous le permettre J]
La Salon du Livre de Paris est notre premier rendez-vous officiel de l'année avec les mili-auteurs [car les rencontres suivantes se passent plutôt autour d’un verre ou d’un dîner… J]. Il lance notre année milittéraire, qui se poursuivra avec le Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan et le Salon des Ecrivains-Combattants, trois évènements que nous ne raterions pour rien au monde…
Comme les années précédentes (voir 2013 ici et 2014 là), le Ministère de la Défense a investi les lieux, fier de montrer aux visiteurs tous les talents de ses hommes et femmes, certes au top sur le terrain, mais aussi sur le papier !
Gros succès public pour le stand R11 qui réunissait Terriens, Aviateurs et Marins. Tout avait été fait par le SIRPA : beau et grand espace idéalement situé, des centaines de livres présentés, allant du récit autobiographique à la BD en passant par l’histoire et la stratégie, et cette possibilité *formidable* d’échanger avec nos soldats, tous très disponibles.
Grande muette, disait-on ?
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être présents, voici notre mili-reportage. [et comme à notre habitude, quelques petits messages privés aux auteurs suivent les photos…]
Avec le CBA Rémi Scarpa, 92e RI, qui présentait son tout récemment paru « Offensive éclair au Mali ».
Cela commence fort avec ce livre, superbe hommage à l’éclatante victoire de nos soldats et de nos alliés africains au Mali. Magnifiquement illustré, reprenant des témoignages de tous les héros de Serval, laissant une place importante aux logisticiens (sans Tringlots, Transmetteurs, Ripainsels… pas d’opération). Dès à présent un classique. Précipitez-vous, il est déjà presque en rupture de stock !
Chez Pierre de Taillac, éditeur engagé qu’il convient de soutenir. Disponible ici.
[Le 16 ? Formidable ! Un soldat-auteur portant *mon* béret noir ! Certes vous êtes déjà beau en TdF et bleu-cerise, mais alors, en bleu et jonquille, qu’est-ce-que cela va être…].
[Message subliminal : « Offensive éclair au Mali » est présélectionné pour le prix des cadets et nous prévenons amicalement nos amis Cyrards et Dolos que nous serons physiquement présents au Triomphe en juillet. Ce n’est pas pour influencer, n’est-ce-pas… J [on rigole]].
Avec le LCL Hubert Le Roux, ayant été en charge du recrutement des sous-officiers et hommes du rang de l'Armée de Terre, auteur avec Antoine Sabbagh de « Paroles de soldats »
Magnifique initiative ! Une « collection » de témoignages de nos soldats, déployés dans le cadre des OPEX de 1983 à 2015. Liban, Golfe, Rwanda, ex-Yougo, Afgha, Libye, Mali, RCA… Idée lumineuse du LCL de donner la parole à ceux qui n’auraient pas osé se lancer seuls dans l’aventure de l’écriture (car c'en est une). Merci pour eux et merci pour nous.
Edité par Taillandier. Disponible ici.
[Désolé mon Colonel de vous avoir monopolisé pendant la visite du CEMAT. Mais nous avons vu qu’il était revenu vers vous pour papoter…]
Avec le COL (r) Max Schavion, ancien chef de la Division Etudes, Enseignement et Recherche au sein du Service Historique de la Défense, porte-voix du CNE Manhès, combattant de la Grande-Guerre.
Certes en cette année de centenaire, il y a un « buzz » sur nos Poilus. Et c’est tant mieux ! Mais si vous ne deviez lire que quelques livres, celui-ci en ferait indéniablement partie… Nous ne pouvons être plus clairs.
Edité par Pierre de Taillac. Disponible ici.
[RdV au Triomphe, bar des Lieutenants, pour finir la conversation]
Avec Arthur Hopfner, Commando Marine, qui présentait son second opus « L’empreinte du passé » sur le stand de son éditeur Edilivre.
Avec Arthur, nous ne sommes plus dans la phase découverte mais dans l’affection pure et simple. Arthur, c’est le béret vert dans toute sa splendeur. C’est un honneur d’être considéré par ce garçon comme des amis. Mais au-delà (mettons l’affectif de côté pour revenir à la littérature), c’est un auteur brillant, conservant, et c’est un plus, toute l’humilité des « gars biens ». Profitez de vos vacances ou d’un week-end et lisez ses romans « Toujours y croire » et « L’empreinte du passé ». Vous ne le regretterez pas.
