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10/12/2015

Commandos-Paras en Indochine, Fusiliers-Marins en Algérie et Gendarmes en Afghanistan

Extrait publiés avec l’aimable autorisation des auteurs. Droits réservés.

 

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« L'épreuve du guerrier », CDT (h) Jean Arrighi, Commando-Para, régiment de Corée et Légionnaire. Indo Editions

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Commando-Parachutiste du 8e GCP 1953. Photo issue du Net.

Lorsque les deux têtes roulèrent dans le trou, on eût dit que les voix infernales, subitement assourdies, se taisaient et s’éloignaient ; ce fut comme si la nuit, brusquement, envahissait le monde, comme si la civilisation d’un seul coup s’en retirait et comme si, enfin, une ombre gigantesque, poussée par la mort, descendait dans la fosse pour y fermer les yeux de ces martyrs…

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« L'épreuve du guerrier » par le CDT (h) Jean Arrighi. Un grand ancien ; que l'on en juge : Guerre d'Indochine au sein des Commandos-Parachutistes, Commandos Nord-Vietnam et Régiment de Corée, prisonnier du Vietminh après les combats de la RC19 entraînant l'anéantissement du GM100, Guerre d'Algérie après avoir intégré la Légion...

Le livre est une suite de récits, instants vécus par l'auteur ou rapportés (par exemple un très intéressant rappel des combats contre les Japonais en 1945, histoire aussi tragique que méconnue). Il s'agit aussi d'un plaidoyer pour les soldats impliqués dans ces guerres de « décolonisation ». C’est admirablement écrit, avec de belles envolées lyriques rappelant un certain Hélie de Saint-Marc…

Chez Indo Editions, disponible ici. 

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Avec le Commandant Jean Arrighi, Salon des Ecrivains-Combattants 2014

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 Le GM100 anéanti sur la RC19. Photo issue du Net.

Et alors, perdu dans ma contemplation, parmi ces cadavres et tous ces feuillets épars au vent, mouillés des larmes des familles, des femmes et des fiancées, il me semblait entendre, venant à moi de fort loin, de très très loin, vieille Europe et Afrique confondues, un agglomérat de gémissements de douleur, des cris de désespoir, que ces deuils soudain trop nombreux me renvoyaient en échos prodigieux, plaintifs, insoutenables. Tous ces faire-part de détresse, repoussés et jetés alors sur la route, enlevés comme par un vent de colère, trainant au hasard sous mes pieds plus heureux, j’évitai de les piétiner, comme j’évitai les corps de ce charnier maudit.

***

 

« Aurore aux portes de l'enfer », Lucien-Henri Galéa, DBFM. Editions Lavauzelle

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Halftrack en Algérie. Photo issue du Net.

« - Eh !!! Attention !!! »

Suivi de sa queue de flamme, un obus de bazooka arrive droit sur l’engin. Lulu donne un grand coup de botte sur la tête du chauffeur qui hurle et, fort heureusement, accélère. L’obus frôle l’arrière. Le jet de flamme brûle les yeux d’Arthur qui reste pétrifié, avant d’exploser dans le no man’s land. HT2 n’a pas attendu tout ça pour cracher des tous ses tubes de mitrailleuses en direction du départ de feu.

Les engins se découpent en ombre chinoise, sur le ciel à présent bien éclairé par cette pute de Lune. Un deuxième obus file vers HT2, heurte un poteau du réseau, explose dans un bruit fracassant en projetant des débris dans tous les azimuts. (…) A ce moment, des cris s’élèvent du no man’s land. Accompagnés par un tir de mitrailleuses lourdes, une vingtaine de Fels montent à l’attaque.

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« Aurore aux portes de l'enfer » par Lucien-Henri Galéa, Fusilier-Marin. Un récit romancé, retraçant l'épopée d'une bande de camarades, engagés volontaires en 1960, de leur formation à Siroco (école des FM à Alger) aux patrouilles et combats le long de la frontière marocaine, à bord de leurs Half-Tracks. Un bon récit, bien mené, qui se lit d'une traite, rendu très vivant par les nombreux dialogues écris "comme on cause" et qui aborde un secteur méconnu du théâtre d'opération algérien. Un bel hommage aussi aux Fusiliers-Marins, dont les témoignages sont (encore trop) rares.

Aux éditions Lavauzelle. Disponible ici.

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Lucien-Henri Galéa,18 ans, Bab el Assa 1961. Collection de l’auteur.

