23/11/2015
Mili-reportage : Salon des Ecrivains-Combattants 2015
© Blog Milittéraire - Une Plume pour L’Epée. Photos Natachenka. Merci de nous consulter si vous souhaitez en réutiliser.
14 novembre 2015. Lendemain d’une date qui restera à jamais gravée dans nos mémoires. Les yeux marqués par la nuit blanche, passée devant nos télés ou au téléphone, prenant des nouvelles de tous les proches potentiellement sur les lieux des attaques, la question s’est évidemment posée, légitime : quid du Salon des Ecrivains-combattants ? Nous avons appelé les organisateurs. « Oui, le salon est maintenu ». Dès lors, pas d’hésitation : les écrivains-combattants ne se repliaient pas, ils entraient dans une forme de résistance. Alors, nous aussi. Direction le salon !
Débutons par des retrouvailles.
Faut-il présenter le GAL Bernard Barrera ? C’est bien lui qui, à la tête de sa vaillante Brigade Serval, avec le soutien de nos amis Tchadiens et Maliens, a écrasé les djihadistes au Mali. Sa présence était tout un symbole…
Nous terminons justement la lecture de son « Opération Serval ». Un superbe journal de marche, mettant en lumière l’une des plus éclatantes victoires de notre armée, laissant la part belle à toutes les femmes et hommes de l’opération, quelles que soient leurs fonctions (toutes sont stratégiques ; honneurs aux fantassins, paras, cavaliers, sapeurs, artilleurs, mais pas de réussite sans transmissions, logistique, matériel, santé…), ainsi qu'à nos alliés africains et belges. Un récit très humain, très terrain, bourré d’anecdotes, de rappel à d'autres époques, la guerre froide, la Bosnie, ses chers Chasseurs, appelés du 2e, engagés du 16e… Et puis un homme bien sûr très pro, mais aussi formidablement ouvert, accueillant, disponible et éminemment sympathique. Voilà, c’est dit, des fleurs bleues cerise et jonquille, méritées, quitte à mettre le Général, toujours d’une très honorable modestie, dans l’embarra J
« Opération Serval », GAL Bernard Barrera. Prix spécial de l’Armée de Terre Erwan Bergot 2015. Editions du Seuil. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sites du Net.
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Retrouvailles avec le LCL Hubert le Roux. Vous devez déjà tous connaître (et avoir lu !) « Paroles de Soldats », co-écrit avec Antoine Sabbagh. Une série de retranscriptions d’interviews de combattants des différents théâtres d’opérations, du Liban à la RCA en passant par la Bosnie, l’Afgha, le Mali… Un « must read » comme disent nos amis anglo-saxons. Pour ceux qui, malgré tout, le découvriraient, vous en saurez plus en lisant notre recension ici.
Nous en profitons pour remercier Hubert de nous avoir introduits auprès du Vice-Amiral Xavier Païtard, membre du conseil de l’association des Ecrivains-Combattants, auquel nous renouvelons tout notre soutien à son beau projet… [teasing : nous n’en dirons pas plus… pour le moment…].
« Paroles de Soldats », LCL Hubert le Roux & Antoine Sabbagh. Editions Tallandier. Nous l’abordons ici.
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Et nous voici avec le Commissaire des Armées (CNE) Julien Eche, qui présentait « La nuit africaine », récit romancé inspiré de son déploiement en Côte d'Ivoire peu après la guerre civile. Là encore une réussite, une autre façon d’aborder la littérature militaire, une autre vision du soldat et le succès du livre (déjà réédité) est là pour le prouver. Comme il s’agit d’un roman, nous ne l’avons pas abordé sous forme de recension mais il figure dans une de nos rubriques « Milittérature » ici.
« La nuit africaine », Commissaire des Armées Julien Eche. Editions L’Harmattan. Voir ici.
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Le salon est évidemment l’occasion de rencontrer de nouveaux auteurs. Voici notre « moisson 2015 » :
A tout seigneur tout honneur, nous voici au côté du COL (r) Fred Moore, dernier Chancelier de l’Ordre de la Libération, Grand-croix de la Légion d’honneur. « Cela fait quelque-chose » de rencontrer un tel personnage, l’un des acteurs de la Libération de la France, engagé dans les FFL le 1er juillet 40 (il a rejoint l’Angleterre le 19 juin), expédition de Dakar, Levant avec les Spahis marocains, campagne d’Egypte et de Lybie, bloque a deux reprises les blindés germano-italiens en Tunisie, combat du Djebel Fadeloun, débarque en 44 en France avec la 2e DB, libération de Paris où il prend part à la prise de l’Ecole Militaire et du Bourget, libération de Strasbourg, de La Rochelle et campagne d’Allemagne… Longue conversation avec Fred, heureux de partager une foultitude d’anecdotes et vous comprendrez qu’il n’en manque pas !