Disponible chez Edilivre ici.
Page FaceBook officielle d'Arthur ici.
[Arthur ! Siiii ! Ecris ton autobiographie ! Ton pote Marius l’a bien fait et il ne semble pas le regretter, l’arsouille…]
[Heureusement que je n’ai lu ta dédicace qu’après t’avoir quitté]
Avec Sylvain Tesson
Vous connaissez le trio ? Sylvain Tesson, écrivain, Thomas Goisque, photographe, Bertrand de Miollis, artiste. Ce sont des civils, mais de par leur histoire personnelle, familiale, affective, ils appartiennent à la belle fraternité mili. Nous avons donc profité de l’occasion pour échanger quelques mots avec Sylvain et de lui faire dédicacer « Haute-Tension – le 27e BCA en Afghanistan » et « D’ombre et de poussière » dont il est coauteur.
Nous n’en dirons pas beaucoup plus sur Sylvain si ce n'est qu'il va mieux et que nous nous en réjouissons.
Nous avons abordé "Haute Tension", coécrit avec Thomas Goisque (photos) et Bertrand de Miollis (dessins) ici et "D'ombre et de poussière" avec Thomas sus-nommé, ici.
« Entre le CEMAT et Infos des milis »
Maintenant, un petit « coup de projecteur » sur une dame, croisée par (un heureux) hasard : elle anime avec d'autres la page FaceBook « Infos des milis ». Elle est très discrète. Nous sommes avec elle sur une photo, mais elle ne souhaite pas s’afficher, préférant rester dans l’ombre [contrairement à nous, fanfarons]. C’est tout à son honneur. Et pourtant, elle fait partie de ces personnes qui s’impliquent totalement dans le soutien à nos soldats, passant des heures à animer leurs pages FaceBook. Alors voilà, nous voulons saluer officiellement ici toutes ces personnes – souvent des femmes, c’est à noter – qui se cachent derrière les pages « Infos soldats », « En soutien à nos soldats », « Soutien au 7 eme bca en afgha », « Juste pour vos yeux », « Respect et soutien à nos soldats », « Un militaire français, ça se respecte » « Militaire Actu », « Un militaire est loin de sa famille pendant qu'il veille sur la votre », « Informations - Militaire - Opex »... (Que ceux qui ne sont pas cités ne nous en veuillent pas. Vous êtes plus nombreux à soutenir haut et fort nos soldats qu’on ne le croit).
Jamais ces personnes ne recevront de médailles dans les salons du GMP ou du boulevard Saint-Germain, mais ce n’est pas si grave, car nous *savons* l’affection que leur porte nos soldats. Et cela vaut toutes les breloques.
[Domi : merci pour tout ce que tu fais, merci à toutes celles et ceux qui t'accompagnent !]
Voici en quelques mots et photos la belle journée passée ce samedi 21 mars. Ce n’est qu’un pâle résumé de ce que nous avons vécu. Il y aurait encore tant à dire… mais nous ne pouvons tout raconter. La seule chose que nous répéterons, encore et toujours : Allez au-devant des soldats ! Echangez avec eux ! Osez ! Ils sont formidables...
13:35 Publié dans Algérie, Cavaliers, Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)
18/11/2014
Mili-reportage : Le salon des Ecrivains-Combattants 2014
Toutes les photos ©Natachenka/Une Plume pour L’Epée.
Pour tous les fans de récits de soldats, le salon des Ecrivains-Combattants est indéniablement l’endroit où il faut être, avec le Festival International du Livre Militaire de Coëtquidan ou le stand du Ministère de la Défense au Salon du Livre de Paris. Nous n’allions pas rater l’occasion d'y retrouver des auteurs déjà connus et faire de nouvelles rencontres ; en conséquence, direction Saint-Mandé ce samedi 15 novembre où était organisée la 84e édition.
Avec une pensée pour ceux qui ne peuvent se déplacer sur Paris, voici notre mili-reportage.
Avec le CNE Brice Erbland, 1er RHC, actuellement détaché au Ministère de la Défense.
