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25/02/2014

« Les Larmes de l’honneur », COL Jacques Hogard, 4e RE, 2e REP, commandant le groupement Sierra de l’Opération Turquoise. Ed. Hugo Doc.

Extraits publiés avec l’aimable autorisation de l’auteur. Photos de l’association France Turquoise, sauf mention contraire. Tous droits réservés.

 

 

 

Le scorpion, désirant traverser le ruisseau, demande au crocodile de le porter sur son dos.

Le crocodile s’étonne de cette proposition, craignant le dard du scorpion.

« Rien à craindre, je ne sais pas nager. Ma piqûre serait donc mortelle pour nous deux »

Le crocodile se laisse convaincre et entame la traversée.

La rive en vue, le scorpion pique le crocodile qui, malgré la douleur et la mort qui l’entraîne au fond de l’eau, s’étonne de ce geste effectivement fatal pour tous les deux.

Le scorpion rétorque : « Je n’y peux rien. C’est cela l’Afrique ».

 

"Le crocodile et le scorpion", rapporté par Alain A. dit Marius in « Parcours Commando », Ed. Nimrod.

 

 

Appelez-le « Pays aux mille collines » ; vous viennent alors à l’esprit des images romantiques à la « Out of Africa ». Appelez-le Rwanda et c’est une vision apocalyptique qui s’impose, massacres à coups de machette, enfants errant hagards, vieillards se laissant mourir au bord des routes, montagnes de corps…  et des soldats français salis dans leur honneur, si ce n’est la France elle-même.

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Il n’est pas question de développer ici le drame effroyable que fût le génocide rwandais. Haine viscérale entre deux ethnies, lutte pour le pouvoir entre une « aristocratie » Tutsi et la « plèbe » Hutu, guerre d’influence entre grandes puissances (pourtant alliées), tergiversations de l’ONU…

Nous invitons nos lecteurs, en premier lieu les plus jeunes, à s’informer par eux-mêmes. D’autant plus que le Rwanda conjugue l’une des pires horreurs du XX° siècle et une désinformation orchestrée tant en Afrique que dans le monde anglo-saxon, visant à salir la France et son armée (disons-le tout net).

Alors, quelle meilleure manière pour bâtir sa propre opinion que de lire les récits de  « Ceux du Rwanda » ?  Nous reviendrons sur tous, celui du Général Lafourcade, celui du Général Tauzin, mais débutons avec « Les larmes de l’honneur », témoignage du Colonel Jacques Hogard, l’un des commandants « terrain » de l’opération Turquoise.

 

* Mise en garde : certaines photos peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes *

 

Djibouti, juin 1994

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Légionnaires à Djibouti, photo © Charles Fréger, "Outremer"

[Le Colonel Hogard, alors Lieutenant-Colonel à Djibouti, est choisi pour prendre la tête de l’un des trois groupements opérationnels de l’opération Turquoise]

Quel officier refuserait un commandement, des responsabilités, auxquels il se prépare et  aspire depuis toujours, sans être profondément heureux de l’aboutissement qu’ils représentent ? Mais cette joie s’accompagne de questions plus angoissantes : qu’allons-nous affronter comme situation dramatique ? Serai-je à la hauteur de la tâche ? Comment me comporterai-je face aux dangers, à la fatigue, au stress ? Serai-je le chef militaire que j’ai toujours rêvé d’être et à la hauteur de la confiance que placent en moi chefs et subordonnées ?

 

Rwanda, 30 juin 1994 : le choc.

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© Association France Turquoise

[Le groupement se déploie dans la région de Cyangugu au sud-ouest du Rwanda pour créer une ZHS (Zone Humanitaire Sûre)]

[Le capitaine de corvette Marin] Gillier décrit ce qu’il vient de voir. Sur plus de deux kilomètres, à la sortie du hameau, réduit en cendres par ses assaillants Hutu, le sol est jonché de cadavres décapités, mutilés, fauchés le long du sentier selon leur capacité à fuir, des vieillards et des femmes enceintes, puis des femmes et des enfants, des hommes, enfin.

 

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Le COL Hogard et le GAL (alors COL) Tauzin, 1er RPIma, et un soldat des Forces Armées Rwandaises. Photo magazine Raid n°101.