Neuf mois ! Il faut neuf mois pour faire un petit homme. Ici, en neuf mois, il ne reste qu’un seul survivant des Dalton. Ce survivant, ce n’est pas un petit homme ; c’est un autre homme, un mutant, qui a compris que la guerre n’est pas un jeu et que la gueuse à la faux frappe sans discernement, les copains comme les ennemis. Que Dieu maudisse ces politiques qui, le cul bien à l’abri, envoient leur jeunesse se faire trouer pour des chimères, et une fois que leur jeu pervers leur a pété à la gueule, les renvoie sans un mot de remerciement à la niche. Lui est riche. Riche des souvenirs que lui ont laissés ses copains. Ils seront à ses côtés tout au long de sa vie.

***

 

« POMLT, Gendarmes en Afghanistan », COL Stéphane Bras, EGM 11/3, 13/3. Editions Anovi

Photos inédites issues de la collection du Colonel Bras. Droits réservés. Merci de ne pas les diffuser sans son aval (nous consulter).

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Ces hommes [de la Police afghane] font d’abord preuve d’un courage exemplaire. Habitués aux situations les plus difficiles après trente années de guerre, ils ne nous ont jamais opposé le moindre refus pour partir en opérations. C’était d’ailleurs parfois à nous de les freiner, tant leur courage pouvait tourner à l’inconscience et à la catastrophe programmée.

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Je ne dépeins pas non plus une image idyllique de l’ANP [Afghan National Police]. Durant les sept mois du mandat, il nous a régulièrement fallu rappeler à l’ordre, avec tact et diplomatie, nos partenaires afghans. Ainsi les policiers, et leurs chefs en tête, sont incapables de planifier la moindre opération. Tout se prépare dans l’improvisation la plus totale.

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Un béret bleu-roi en Afgha, cela vous dit quelque-chose ? Non, ce n'est pas l'ALAT et son cobalt... c'est celui des Gendarmes ! Très peu le savent, on en conviendra. [Pour les fans d'uniformologie : béret de la FGE, Force de Gendarmerie Européenne].

Et qui sait que, pendant la campagne, de 100 à 200 gendarmes étaient déployés pour former la police du pays ? Pas grand monde non plus, on en conviendra aussi. Et c'est injuste.

Saluons donc l'initiative de cette publication du (très sympathique !) COL Stéphane Bras, qui, en 2010, dirige des gendarmes mobiles de l'EGM 11/3 de Rennes et 13/3 de Pontivy en Kapisa et Surobi, dans le cadre des POMLT (Police Operational Mentor and Liaison Team / Équipe de Liaison et de Tutorat Opérationnel de la Police). Il aborde tous les moments de l'OPEX : mise en condition en France, stratégie pour l'essentiel à inventer, relève des hommes du 17/1 de Satory et 23/9 de Chauny, missions avec les policiers afghans, éternelle dualité "confiance/méfiance" (infiltration talibane/tir "Green on Blue"), adaptation obligatoire au contexte "culturel" (horaires fantaisistes, corruption "raisonnable"), rapports avec les Terriens de la Brigade Lafayette ; ses impressions sur tout cela...

Indispensable pour compléter sa bibliothèque sur les Afghaners ; les Gendarmes en étaient ! Il ne faut pas l'oublier et nous saluons leur action.

Aux éditions Anovi, disponible ici.

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Avec le COL Stéphane Bras au Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr, 2015

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Nous nous sommes régulièrement posé la question de la corruption et de la confiance que nous pouvions accorder aux policiers. J’ai fini par penser que la corruption était un facteur culturel en Afghanistan et qu’il s’avérait utopique de vouloir la faire disparaitre totalement. Lorsque les gendarmes de Tora ont entrepris la mise en œuvre de postes de contrôle sur la Highway 7 par les policiers qu’ils « mentoraient », ces derniers ont accueilli très favorablement cette idée, expliquant qu’ils pourraient ainsi récupérer de l’argent et des denrées auprès des conducteurs arrêtés ! Dans ces conditions, et même si cela peut paraître choquant hors du contexte local, nous avons opté pour un respect strict de nos valeurs lorsque nous accompagnions les policiers (…) tout en étant ni dupes, ni naïfs sur les pratiques lorsqu’ils évoluaient seuls. Au final, je dirais que « nos » policiers étaient « raisonnablement » corrompus…

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Au centre, le Colonel Stéphane Bras

Progressivement, les Afghans nous gratifieront d’accolades et de poignées de mains interminables pour nous témoigner leur sincérité. Ils nous appliqueront en fait leurs us et coutumes et je verrai dans ces effusions et autres démonstrations chaleureuses une forme de respect réciproque (…) Je m’amuserai de cette façon si particulière de saluer en me gardant bien de prévenir mes supérieurs de la forme d’accueil qui leur sera réservée. Car quoi de plus surprenant pour un général ou un colonel de gendarmerie qui rencontre pour la première fois un officier de l’ANP que de se voir embrasser par un grand gaillard barbu !