De chouettes retrouvailles, car ce pilote de Tigre, vétéran d’Afgha et de Lybie, portant beau le bleu cobalt, nous le connaissons bien. Nous avions d’ailleurs débuté le blog avec « Dans les griffes du Tigre », mais notre texte était loin d’être à la hauteur du récit de Brice (il fallait bien débuter…). Nous avons donc décidé de reprendre notre recension et produire une version totalement refondue pour 2015. Patience.
Aux éditions Les Belles Lettres. Disponible ici.
Avec le CDT (h) Jean Arrighi.
C’est toujours un honneur de rencontrer un grand ancien comme le CDT Arrighi : Commandos Parachutistes, Commandos Nord-Vietnam, Régiment de Corée en Indochine, prisonnier du Vietminh, Guerre d’Algérie comme Légionnaire. .. « L’épreuve du guerrier – Récits de guerre » sont ses mémoires, mais aussi, dixit le Commandant, un « coup de gueule » contre les détracteurs de l’Armée et un plaidoyer pour tous ceux qui sont tombés pour la France en Indo et AFN. Inutile de vous dire que l’on a hâte de le lire…
Chez Indo Editions. Disponible ici.
Avec le GAL (2s) Pierre de Tonquédec.
« Monsieur Tchad ». Le Général y a en effet servi à trois reprises : commandant à Abéché puis chef de l’Etat-Major franco-tchadien à Fort-Lamy en 1970-72 ; Commandant de l’opération Tacaud en 1979-80 ; Enfin en 1987, inspecteur d’Epervier. Nous n’avons que trop ponctuellement abordé ce théâtre d'opérations ; belle occasion de rectifier le tir avec « Face à Kadhafi – Opération Tacaud ». Avec une pensée pour mon petit-cousin du 28e RT qui s’y trouve actuellement en OPEX.
Aux éditions SOTECA/Belin. Disponible ici
Avec le LTN Jean-Marie Mathieu, vétéran d’Algérie 57-58, et ses filles.
Sorti de Cherchell (EOR), Jean-Marie Mathieu rejoint les Diables Rouges du 15.2 avant d’être affecté à l’état-major de la ZEC (Zone Est Constantinois). Partisan de la décolonisation, patriote critique, il désapprouve certaines méthodes de répression employées dans le cadre des « pouvoirs spéciaux ». Après nos amis Zeller, Delcayre ou Hutin, farouchement favorables à l’Algérie française, "l'autre point de vue" donc, mais qu’il convient évidemment d’aborder, par honnêteté intellectuelle (chacun connaissant la complexité du drame algérien).
Aux éditions L’Harmattan, disponible ici.
Nous laissons maintenant une place aux enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants de combattants. Ils ont toute leur place ici. En publiant des témoignages, ils se sont investis pour que la mémoire de leurs anciens ne s’envole pas avec eux. Qu’ils en soient remerciés.
Avec Mme Fabienne Monclar, fille du GAL Raoul Magrin-Vernerey dit Monclar.
« Monclar ». Voici un nom qui « sonne » dans l’histoire de France. Saint-Cyrien ; Première-Guerre mondiale durant laquelle il est blessé 7 fois ; Légionnaire au Proche-Orient pendant l’Entre-Deux-Guerres ; Narvik pendant la Campagne de France ; Londres dès le 21 juin 40, Campagne d’Afrique puis de Syrie à la tête de la 13e DBLE, refusant à chaque fois de porter les armes contre les Français restés fidèles au gouvernement de Vichy ; Indochine ; il termine sa carrière militaire en abandonnant ses étoiles de Général pour prendre le commandement du bataillon de Corée comme Lieutenant-Colonel… « Bayard du XXe siècle » comme est joliment sous-titrée la biographie de Mme Monclar, dédiée à son père. Tout juste paru. Un livre évidemment incontournable.
Aux éditions Via Romana. Voir ici.
Avec Mme Sophie Lamy, arrière-arrière-petite-fille du Poilu Louis-Auguste Hubert, 109e RI.