Sur le terrain, nous allons nous trouver dans l’inconfortable position de celui qui a le doigt entre le marteau et l’enclume. Nous sommes coincés entre un pouvoir déliquescent [Hutu], responsable de l’un des plus grands génocides du siècle, lâché par une armée défaite militairement et en grand état de délitement, et une rébellion [Tutsi] très active, soutenue indirectement, à travers l’Ouganda, mais activement depuis plusieurs années par les Américains et les Britanniques. Cette rébellion s’avance, bien armée, bien encadrée, bien organisés, bénéficiant d’une excellente logistique. Elle progresse méthodiquement sur le terrain, se livrant, elle aussi, à un certain nombre d’exactions de grande ampleur, en représailles des massacres antérieurs. Si nous n’enrayons pas la mécanique provocation-répression, l’incendie de la violence va repartir de plus belle.

 

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© Association France Turquoise

Tout est en perpétuel mouvement. La zone est un immense chaudron, sillonné par d’innombrables colonnes de centaines de milliers de réfugiés aux yeux fous, pitoyables cohortes faméliques et terrorisées. Pour rétablir un semblant d’ordre et un embryon d’humanité dans ce chaos de millions de personnes déplacées, les effectifs des forces de Turquoise sont dérisoires : environ 2 700 hommes au plus fort de l’action (…) Il n’est en effet pas possible de mettre un soldat français derrière chaque Rwandais !

 

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© Association France Turquoise

La centrale ne fonctionne plus. Il faut éviter à tout prix que la population ne boive de l’eau non traitée, des rivières ou du lac Kivu. (…) Au-delà de la simple remise en marche des machines, il faut également payer les salaires, remotiver les personnels, trouver des techniciens qualifiés comme les contrôleurs aériens sans lesquels l’aérodrome de Cyangugu ne peut fonctionner, reconstituer de toute urgence des antennes médicales avec des personnels évanouis dans la nature (…) Les médecins, les chirurgiens et les infirmières des docteurs Auclair et Martin, secondés par une équipe mauritanienne, accueillent jour et nuit des blessés rescapés des massacres et des tentatives de meurtre ainsi que des malades. J’ai le souvenir d’enfants en bas âge, mutilés à coup de machette. Notre personnel médical soigne leurs blessures innommables avec un savoir-faire qu’il leur faut réinventer chaque jour. Leur dévouement est tel qu’il fait forcément appel à des notions plus fortes : de foi et d’amour.

 

Rwanda, 30 juin – 18 juillet

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© Association France Turquoise

[Un semblant d’ordre est mis en place dans la ZHS sécurisée]

En quelques jours, la zone humanitaire est rendue étanche vis-à-vis de l’extérieur et nettement pacifiée à l’intérieur. En une quinzaine de jours, le climat s’est apaisé. Nos hommes sont omniprésents, calmes, rassurants. Les belligérants des deux camps, de même que les malheureuses populations, sentent d’instinct que bien des choses ont changé et que le temps des exactions est terminé et le restera… du moins tant que des hommes de cette trempe seront là ! Les barrages des miliciens disparaissent, les armes sont récupérées, les contrôles sont multipliés et souvent cela permet le sauvetage in extremis de vies humaines menacées.

 

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Désarmement des milices Hutu © Association France Turquoise

Nous clamons haut et fort que nous ne voulons rien savoir des velléités de représailles des uns et des autres et qu’il n’est pas question que quiconque transgresse cet impératif. Nous intervenons contre les miliciens interahamwe [Hutu] qui tentent de forcer la population à se lancer dans l’aventure, sans avenir, de l’exode ; Cela nous conduit plusieurs fois à affronter les milices Hutu à la mi-juillet. Mais nous intervenons aussi pour contrer les meurtrières actions de représailles de certains Tutsi rescapés qui, à partir du 18 juillet, à Nyarushishi, sentant la victoire du FPR [Front Patriotique Rwandais, Tutsi] acquise, se font agressifs vis-à-vis de malheureux déplacés Hutu, souvent des femmes, des enfants ou des vieillards à la traîne des longues colonnes de réfugiés .

 

Rwanda, 18 juillet – 1er août

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© Association France Turquoise

[Kigali, la capitale rwandaise, tombe aux mains du FPR Tutsi. L’armée rwandaise est en totale déroute. Le gouvernement incite les Hutu à la fuite vers les pays limitrophes, Zaïre, Burundi…]

Dans le sillage des Forces Armées Rwandaises se jettent alors sur les routes des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers de personnes. Si des colonnes de réfugiés sont en route vers la Zone Humanitaire Sûre et la région de Cyangugu, où nous allons nous efforcer de les fixer, certains vont passer au nord du lac Kivu en direction  du Zaïre, de Goma, notamment, qu’ils investissent pour y mourir par milliers du choléra mi-juillet.