« Toujours Français Libre ! », COL (r) Fred Moore. Editions Elytis. A commander chez votre libraire préféré(e) ou sur le Net.
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Vous connaissez notre affection pour les Légionnaires. Nous n’allions donc pas rater l’occasion de discuter avec Jean Cornuault. Là-encore, quel parcours : entré à 17 ans dans les FFI, il participe à la libération de Saumur et de la poche de Saint-Nazaire. Engagé chez les Paras, il effectue un premier séjour en Indo. A son retour il intègre Saint-Cyr puis le prestigieux 1er BEP. De retour en Indochine, chef de section, il participe aux terribles combats de la RC4. Deux fois blessé il est capturé et passe 4 ans dans les geôles viet-minh. Puis c’est l’Algérie avec le 1er REP et 21e RTA. En 64, il est chef de bataillon au 9e RCP puis attaché-militaire adjoint à Moscou car il maîtrise le russe… Il quitte l’armée en 1970 pour entamer une carrière de juge d’instruction. Cela impressionne, non ? Hé bien oui, mais Jean Cornuault, comme tous les autres, a été particulièrement chaleureux, proposant même de faciliter un voyage au Vietnam (pays qu'il connaît comme sa poche) en partagerant ses tuyaux. Grand ancien, charmant monsieur.
« Du sabre à la toge - Itinéraire d’un parachustiste ». Jean Cornuault. Chez IndoEditions. Disponible ici.
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Enfin, une rencontre que nous attendions avec impatience. Cela fait en effet quelque temps que nous avions "repéré" le COL Philippe Cholous et son « Deux ans dans les pas de Zamaraï Païkan, général et héros afghan ». Après le COL Stéphane Bras auteur de « POMLT, Gendarme en Afghanistan », l’occasion de revenir sur ces hommes en bleu (même s’ils portaient des treillis camouflés…) et réparer une injustice, car qui sait que de 100 à 200 gendarmes ont formé les policiers afghans et apporté leurs conseils à leurs chefs ? Pas grand-monde et c’est anormal !
Alors, une fois de plus, vous allez dire que nous trouvons tous les soldats très sympas, mais, que voulez-vous, c’est le cas, et notre gendarme costaud, au passé de marsouin, n’a pas dérogé à la règle.
« Deux ans dans les pas de Zamaraï Païkan, général et héros afghan », COL Philippe Cholous. Editions Lavauzelle. Disponible ici.
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Site de l’association des Ecrivains-Combattants ici.
Nous ne présentons ici que six auteurs parmi les dizaines présents et nous en sommes les premiers désolés. Tous les autres auraient mérité un petit coup de projecteur. C’est bien évident. L’offre milittéraire est vaste et c’est tant mieux. A vous de vous rendre aux prochaines éditions de ce salon, sur le stand du Ministère de la Défense du salon du Livre de Paris, au Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr (et au moins un autre salon est en gestation, du côté des Gendarmes ; nous soutenons évidemment cette belle initiative. Nous n’en dirons pas plus pour le moment, mais une piste).
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Voilà ce que fût notre journée du 14 novembre 2015. Gardant dans nos pensées les victimes et leurs proches, saluant le courage des policiers et militaires, le professionnalisme des pompiers, des personnels de secours et hospitalier, nous sommes allés déjeuner au *resto* et nous avons passé l’après-midi avec ces soldats-auteurs, porte-paroles de leurs camarades, avec, au fond de nos cœurs blessés, un petit message aux barbares :
Regardez, « Mesdames » et « Messieurs » (sic) les Djihadistes. Avons-nous l’air d’avoir peur ?
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« Entendez-vous, dans nos campagnes, mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent, jusque dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes.
Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! »
Photos publiées sur notre page FaceBook aux lendemains des assauts à Saint-Denis et Bamako
13:20 Publié dans Mili-Livre, Mili-Reportage | Lien permanent | Commentaires (6)
01/11/2015
Monsieur Tchad, Chasseur ardennais en Bosnie, Chasseur alpin Afghaner-romancier et Chasseur à pied artiste et poète
Suite de l’exploration de notre milibibli, dont vous retrouverez la première partie ici et la seconde là. Cette fois, nous sommes éclairés par le chef de l’opération « Tacaud » sur l’imbroglio tchadien dans les années 80 ; nous accompagnons un frère d’armes belge, Chasseur Ardennais, en Bosnie ; nous revivons l’Afghanistan en mode romanesque grâce à un Chasseur alpin ; et nous laissons la place à l’art et la poésie militaire (mais oui !) grâce à un Chasseur à pied.
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« Face à Kadhafi - Opération Tacaud », GAL Pierre de Tonquédec, Para-Colo
Le président Goukouni et le GAL Pierre de Tonquédec. Photo DR issue du livre.
En arrivant au pouvoir, chacun des présidents que le Tchad a connu depuis son indépendance est parfaitement conscient de l’absolue nécessité de réunir « tous les fils du Tchad » et de s’affranchir des redoutables clivages ethniques. Pourtant, très rapidement, chacun se met à redouter la « machination », le complot fomenté par des ethnies autres que la sienne et s’entoure, pour se protéger, de sa famille (…) Cette aveuglante méfiance, cette hantise du complot déforment les jugements et finissent par perdre les tenants du pouvoir (…) Dans un tel contexte les oppositions prospèrent, déstabilisant le pays et contraignant Paris à des interventions successives (…) Mais la France elle-même a sa part de responsabilité.
« Face à Kadhafi - Opération Tacaud » par le Général Pierre de Tonquédec, « Monsieur Tchad ». Le Général, issu des Troupes de Marine, y a en effet servi à trois reprises : commandant à Abéché puis chef de l’Etat-Major franco-tchadien à Fort-Lamy en 1970-72 ; Commandant de l’opération Tacaud en 1979-80 ; Enfin en 1987, inspecteur d’Epervier. Un livre pour tout comprendre de l’imbroglio tchadien dans les années 70-80. Le temps a passé, le pays s’est largement pacifié et notre ancienne colonie figure désormais comme notre premier allié militaire africain. Souvenons-nous des 36 Tchadiens morts au Mali en combattant à nos côtés. Souvenons-nous aussi des 158 soldats français morts au Tchad entre 1968 et 2014. Hommage à eux et aux blessés.
Aux éditions Belin [Soteca]. Disponible ici.
Avec le GAL Pierre de Tonquédec au Salon des Ecrivains-Combattants 2014
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« Commandant de Compagnie - Lettres de Bosnie », COL Bruno Smets, Chasseur Ardennais, Belgique
Janvier 1994
Je voudrais comprendre ! Quel est le cadre général de ma future mission ? Quels sont les acteurs en Bosnie ? Que devons-nous y faire ? Quelles sont les raisons de notre présence dans cette contrée ? Quelles sont les lignes de front entre les belligérants ? Où la guerre s’arrête-elle ? La zone de Vitez est-elle sûre ? Quelles sont les règles d’engagement particulières à l’opération ? (…) Comme unité subordonnée [à un bataillon anglais] dois-je suivre et appliquer la législation britannique ou belge ? Je ne sais rien de tout cela et je ne serais pas surpris que personne en Belgique ne puisse me donner une réponse claire et précise à toutes ces questions. Nous sommes lancés à l’aventure, advienne que pourra !
Photo : Briefing à Santici, lors de l’arrivée du premier « lift ». A droite Bruno Smets
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Avril 1994
Stari-Vitez [est] un quartier chaud de Vitez où une minorité de Bosniaques reste encerclée par des Croates. Ils y vivent retranchés et barricadés dans l’angoisse permanente d’être attaqués par des milices croates extrémistes. Il s’agit donc d’un nid de résistance bosniaque (musulman) au sein même de la poche croate de Vitez qui est elle-même encerclée par d’autres Bosniaques, eux-mêmes entourés de Serbes et de Croates. Simple la situation en Bosnie, non ?
Photo : Ruines de la mosquée d’Ahmicci.
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Juin 1994
J’ai assisté, comme toutes les semaines maintenant, à la réunion hebdomadaire entre les commandants des brigades croate et bosniaque. A les voir assis ensemble autour d’une table, en train de boire du cognac à dix heures du mat’, j’ai parfois du mal à croire que début janvier – il y a à peine six mois – ils se tiraient dessus comme des lapins.