L’année du Centenaire de la déclaration de la Grande Guerre est l’occasion de nombreuses publications d’historiens et biographes et c’est heureux. Mais quand c’est une jeune femme qui s’intéresse directement à la vie de son arrière-arrière-grand-père pendant le conflit, c’est encore mieux. Outre l’intérêt historique évident de carnets tenus au jour le jour par un Poilu, la démarche tord le cou à une idée communément admise sur le peu d’intérêt manifesté par les jeunes générations pour l’histoire de notre pays et la mémoire de nos soldats. Voici donc « Souvenirs de guerre 1914-1918 » journal de marche de Louis-Auguste Hubert, instituteur, mobilisé au 109e RI, proposé et édité par Sophie Lamy. Nous saluons l’initiative.
Aux éditions Jets d’Encre. Disponible ici.
Avec Mme Martine Veillet, petite-fille du médecin militaire Louis Maufrais.
Dans la même rubrique « témoignages de la Grande Guerre », deux livres publiés par Martine Veillet : Le premier est basé sur les carnets et transcriptions d’enregistrements audio de son grand-père, médecin militaire dans les tranchées. De l’Argonne au Chemin des Dames, en passant par Verdun et la Somme. Publié en 2008, ce témoignage d’exception a suscité de nombreuses réactions, en premier lieu dans la famille Maufrais, la découverte de nouveaux documents, des lettres… ce qui a permis à Mme Veillet de publier « Ils étaient camarades de tranchées – sur les traces de Louis Maufrais ». Deux tomes donc, qui se donnent la réplique, richement illustrés de photos inédites. Un must. Et si vous en doutez notez que plusieurs grandes maisons d’édition étaient volontaires pour la publication (Robert Laffont remportant la mise). On souhaiterait à ce propos que ces éditeurs, disposant de moyens marketing importants, laissent plus de place aux témoignages de nos soldats, au milieu des futiles bios d’aussi futiles « people ». Le business, ok, mais le devoir de mémoire, c’est bien aussi.
Aux éditions Robert Laffont, disponibles ici.
Avec Florian Hollard, fils de Michel Hollard, résistant.
« Michel Hollard – Le Français qui a sauvé Londres » est un livre sur un homme méconnu et pourtant on lui doit, grâce à son action d’espionnage, la découverte puis la destruction des rampes de V1, destinés à ravager Londres. Dénoncé, Michel Hollard est arrêté, torturé, déporté au bagne de Neuengamme puis jeté dans la cale d’un navire promis au naufrage. Un monsieur discret, qui ne connut par les honneurs de la République, n’étant pas spécialement (impression de l’auteur) « dans les petits papiers » du GAL de Gaulle car indépendant des services de renseignement de la France Libre. Il sort d’un oubli immérité grâce à son fils Florian, auteur du texte basé sur ses souvenirs personnels et recherches.
Aux éditions Le Cherche Midi. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sites du Net.
Avec Agnès Le Boudec-Andrieu et Bertrand Le Boudec, enfants du GAL (2s) Lucien Le Boudec.
Un véritable coup de cœur pour cette bio sur un grand ancien, Grand-croix de la Légion d’honneur, ancien du 6e BPC, blessé cinq fois au combat, appartenant à « Ceux de Tu Lé » et « Ceux de Dien Bien Phu ». Respect. Ses mémoires existent grâce à ses enfants Agnès et Bertrand qui ont publié ce livre remarquable, superbement illustré par les photos inédites issues de la collection de leur père. « Elevé à la dignité » a reçu le prix Jacques Chabannes 2014 de l’association des Ecrivains Combattants et ce ne peut être que mérité. Indispensable dans toute bonne bibliothèque mili.
Aux éditions Lavauzelle. Disponible ici.
Quant à toutes les autres personnes présentes, qu’elles reçoivent nos sincères excuses de ne pas les mentionner. Le salon des Ecrivains-Combattants est un beau succès, les livres nombreux et il nous est matériellement impossible de tous les couvrir : histoire, stratégie… Nous sommes les premiers à le regretter.
Clin d’œil cependant à deux sympathiques écrivains-historiens, Gérard Bardy (à gauche sur la photo), à qui l’on doit une biographie de Susan Travers, unique femme Légionnaire, chez Pygmalion (vous connaissez notre affection pour la Légion…) et Alain Desaulty (à droite), que l’on retrouve toujours avec plaisir sur les salons, auteur « mili » prolifique. Citons son dernier livre : « 1954 – Le Tournant du siècle, l’année Dien Bien Phu » aux éditions Persée, disponible ici.