***

 

26/04/2014

« Parcours Commando », Alain A. dit Marius, Commando de Montfort, éd. Nimrod

Extraits et photos publiés avec l’aimable autorisation de l’auteur et des éditions Nimrod. Droits réservés.

 

 

J’espère que tu vis une vie dont tu es fier. 

Si tu ne l’es pas, j’espère que tu auras la force de tout recommencer.

Francis Scott Fitzgerald

 

 

« Oui votre Honneur, mon client a mal agi, mon client est un voyou, mais il a des excuses : il a été élevé dans une famille déstructurée, sa mère est dépressive, il habite un HLM dans une banlieue défavorisée, il a de "mauvaises fréquentations". C’est une victime de la société… »

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Alain A., dit Marius, aurait pu entendre cette phrase d’avocat, habituelle victimisation du coupable. Et s’il se l’était appropriée, s’il s’était auto-excusé de la vie qu’il menait, se trouvant des "circonstances atténuantes", sans doute sa destinée aurait-elle été toute autre. Mais ce n’est pas cette phrase que Marius a retenue, au moment où il basculait dans une plus grande violence ; c’est celle-ci : « Vous allez droit dans le mur. Je vous donne une chance, saisissez-là ».

« Parcours Commando », c’est cette histoire : celle d’un voyou marseillais qui saisit sa chance, change de vie, rejoint les Commandos Marine dont il devient une figure.

Et grâce aux éditions Nimrod qui, une fois de plus, ont frappé un grand coup [non, nous ne sommes pas actionnaires J], le désormais célèbre béret vert se livre au travers d’un récit très intime, essentiellement tourné vers son enfance, son adolescence errante, puis son adhésion corps et âme à la grande famille des Commandos. On peut imaginer qu’il lui a fallu du courage pour « vider son sac ». Nous savons qu’il a hésité, jusqu’à la dernière minute, avant la publication. Mais finalement, il s’est lancé. Et c’est tant mieux, car l’histoire est belle.

Je pense, je ressasse, je réfléchis et j’imagine. Je m’amuse à faire défiler ma vie comme si je tournais les pages d’un livre. Mes souvenirs, mes actions passées et mes désirs s’entremêlent pour évoquer une histoire qui me fait tantôt sourire, tantôt frémir, tantôt souffrir.

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Ces coups que je distribue sont l’expression brutale et sincère de ce que je ressens au fond de moi, comme un ressort tendu à l’extrême qui me brûlerait les entrailles et se détendrait d’un coup sec pour mettre mes poings en branle à la moindre contrariété, au moindre danger. Je sens cette brulure qui me tenaille depuis mon enfance, cette violence qui occupe un espace laissé vacant par le manque d’amour et qui transforme mon visage, m’avertit que je vais frapper sans que je puisse retenir mes coups, sans que je puisse trouver d’autre issue pour résoudre les problèmes. Des millions d’images se bousculent alors dans ma tête et m’aveuglent au point que j’en arrive toujours à cette même extrémité : frapper, frapper et frapper encore avant de me faire frapper. Quand vous n’avez pas d’amour à donner, vous prenez l’habitude de purger votre corps de la rage qui l’habite en frappant.

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Le jeune enquêteur me fixe à nouveau, hésitant quelque temps avant de se décider à parler : « Je ne cautionne pas ce qui vient de se passer, mais vous savez à quelle impasse mène la direction que vous êtes en train d’emprunter (…) Je ne suis ni votre père, ni votre avocat et je dis cela sans jugement aucun, mais chacun doit avoir une chance de changer sa vie. Vous avez fait votre service militaire ? Non ? »

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Ecole des Fusiliers Marins

Les instructeurs terminent leurs monologues respectifs par une déclaration laconique dont nous ne saisissons pas encore toute la portée : « L’entraînement ne s’arrête jamais ». Je bois ces paroles et je me sens bien. Je vais pouvoir me prouver à moi-même que je suis capable de faire quelque-chose de ma vie, je vais pouvoir m’engouffrer dans cette porte qui s’ouvre devant moi pour saisir ma chance sans tergiverser, ni négocier, ni magouiller.