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© Association France Turquoise

L’insécurité que l’on croyait relativement maîtrisée reprend une nouvelle vigueur (…) Il nous faut multiplier les actions musclées pour éviter le pire. C’est ainsi que deux sections du 2e REI renforcées au pied levé d’une section de la 13e DBLE interviennent en plein cœur de Cyangugu pour faire cesser les exactions, désarmer les pillards et les fauteurs de troubles, déserteurs des FAR, miliciens, petites frappes de tout acabit (…) On intervient d’autant plus que les milices interahamwes [extrémistes Hutu] (…) multiplient les actions d’intimidation et de harcèlement visant à terroriser les populations, enjeu majeur. Le but évident de leur action, c’est la terre brûlée : laisser aux vainqueurs un pays vidé au maximum de ses populations.

 

 

Rwanda, 1er août – 21 août

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© Association France Turquoise

[Le FPR Tutsi est définitivement vainqueur]

[Dans la ZHS], avec fermeté et humanité, nos troupes doivent faire face au désespoir qui suinte de toutes parts  et s’insinue dans le tréfonds des consciences. Ce sont les techniciens des usines de production électrique et d’épuration des eaux, que nous avions récupéré chez eux il y a six semaines, qu’il faut convaincre de ne pas repartir, ce sont les médecins et les infirmières du dispensaire, de l’hôpital Saint-François auxquels il nous faut expliquer que la communauté internationale est garante, cette fois, de l’avenir du pays et que le temps des massacres et sanglants règlements de compte est révolu.

 

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Le padre Kalka devant le centre médical Saint-François © R. Kalka

Le Comité préfectoral que nous mettons sur pied a pour mission de rétablir, en liaison avec nous, un embryon d’administration, de contrôle et de sécurisation des communes et bien sûr le rétablissement des structures sanitaires qui ont volé en éclats. En effet, il n’y a plus d’hôpitaux, plus d’infirmeries, les orphelinats sont désertés, les enfants laissés à l’abandon, des nouveau-nés aux adolescents ! Devant ce délitement, c’est notre aumônier  [le padre Richard Kalka] qui prend sur lui de reconstituer et de réactiver le centre médical.

 

Rwanda, 21 août

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© Association France Turquoise

[Le Colonel Hogard et ses hommes quittent le Rwanda. La Zone Humanitaire Sûre, passant sous protection de l’ONU via un contingent éthiopien, est investie par le FPR Tutsi. ]

Que vont devenir tous ces [Hutu] qui nous ont fait confiance dans l’adversité ? Quel va être leur sort, eux qui se retrouvent d’un coup livrés au bon vouloir d’une puissance dont ils se méfient viscéralement, malgré nos bonnes paroles ? Notre départ signifie l’ouverture des limites de la ZHS au nouveau gouvernement légal du Rwanda, le FPR. Tous ceux qui ont apporté leur pierre à la construction du comité préfectoral intérimaire espèrent secrètement – mais sans grande illusion – que la transition s’opère sans trop de casse, permettant de repartir sur des bases saines dans la construction d’un nouveau Rwanda (…) Ces Rwandais courageux acceptaient d’être nos relais auprès des populations. Ils étaient au premier rang pour appuyer nos efforts de stabilisation et de restructuration. Ils seront au premier rang lorsque nous nous retirerons. Je le savais, ils le savaient.

Alphonse-Marie Nkubito, Hutu, ministre de la Justice du gouvernement FPR dit d’union nationale, est mort dans des conditions étranges à Kigali en 1997.

Seth Sendashonga, Hutu, ministre du gouvernement FPR dit d’union nationale, est assassiné en 1998 à Nairobi.

Augustin Cyiza, officier et magistrat Hutu qui a aidé à la reconstruction d’une gendarmerie à Cyangugu, est enlevé à Kigali en 2003. Il n’est jamais réapparu.

Le sous-préfet Théodore Munyangabe, qui a coopéré activement avec Turquoise et a sauvé de nombreux Tutsis au péril de son existence, est toujours détenu en 2014, sans jugement et dans des conditions inhumaines, à la prison de Gikongoro.