Photo : Rencontre entre les autorités militaires croates et bosniaques à Suha Voda. A droite Bruno Smets
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Septembre 1994
De retour au pays, je m’enquiers de ce qui a été écrit sur notre odyssée bosniaque. Je feuillette les revues militaires et articles de presse ; je ne trouve quasi aucune trace de notre passage en Bosnie. Il est bien connu que les trains qui arrivent à l’heure ne font jamais les gros titres de l’actualité.
Photo : La compagnie « BELBOS » derrière son capitaine Bruno Smets, 3.8.1994 Marche-en-Famenne
Place aux frères d’armes belges ! « Commandant de Compagnie - Lettres de Bosnie » relate, au travers des lettres envoyées à sa femme, le déploiement en Bosnie du Colonel Bruno Smets, alors capitaine, commandant d’une compagnie de Chasseurs Ardennais. Formant le détachement « BELBOS » (pour Belgique-Bosnie), unité sous commandement britannique, Bruno et ses hommes font tampon entre Bosno-Croates et Bosno-Musulmans. Un bon récit, intime, mettant en exergue les difficultés rencontrées par les casques bleus, quelle que soit leur nationalité, en ex-Yougoslavie.
Le livre est disponible sur le site de Bruno ici (attention, plus beaucoup d’exemplaires en stock…).
Avec le Colonel Bruno Smets, qui représentait la Belgique au Festival International du Livre Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en juillet dernier.
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« Le vent d’Alasay », Michel Sègre, Chasseur alpin
Photo Thomas Goisque
Nous ne possédons rien, Tofan, que notre cœur et les actes que nous accomplissons. Les massacres perpétrés contre mon peuple m’ont appris que les hommes doivent d’abord être jugés sur ce qu’ils font, plutôt que sur l’appartenance à une famille, un clan ou une tribu. Se battre pour préserver la paix et la liberté est une cause noble ; se battre pour asservir les autres à ses propres lois ou parce qu’ils pensent et vivent différemment est un mal impardonnable. Peut-être ta lâcheté au combat est-elle d’abord le fruit de ton orgueil ? Le seul djihad qui vaille, mon ami, est celui que l’on mène contre soi-même pour être un homme droit, juste et bon.
Derrière le pseudo de Michel Sègre se cache un militaire qui connait bien l'Afghanistan pour y avoir mené ses hommes à la victoire [nous vous laissons deviner de qui il s’agit]. L'auteur saisit l'occasion du roman, non pour prendre des libertés avec la réalité, mais pour présenter des points de vue variés : histoires croisées entre Chasseurs alpins en Kapisa, talibans et familles en France. Très bien mené, suspens à la clé. Intéressant de le lire en parallèle à « Task Force Tiger » du COL Nicolas Le Nen...
Disponible chez l'éditeur Artege ici.
Avec le « mystérieux » J Michel Sègre , au Salon des Ecrivains-Combattants 2013
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« Soldat protecteur de notre liberté », Jean-Louis Martinez, Chasseur à pied
Dessin Jean-Louis Martinez
J’ai froid.
En voyant mes frères morts, je me mets à penser :
« Je dirai à leurs proches qu’ils sont morts en héros ».
Mais que dis-je ? Comment les prévenir,
Si mon corps est sans vie, allongé sur cette piste.
Mon Dieu, ouvrez cette porte de l’Au-Delà,
Que je rejoigne mes frères, morts au combat.
« L’embuscade », hommage à « Ceux d’Uzbin »
« Soldat protecteur de notre liberté » par Jean-Louis Martinez, autoédité. Un petit recueil qui mêle dessins et textes/poèmes en prose. Vraiment joli, vraiment réussi (et émouvant) (et de beaux coups de gueules aussi). Et puis, un beau livre d’un frère Chasseur à pied (Jean-Louis s’est engagé en 1975 au 2e GC), cela fait plaisir…
La première édition a vite été épuisée mais, heureusement, une seconde impression a été lancée et le livre est à nouveau disponible sur le site de Jean-Louis ici. Et, autre bonne nouvelle, un tome 2 est en préparation !
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A suivre…
13:37 Publié dans Afghanistan, Belgique, Bosnie, Chasseurs, Marsouins, Bigors, Mili-Livre, Tchad | Lien permanent | Commentaires (2)