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Photo Emmanuel Donfut / Balao 

J’achève mes 50 mètres puis j’effectue un joli plongeon en canard pour aller arracher une poignée de vase au fond de l’océan. Cette vase, que je sens glisser entre mes doigts, m’apparaît à cet instant plus précieuse que tout l’or du monde, plus précieuse que n’importe quel sac de pièces que j’aurais extrait de l’épave d’une frégate corsaire. Je remonte rapidement à la surface en prenant garde qu’elle ne m’échappe pas des mains, puis je nage vers le ponton afin de révéler à l’instructeur mon trésor de boue et de sable à l’odeur d’algues. Je brandis alors mon poing enserrant la vase comme si j’avais décroché la plus belle des victoires. 

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Stage Commando

Les murs de tôle glacée semblent transpirer la peur de tous les stagiaires qui sont passés par là, en y laissant un peu d’eux-mêmes. La douleur et la peine de ceux qui ont échoué sont presque palpables, mais je devine aussi l’esprit de ceux qui sont allés jusqu’au bout de leur souffrance dans l’humilité, qui ont remporté une victoire sur eux-mêmes dans la tourmente, de ceux dont la joie intérieur qui subsiste en ces lieux agit comme un aimant pour les plus motivés d’entre nous. Mes sens sont d’ailleurs aiguisés comme ceux d’un animal prêt à se lancer dans l’arène.

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Nos gestes sont secs, économes, précis et efficaces. La plupart des stagiaires ont développé un instinct animal qui leur permet de faire preuve d’une extrême vigilance, le regard aux aguets, l’ouïe sensible au moindre bruit. Telle une meute de loup en situation d’insécurité permanente, nous avons pris l’habitude de cohabiter et nous avons développé les réflexes nécessaires à notre survie collective. Notre corps s’est transformé en machine prête à réagir au moindre signe d’alerte. Nous avons adopté de nouvelles attitudes et nous analysons tout ce qui nous entoure, sur le qui-vive en permanence.

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A peine ai-je le temps de jeter un coup d’œil à mes camarades dont je suis aujourd’hui le chef d’équipe, que nous commençons à nous mettre à l’eau. Encore une fois, nous procédons de la manière la plus discrète possible. Pas de plouf comme à la piscine, mais une lente immersion qui provoque comme une interminable décharge électrique dans tous le corps. L’eau glaciale paralyse rapidement tous mes membres et raidit ma nuque jusqu’à la transformer en barre de fer. Pour lutter contre ce phénomène, j’immerge deux fois ma tête sous l’eau les yeux ouverts, distinguant les jambes de mes compagnons qui battent dans l’eau comme si je regardais un film flou aux teintes verdâtres.

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Les stagiaires que nous sommes se sont métamorphosés. Nos visages, plus marqués qu’avant, ne sont plus les mêmes. Un regard ou un geste suffit pour communiquer entre nous. Nous ne nous parlons pas beaucoup, mais nous nous comprenons très vite. Nous partageons les mêmes objectifs et avançons dans la même direction. Efforts et réflexions individuelles sont mis au service de la collectivité.

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Le discours du commandant terminé, le maître de cours s’avance pour saisir la dague gravée dont la lame, bien protégée dans son fourreau, attend son récipiendaire. Il est accompagné de Léon Gautier, vétéran du débarquement du 6 juin 1944 et président de l’Amicale des Commandos français, qui tient dans ses mains le brevet portant le badge 6490. Les deux hommes se tiennent devant nous, immobiles et impassibles, dans l’attente que le commandant de l’école, droit et solennel derrière son pupitre, annonce l’identité du major de stage. « Major de stage commando 59, matelot Alain A. sortez des rangs ! ».

Cette annonce résonne en moi comme un coup de tonnerre (…) Je pense à mon père qui n’est plus de ce monde. Je pense à tous ces gens qui m’ont toujours considéré comme un cancre et un bon à rien. Je pense à mes anciens camarades, à mon ancienne vie, à ce qui m’attend. Je pense à mille choses toutes différentes les unes des autres sans véritablement réaliser ce qui m’arrive. Mon corps est parcouru de frissons, des larmes qu’il me faut absolument contenir me montent aux yeux et je déborde de fierté tout en essayant de n’en rien montrer. Enfin, je sors des rangs comme un automate afin que Léon Gautier [Commando Kieffer, vétéran du Débarquement] puisse me coiffer du green beret.