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© Association France Turquoise

Nous sommes partis, tous profondément marqués par l’expérience que nous venions de vivre, et bien sûr avec un peu de vague à l’âme, provoqué par le soudain abandon de tout ce que nous avions entrepris de reconstruire, par le soudain abandon de populations, de toutes les populations, quelles qu’elles soient.

23 avril 1995. Au camp de Kibeho, plus de 8000 réfugiés Hutu sont froidement mitraillés par leurs gardiens de l’Armée Populaire Rwandaise.

Octobre-novembre 1996. Mise à mort de centaines de milliers de réfugiés Hutu, pourchassés par l’APR dans les forêts de l’est du Zaïre.

Avril-mai 1997. Mise à mort de plusieurs milliers de réfugiés Hutu par l’APR au Zaïre.

2000. Les derniers Hutu ayant quitté le gouvernement du FPR, Paul Kagamé devient officiellement président de la République rwandaise, à la tête d’un gouvernement 100% Tutsi.

 

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Né en 1955 dans une famille d’officiers, Jacques Hogard s’engage en 1974 au titre de la préparation à Saint-Cyr (2ème année de Corniche au Collège Militaire de Saint-Cyr). Nommé Aspirant puis SLT en 1976, il est affecté au 425e BPCS (Bataillon Parachutiste de Commandement et de Soutien) pour emploi au CEM (Centre d'Entrainement Montagne) de la 11ème DP à Barèges. Il intègre sur titres l'EMIA en 1978. Il fait dès lors l’essentiel de sa carrière dans la Légion Etrangère, 4e RE puis 2e REP. En 1994, il est affecté à Djibouti et est choisi pour prendre la tête de l’un des trois groupements opérationnels de l’opération Turquoise, sous les ordres du Général Jean-Claude Lafourcade, avec pour objectif de mettre en place une « Zone Humanitaire Sûre » (ZHS) autour de la préfecture Cyangugu. Il commande le groupement « Sierra » Sud,  composé de la 1e Cie du 2e REI, 3e Cie de la 13e DBLE, un détachement de l’armée tchadienne et une équipe de Commandos-Parachutistes du 2e REP. En 1998 et 1999, il est chef du Groupement des Forces Spéciales en Macédoine et au Kosovo. Revenu à la vie civile en 2000, il fonde la société d’intelligence stratégique EPEE (Experts Partenaires pour l’Entreprise à l’Etranger).

Le Colonel Hogard est officier de la Légion d’Honneur, père de 6 enfants dont un Saint-Cyrien, perpétuant la tradition familiale.

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Prix 10€ - ISBN 2-7556-0054-3, format 12,5x18,7 - 140 pages

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Aux éditions Hugo doc

Le livre est malheureusement épuisé. Il faut donc le chercher sur le marché de l’occasion, par exemple ici.

Une réédition est espérée.

 

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Nous sommes heureux d’annoncer en exclusivité la parution prochaine de « L’Europe est morte à Pristina », récit autobiographique du Colonel Hogard sur son action au Kosovo en 1999.

Aux éditions Hugo doc

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Bibliothèque « Ceux du Rwanda »

(non exhaustif)

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François Léotard, ministre de la Défense, Edouard Balladur, Premier Ministre, Général Lafourcade, Colonel Hogard. Rwanda juillet 1994.

Site des anciens du Rwanda, association France Turquoise, ici.

 

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Rencontre avec le Colonel Hogard en 2013.

Nous ne pouvons parler du Rwanda sans évoquer la manière dont la France et son armée ont été (et sont toujours) traitées dans les médias anglo-saxons, dans certaines salles de rédactions européennes, voire parisiennes. Des mots tels que « Complicité de génocide », des mises en examen, laissent des traces.

J’ai l’honneur de connaître le Colonel Hogard. Il sait que je porte une grande affection aux hommes de Turquoise. Aveuglement militariste du Chasseur ? Serais-je plus aveuglé que cet américain, homme honnête, qui m’a dit un jour :

« - La France et sa petite débâcle au Rwanda... 

- Pardon ? La France n’a connu aucune débâcle au Rwanda.

- Ce sont pourtant des Légionnaires qui ont entraînés les génocidaires Hutu. 

- Mon cher, ces malheureux se sont massacrés à coup de machette, ils n’avaient aucun besoin d’entraînement par les Légionnaires pour perpétrer cette tragédie ».

 J’ai raconté cette anecdote à Jacques et à sa question « Pourquoi pensait-il cela ? » ma réponse est allée dans le sens de son propre ressenti : désinformation. Et on sait la puissance médiatique de certains lobbies anti-français du côté de Washington et de Londres (ceci m’a toujours attristé).