Et pour conclure, merci à l’association des Ecrivains-Combattants et son indispensable travail de mémoire, ainsi qu’à la ville de Saint-Mandé pour une organisation sans faille.
Site de l’association des Ecrivains Combattants ici.
20:20 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (0)
24/07/2014
Mili-reportage : le Festival International du Livre Militaire et le Triomphe des écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan 2014
Photos de Natachenka et du Chasseur. Si vous souhaitez les réutiliser, merci de citer Une Plume pour L’Epée.
Nota : Nous ne sommes ni des journalistes, ni des officiels, d'où une liberté de ton (assumée) dans nos reportages...
En guise de préambule, nous allons nous adresser à vous, honorables lecteurs, vous qui êtes « tombés » par hasard sur ce blog. Il s’agit d’une devinette. Dans quel milieu social pensez-vous pouvoir vivre ce genre d’évènement :
Par une belle journée de juillet, vous arrivez à Coëtiquidan, « bled » un peu paumé, et là :
Un homme, votre aîné, que vous n’avez vu qu’une fois jusque-là, vous prend dans ses bras, vous embrasse comme si vous étiez son fils ou sa fille et vous dit « Il faut que vous veniez me voir en Ariège ! ».
Et un autre homme, de votre âge, avec lequel vous avez échangé par mails mais que vous n’avez jamais rencontré jusque-là, vous saute dans les bras et vous embrasse, avec une affection qui transparait dans ses yeux, comme un frère qu’il retrouverait après de nombreuses années d’absence.
Et un autre homme qui vit de l’autre côté de l’océan vous dit : « j’ai des cadeaux pour toi » et vous tend des objets précieusement conservés, car ils comptent énormément pour lui. Des choses qu’il n’aurait pu offrir qu’à son frère et qui vous font monter les larmes aux yeux.
Et des jeunes gens, que vous avez accompagné dans un projet formidable, ne veulent pas que vous partiez, que vous les quittiez, comme s’ils voyaient s’éloigner leurs parents pour très longtemps.
Alors, lecteurs qui êtes arrivés ici par hasard, dans quel milieu social ce genre de choses peut se produire ? Eh bien, c’est l’ARMEE !
Vous ne nous croyez pas ? Vous voulez les noms de ces parents, frères et sœurs, enfants ? Les voici : Richard, Christian, Steve, Bernard, Yohann, Jocelyn, Pierre, Nicolas, Youri, Marine, Lysiane, etc. etc.
Cela ne suffit pas ? Alors, la preuve par l’image :
Tout d’abord, nos parents
Voici nos pères (à double titre car ils sont aumôniers J)
Le padre Richard Kalka à droite, auteur de « Dieu désarmé » que nous avons abordé ici.
"Oui padre, nous te rendrons visite, merci de ne pas avoir laissé le Chasseur mourir de soif et il faut bien qu'il y ait des courageux comme nous pour faire la fermeture des cocktails…"
Le padre Christian Venard à gauche, auteur de « Un prêtre à la guerre », dont nous parlons ici.
"Merci pour l’info padre, nous ferons bien attention au sens du vent si nous nous promenons du côté de Tombouctou !"
Et voici notre « maman », Delphine Legrand, organisatrice du FILM et qui, malgré les millions de choses à gérer, doit en sus nous supporter. (Delphine on a oublié nos tickets ! Delphine on n’a pas pensé au dîner ! Delphine on ne sait plus sur quel parking on est garés !)
Bien sûr, nous plaisantons (hum hum), l’essentiel étant que Delphine est une vraie maman pour tous les auteurs, s’implique « à fond », garde le sourire et si le festival est un tel succès, c’est pour l’essentiel grâce à elle.
"Bravo et vivement la 6ème édition du F.I.L.M !"
Page FaceBook du festival ici.
Maintenant, la fratrie
Le LCL Steve Jourdain, Royal 22e Regiment, auteur de « Mon Afghanistan » que nous abordons ici.
14 juillet aux Invalides, avec Claudine, épouse de Steve et leur fille Karyanne
Steve a conjugué des vacances en famille, bien méritées, avec le défilé du 14 juillet (auquel il a tenu à assister bien qu’ayant atterri le jour même à 5h30 à Roissy…), l’après-midi aux Invalides à la rencontre des Français, le F.I.L.M, une conférence (dont nous parlons plus bas) et le Triomphe.