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Marius poursuit son autobiographie au-delà de ce moment si symbolique qu’a été la remise de son brevet et de son béret vert, mais il reste discret sur ses missions au sein du commando de Montfort qu’il a rejoint. Ceci nous vaut cependant des anecdotes savoureuses : bas-fonds de Djibouti, bataille rangée dans un restaurant de Venise, rôle d’instructeur Commando (la boucle est bouclée), genèse du film « Forces Spéciales »… 

Mais l’essentiel de son récit est bien dans sa rédemption et sa découverte de lui-même au sein de la Marine. 

Est-ce que tout était écrit pour que le voyou marseillais soit trouvé un matin sur un parking, le corps criblé de balles, comme ce fût le cas pour un de ses camarades de perdition ? Est-ce que la chance a « contrarié » un destin écrit d’avance ? Si c’est le cas, cette chance s’est manifestée souvent : rencontre avec un policier bienveillant, rencontre avec une femme, rencontre avec les Commandos Marine... 

La chance a bon dos. Aide-toi, le Ciel t’aidera. 

Il n’y a pas de destin.

 

***

 

1334822.jpegAlain A. dit Marius est né dans un milieu modeste de la région marseillaise, élevé dans un contexte familial « compliqué ». Après une adolescence faite d’errance et de larcins, doublé d’un caractère violent, tous les éléments sont réunis pour que Marius s’enfonce dans la grande délinquance. En 1984, à l’issue d’un énième forfait, une rencontre salutaire avec un inspecteur de Police éclairé change la donne : Marius rejoint l’école des Fusiliers Marins de Lorient, puis le stage Commando dont il sort major. Affecté au Commando de Montfort, il est déployé notamment au Liban, à Djibouti, en Côte d’Ivoire. Il termine sa carrière comme instructeur à l’école des Bérets Verts. Il quitte la Marine en 2006 pour poursuivre une carrière dans la sécurité. En 2011, il est repéré par le réalisateur Stéphane Rybojad qui lui confie un rôle dans son film « Forces Spéciales », aux côtés notamment de Diane Kruger, Benoît Magimel, Tchéky Karyo… 

Marius est marié à Nolwenn à laquelle il rend un vibrant hommage dans le livre et fier papa de Yoann, Maxime et Lukas.

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Marius et Nolwenn au Cercle National des Armées - Photo © Natachenka

Je dois tout à ma femme, qui m’accompagne aujourd’hui encore et qui n’a jamais cessé de m’aimer, qui a su garder toute son énergie pour vivre auprès d’un forban capable d’inventer mille raisons pour camoufler son hyperactivité qui le brûlait de l’intérieur comme un feu dévorant.

 

Page FaceBook officielle de Marius ici.

 

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Rencontres avec Marius – Cercle National des Armées, Soirée des Editions Nimrod, Salon du Livre 2014

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Prix : 21 € - ISBN 978-2915243550 - format 22,8x15 – 384 pages - Cahier photo couleur

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Aux éditions Nimrod

Livre disponible ici.

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 DVD Forces Spéciales 

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Forces Spéciales, notes de production et sources d'inspiration : Le livre du film de Stéphane Rybojad

Prix 34,90€ - ISBN 978-2915243420 – Format 30,2x24,4 – 144 pages

Aux éditions Nimrod – Disponible ici.

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Portez l’esprit Marius !

Motivex & Moraline est une nouvelle marque de vêtements inspirée par le parcours et les valeurs de Marius. En collaboration avec Nimrod. Site de vente ici

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Bibliothèque « Commandos Marine et Fusiliers Marins »

(non exhaustif)

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A paraître en mai : "Le commando Kieffer - Les 177 Français du D-Day" par Jean-Marc Tanguy. Editions Albin Michel en collaboration avec le Ministère de la Défense. Disponible ici.