La France n’a pas à avoir honte de ce qu’elle a tenté de faire au Rwanda. Elle, au moins, est intervenue. Aurait-il été plus glorieux de ne rien tenter ?

Quant aux  hommes de Turquoise, soldats, sous-officiers, officiers, c’est de la fierté qu’ils doivent éprouver, fierté d’avoir sauvé tout ce qu’il était encore possible de sauver, avec les faibles moyens qui leurs étaient accordés.

Laissons la honte à ceux qui, piétinant dans la montagne de cadavres, cherchent au loin des bouc-émissaires.  

 

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Je ne resterai jamais insensible aux grandes déclarations moralisatrices. Il me sera très difficile de cacher ma révolte devant l’hypocrisie qui consiste à verser des larmes sur l’authentique malheur des uns, et exploiter ces larmes pour s’aveugler de celui des autres. Surtout quand, en plus, l’objectif est d’entacher la réputation de notre pays et de son armée.

Colonel Jacques Hogard

 

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A la mémoire des Rwandais de toutes les ethnies.

« S’il faut tirer une leçon du Rwanda, c’est que les hommes sont tous coupables et qu’ils sont tous innocents. Il n’y a pas de bons et de mauvais. Il n’y a que l’engrenage de la haine et de la violence. »

Jean d’Ormesson, Le Figaro, 21 juillet 1994

 

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Hommage à « Ceux du Rwanda »

« J’ai fait tout ce qu’un soldat a l’habitude de faire.

Pour le reste, j’ai fait ce que j’ai pu. »

Etienne de Vignoles, dit La Hire, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc.

 

 

 

 

 

Commentaires

Mes Respects Mon Colonel,
C'est avec un très grand respect que je me permets de vous envoyer ce message, car pour moi, chef de section de la 3313, je suis très fier d'avoir servi sous vos ordres lors de l'opération TURQUOISE, et très fier du travail effectué par chacun, sous un commandement IRREPROCHABLE.
Amitié légionnaire.
Ex Adjudant RENARD
A l'attention de Colonel HOGARD

Écrit par : RENARD | 28/02/2014

Merci mon Adjudant. Nous faisons suivre au Colonel qui sera forcément touché par votre commentaire.

Écrit par : UPpL'E | 28/02/2014

Je ne suis pas allé au Rwanda……Je ne connais rien de ce théâtre, si ce n’est ce qu’on en dit ici ou là. En revanche, je connais un peu le colonel HOGARD, qui a été mon chef. Je n’ai pas besoin que l’on m’explique ce qui été fait, ce qui aurait dû être fait, ce qui n’a pas été fait…………..Je sais qu’avec le colonel, les choses ont été faites dans l’honneur…………Tout le reste…………….. ;

Écrit par : Patrick MICHEL | 04/03/2014

Merci Patrick. Je fais suivre votre commentaire au Colonel.

Écrit par : UPpL'E | 04/03/2014

Bonjour,

Peut on joindre directement le Colonel J. Hogart par courriel (E-mail) et est il possible de me communiquer son adresse mail ? Je m'explique, une amie serbe de Belgrade, bilingue et traductrice-interprète, souhaite traduire en serbe avec l'accord bien entendu du Colonel Hogart son dernier livre "L' Europe est morte à Pristina" Pour mener à bien son projet, elle souhaite que je la mette en relation avec lui, savoir ce qu'il en pense et obtenir son aval.

Dans l'espoir d'une réponse de votre part, positive ou négative, je vous prie d'agréer mes sincères salutations.
Langloys Eric
69, rue du docteur François
67 0000 Strasbourg
langloyseric@yahoo.fr

Écrit par : Langloys | 20/06/2014

Merci pour votre intérêt. Nous avons fait suivre votre message ainsi que vos coordonnées au COL Hogard.

Écrit par : UPpL'E | 20/06/2014

Je suis Najdan Vojinovic de la Serbie, un colonel retraité de l'armée.
Nous vous demandons votre e-mail. Contact colonel Jacques Hogard.
Merci d'avance.

Najdan Vojinovic

Écrit par : Najdan Vojinovic | 15/05/2015

Bonjour mon Colonel. Je fais suivre votre adresse mail au Colonel Hogard qui vous contactera.

Écrit par : UPpL'E | 15/05/2015

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