A noter qu’il a été soutenu financièrement dans son initiative par l’armée canadienne ! C’est à saluer. (les soldats-auteurs français en sont restés un peu rêveurs…) (message subliminal au Ministère de la Défense).
Avec l’accent de la Belle-Province, qui fait immanquablement monter le sourire aux lèvres : « Je t’ai apporté des cadeaux : Ça c’est mon béret. Tu vois, il a bien servi. Ça, c’est mon t-shirt lorsque je commandais la compagnie « Cobra » en Afgha. Et ça, c’est la médaille des 100 ans du Royal 22e Regiment, mais il y a une façon spécifique de l’offrir, via une poignée de main… »
Ouhlala ! Cueilli le Chasseur ! Difficile de garder contenance. Grosse émotion.
Jonathan, Chuck, Yannick, Sébastien, Patrick, Martin, Alexandre, Martin, Jean-François, Christian, Matthieu, Karine… je me souviens.
Le LCL Bernard Gaillot, 13e BCA rattaché actuellement à l’OTAN, auteur de « De l’Algérie à l’Afghanistan » dont nous parlons ici.
Bernard mon ami, Bernard mon frère-Chasseur. Promis, on se revoit bientôt et cette heureuse coïncidence « géo-familiale » va faciliter les choses…
Le SCH Jocelyn Truchet, 13e BCA, auteur de « Blessé de guerre » que nous abordons ici.
Voici un petit-frère que nous connaissons bien pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises lors de ses interventions dans des cafés littéraires mili. Il a eu à nouveau l’occasion d’exprimer son talent d’orateur en participant avec Steve Jourdain à une conférence "France/Canada, Regards croisés sur l’Afghanistan"
Conférence du LCL Steve Jourdain et du SCH Jocelyn Truchet.
Conclusion du COL Héliot, animateur des conférences du F.I.L.M : "Mon Colonel, Chef, votre intervention est l'une des plus réussies et des plus passionnantes de toute l'histoire du festival..."
Il est bien dommage que les téléspectateurs français et canadiens ne puissent profiter de tels témoignages (message subliminal aux médias).
Le COL Nicolas Le Nen, 27e BCA désormais DGSE, auteur de « Task Force Tiger » dont nous parlons ici.
Eh oui, encore un diable bleu. Mais les Chasseurs (et les Légionnaires) écrivent beaucoup et c’est tant mieux ! Alors, amis des autres corps de l’Infanterie, les cavaliers, les sapeurs, les artilleurs, les transmetteurs, les aviateurs, les marins, les gendarmes, les pompiers, etc. à vous de jouer ! Prenez la plume ! Nous attendons vos récits avec impatience.
Merci mon Colonel pour vos mots touchants sur notre "travail". Un bel encouragement pour continuer. "Chasseur un jour…"
Pierre Martinet, ancien du 3e RPIMa et de la DGSE. Nous avons abordé « Un agent sort de l’ombre » ici.
Le toujours très cool ex-agent de la DGSE présentait son récit et l’ensemble de ses romans. Ou comment en savoir un peu plus sur nos services secrets… Il fallait oser, Pierre l’a fait.
Avec Sylvain Auché, Fine « Canon » et photographe de Saint-Cyr, dont nous avions découvert le superbe « Hommage & Valeurs » l’année dernière et dont nous parlons ici.
"Après un si beau livre-photo « casoar », on rêve d’un second tome « bleu-turquin »…"
Rencontre que nous attendions depuis longtemps, avec la charmante Anne-Cécile Juillet, venue présenter le livre-photo « Pour la France », en son nom et celui de Philippe de Poulpiquet en reportage du côté de Gaza.
Evidemment « Pour la France » entre dans la liste des livres que nous aborderons. Un peu de patience.
Et enfin, les enfants
Nous avons été confronté à un dilemme : le SCH Yohann Douady, 2e RIMa, appartient évidemment à la fratrie, donc devrait figurer dans le paragraphe précédent, mais nous n’avions pas de photo sans son éditeur, Mr Nimrod, qui est lui, tout le monde le sait, un fils spirituel d’Une Plume pour L’Epée.