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Hommage

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© Chemin de Mémoire Parachutiste 

 

Aux Commandos Marine morts pour la France en Afghanistan :

Maître-Principal Loïc Le Page, Commando Trepel,

Maître-Principal Frédéric Paré, Infirmier Fusilier-Commando,

Second-Maître Jonathan Lefort, Commando Trepel,

Second-Maître Benjamin Bourdet, Commando Jaubert,

Aux Commandos Marine et Fusiliers Marins morts pour la France, morts en service commandé,

Aux blessés. 

"A lui l'immortalité, à nous le souvenir, car tant que nous honorerons sa mémoire, son sacrifice aura un sens et il continuera à vivre intensément en nous"

Général de corps d’armée Maurice Le Page, aux obsèques de son fils le MP Loïc Le Page.

 

 ***

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Marius remet le béret vert à l’occasion du stage Commando 123. Partant du principe que réussir le stage est un honneur, quel que soit le rang de sortie, il a choisi de remettre en personne, en tant que maître de stage, le béret vert au stagiaire classé dernier. 

 

Je reste persuadé que l’homme, quelles que soient son éducation, son origine ou ses racines, garde toujours en lui une étincelle qui peut lui permettre de changer et d’évoluer dans le droit chemin. Pour y parvenir, pour transformer cette étincelle en flamme, il lui faut cependant l’entretenir et la stimuler, avoir le désir, l’envie et la volonté de changer, mais aussi le courage d’affronter le regard des autres et d’écouter les conseils qu’ils peuvent vous donner. Bien des hommes se murent dans leurs certitudes privant cette étincelle de la moindre molécule d’oxygène et l’amenant ainsi à s’éteindre définitivement.

Marius

 

 

 

 



22/07/2013

« Toujours y croire », roman d’Arthur Hopfner, Commando Marine (e.r), Ed. Edilivre, et mili-brake…

 

  

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Opex-lecture. © ECPAD

 

Chers lectrices et lecteurs,

La Plume & L’Epée fait une pause de 3 semaines, histoire de recharger les batteries. Rassurez-vous, ce n’est pas le blog qui nous épuise… bien au contraire, il nous donne la pêche ! Mais nos vies professionnelles et familiales restent denses. Alors, même si c’est sans commune mesure avec ce qu’endurent nos garçons et filles en OPEX, quelques jours de farniente sont bienvenus.

L’été n’est-il pas l’occasion d’une bonne lecture ? Nous vous avons parlé de nombreux récits, mais pourquoi pas un roman ? Les chefs d’œuvre ne manquent pas. Mes préférés ? « Pour qui sonne le glas » d’Ernest Hemingway, « La Bandera » de Pierre McOrlan, « Week-end à Zuydcoote » de Robert Merle, « A l’ouest rien de nouveau » d’Erich-Maria Remarque, « Le désert des Tartares » de Dino Buzatti, « Le Crabe-Tambour » de Pierre Schoendoerffer, tous les Lartéguy : Les Mercenaires, les Centurions, les Prétoriens…  etc. etc. etc.

Ou pourquoi ne pas donner sa chance à un roman écrit  en 2013 par un Commando Marine ? Original, non ?

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Arthur Hopfner, après 20 ans de forces spéciales, prend la plume du romancier avec « Toujours y croire ». Bien entendu, nous ne dévoilerons pas l’intrigue puisqu’il s’agit d’une fiction. Reprenons simplement le synopsis :

 

« Jacques Mandrier, membre des forces spéciales, est un homme comblé.

Une femme qui l’aime, un fils dont il est fier et un métier passionnant qu’il adore, sans oublier des amis sincères.

Pourtant, après 20 ans au sein des Commandos Marine, il arrive à un carrefour de sa vie professionnelle où il va devoir, afin d’être plus présent auprès des siens, faire des choix.

Mais le destin va en décider autrement et c’est un combat auquel il ne s’attend pas qu’il devra livrer. De Paris à Bagdad en passant par Riyad, il lui faudra à nouveau comprendre, s’adapter puis dominer et riposter… pour retrouver le bonheur dont on l’a privé.

Ses convictions d’homme l’aideront à toujours y croire… » 

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Arthur Hopfner

Oh, Arthur ne revendique pas le prix Goncourt ! Mais il nous offre un sympathique moment de lecture. L’intrigue est bien menée ; le style simple sied aux personnages ; Oui, un rien de romanesque, mais c’est la loi du genre. On ne peut que se prendre d’affection pour « Jacques Mandrier », compatir au drame qui le touche, se réjouir pour lui quand le jour se lève…

C’est un roman, certes, mais les multiples références fleurent bon les Forces Spéciales. Et par-dessus tout transpire l’esprit de fraternité qui règne parmi les Commandos Marine. Et là, nous ne sommes pas dans la fiction.

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Il ne vous reste qu’à trouver une place à l’ombre, « Toujours y croire » dans la main gauche, une bière fraiche dans la main droite…

 

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Pour vous procurer le livre, voir ici.

Page FaceBook d’Arthur : ici.

 

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Jeu lancé par Arthur : « Toujours y croire » à travers le monde : Sénégal, Tahiti, Grand Canyon, Las Vegas… Votre Chasseur a participé avec Versailles, certes moins exotique…

 

 

arthur-hopfner-du-beret-vert-a-la-plume.jpgMessage d’Arthur Hopfner sur sa page FaceBook.

 

Aujourd'hui, c'est l’anniversaire de S... J 'ai eu la chance de l'avoir vu arriver au Commando, à Jaubert. J'étais son chef d'escouade. Il avait vingt ans et avait tout à découvrir. 20 ans plus tard cet homme est père de famille, chef de groupe à son tour, il a effectué plusieurs missions en Afghanistan. Lors de l'une d'entre elles, il a perdu l'un de ses hommes après une nuit de combat au contact direct de l'ennemi, nuit épouvantable qu'il va garder en mémoire toute sa vie. Pourtant, quelques mois plus tard, il y retournera et repartira chasser le taliban et effectuer son travail de forces spéciales avec professionnalisme, en veillant sur la vie de chacun de ses hommes. Au moment d'écrire ces lignes il est toujours en première ligne là-bas sur le continent africain, l'endroit dont nous parlent tant les médias. Alors je suis heureux que mon livre sorte ces jours-ci, parce qu'à travers lui je voulais rendre hommage à ces hommes de l'ombre, ces frères d'armes, pères de famille, passionnés de rugby, de foot ou de sport et surtout aimant la vie, qui se battent aux quatre coins du monde, pour nous, pour notre liberté. Mon héros "Jacques Mandrier" pourrait être S... dans sa mentalité, ses valeurs, ses conceptions de l'amitié, de l'amour, du drapeau. Bon anniversaire S... Je suis très fier de toi.

* * *

Rassurez-vous, nous revenons bien fin-août, avec un reportage sur le très réussi Festival International du Livre Militaire, et le (splendide !) Triomphe de Saint-Cyr Coëtquidan, où nous avons fait de belles rencontres, en sus de joyeuses retrouvailles avec le CNE Brice Erbland, le SCH Yohann Douady, le CCH Emmanuel Gargoullaud...

Mais vous craignez que nos sources d'inspiration se tarissent ? Là aussi, rassurez-vous et jugez :

"Au service de l'espoir" du CNE (e.r) Philippe Stanguennec, du CoTAM ;

"La Légion" de l'adjudant légionnaire (e.r) Thomas Gast ; 

"15 ans au GIGN" d'Eric Delsaut ;

"La guerre vue du ciel" du LCL Marc Scheffler, pilote de Mirage 2000D ;

"Afghanistan, la guerre inconnue des soldats français" du reporter-photographe Nicolas Mingasson ;

"Journal d'un soldat français en Afghanistan", du SGT marsouin Christophe Tran Van Can ;

"Une vie dans l'ombre" du COL (e.r) Thierry Jouan ;

"Un agent sort de l'ombre" de Pierre Martinet, ancien de la DGSE ;

"Task Force Tiger" du COL Nicolas Le Nen, 27e BCA, commandant le GTIA ;

"Le temps de l'action", les gaulois du 92e RI par le photographe Alphonse-Bernard Seny ;

"EV3" de l'engagé volontaire Patrick Camedescasse ;

"Soldats cibles" du marsouin François Lapuh ;

"D'ombre et de poussière" du binôme bien connu Goisque-Tesson ;

"Mon Afghanistan" du cousin québécois LCL Steve Jourdain ;

"Les cloches sonnent aussi à Kaboul", du padre Jean-Yves Ducorneau ;

Le magnifique livre-photo du photographe, ancien artilleur et Saint-Cyrien d'adoption Sylvain Auché... et j'en passe...

Dire que nous avons rencontré la majorité de ces auteurs... Oui, le Chasseur et la Russe-blanc ont bien de la chance.

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Courage à ceux qui restent sur le pont ! Quant aux autres :

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   Livre, roman, récit romancé, Commando Marine