Le Chef Douady (enfin, nous pensons qu’il est toujours Chef car il y a eu une petite confusion en début de festival) (n’est-ce-pas Yohann ? héhéhé) (et qui, comme vous le voyez, s’ennuie ferme au F.I.L.M) est l’auteur du brillantissime « D’une guerre à l’autre », dont nous avons parlé ici.
Quant à Monsieur Nimrod, qui ne connait pas cet éditeur qui fait exception dans la profession ? (car lui est un pro - message subliminal à d’autres maisons d’édition). Le dit Mr Nimrod qui présentait son riche catalogue ainsi que la collection de t-shirts coproduite avec Marius (qui nous a manqué mais voir ici).
Site des éditions Nimrod ici.
Redevenons sérieux. Nous vous avons parlé souvent de la 52e promotion de l’EMIA, « Ceux d’Afghanistan » et de leur projet d’élever une stèle en hommage aux 89 morts pour la France durant le conflit. Un projet d’ampleur, demandant un gros engagement personnel. Il a été mené à bien et a même dépassé toutes les espérances puisque qu’un GROS chèque, reliquat des dons, a été versé à Terre Fraternité pour soutenir les blessés et les familles endeuillées.
Nous avons accompagné ce projet dès sa gestation.
Nous avons participé aux 89km… certes en marchant... J
Les 89 km en video.
Nous étions présents pour l’inauguration de la stèle, non sans émotion.
Nous étions également présents lors des remises des chèques (20 000€ !) à Terre Fraternité, à l’issue des 89km et lors du gala de promo au pavillon Dauphine.
Nous gardons en souvenir de beaux livrets, créés par le SLT Youri Feral avec le soutien de Sylvain Auché, qui immortalisent toutes les étapes du projet. 89 exemplaires vont être envoyés aux familles des morts pour la France.
En retour, les Dolos nous ont manifesté, à maintes occasions, leur affection. En premier lieu les SLT Youri Feral et Marine Berthol, qui feront de beaux officiers-Sapeurs, mais aussi tous "Ceux d’Afghanistan" et Lysiane.
Le soir du Triomphe, lorsqu’ils ont disparu dans l’ombre en chantant, ce sont bien nos enfants qui s’éloignaient.
Des enfants dont nous sommes très fiers.
***
Nous souhaitons aux promotions « Ceux d’Afghanistan » et « de Castelnau » toute la réussite possible dans leurs écoles d’application, régiments et bataillons ; une bonne continuation aux promotions « Général Delayen », « Lieutenants Thomazo » et « Capitaine Hervouët » ; la bienvenue à la 54e promo de l’EMIA et 201e de l’ESM.
Toutes nos photos du Triomphe ici.
Le Prix des Cadets remis à Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé pour « Notre guerre secrète au Mali », éditions Fayard.
Nous tenons maintenant à nous excuser auprès de tous les autres auteurs qui publient des livres d’histoire, de stratégie, des biographies, des romans, des BD. Tout cela est forcément passionnant. Hélas, il nous est impossible d’aborder tous les thèmes de la littérature mili, par manque de temps (nous devrons attendre la retraite…). D’où notre « focalisation » sur les autobiographies et livres-photo. C’est cruel pour nous.
Russe-blanc « dolo » et Chasseur à pied honoré de porter la tarte de ses frères alpins, Bernard et Jocelyn.
Pour conclure, nous revenons vers vous, chers lecteurs qui êtes tombés par hasard sur ce blog. Vous êtes dubitatifs ? Vous ne comprenez pas pourquoi nous considérons ces hommes et femmes en uniforme comme nos parents, nos frères et sœurs, nos enfants ?
Alors, un effort : allez au-devant des soldats. Parlez-leurs ! Echangez avec eux ! Les occasions sont plus nombreuses qu'il n'y paraît : journées portes-ouvertes, cérémonies d'hommages, défilés, salons...
Trop timides ? Alors, lisez les soldats-auteurs ! Ce sont les porte-paroles de tous leurs camarades.
Vous pouvez justement commencer par "Ceux d'Afghanistan". Parmi eux le padre Richard, la padre Christian, Steve, Bernard, Yohann, Jocelyn, le COL Le Nen...
Jetez un oeil ici.
Vous allez tout comprendre. Définitivement.
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Et c’est aussi une question de dignité...
Coëtquidan, stèle pour les 89 morts en Afghanistan
13:37 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (2)