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22/07/2013

« Toujours y croire », roman d’Arthur Hopfner, Commando Marine (e.r), Ed. Edilivre, et mili-brake…

 

  

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Opex-lecture. © ECPAD

 

Chers lectrices et lecteurs,

La Plume & L’Epée fait une pause de 3 semaines, histoire de recharger les batteries. Rassurez-vous, ce n’est pas le blog qui nous épuise… bien au contraire, il nous donne la pêche ! Mais nos vies professionnelles et familiales restent denses. Alors, même si c’est sans commune mesure avec ce qu’endurent nos garçons et filles en OPEX, quelques jours de farniente sont bienvenus.

L’été n’est-il pas l’occasion d’une bonne lecture ? Nous vous avons parlé de nombreux récits, mais pourquoi pas un roman ? Les chefs d’œuvre ne manquent pas. Mes préférés ? « Pour qui sonne le glas » d’Ernest Hemingway, « La Bandera » de Pierre McOrlan, « Week-end à Zuydcoote » de Robert Merle, « A l’ouest rien de nouveau » d’Erich-Maria Remarque, « Le désert des Tartares » de Dino Buzatti, « Le Crabe-Tambour » de Pierre Schoendoerffer, tous les Lartéguy : Les Mercenaires, les Centurions, les Prétoriens…  etc. etc. etc.

Ou pourquoi ne pas donner sa chance à un roman écrit  en 2013 par un Commando Marine ? Original, non ?

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Arthur Hopfner, après 20 ans de forces spéciales, prend la plume du romancier avec « Toujours y croire ». Bien entendu, nous ne dévoilerons pas l’intrigue puisqu’il s’agit d’une fiction. Reprenons simplement le synopsis :

 

« Jacques Mandrier, membre des forces spéciales, est un homme comblé.

Une femme qui l’aime, un fils dont il est fier et un métier passionnant qu’il adore, sans oublier des amis sincères.

Pourtant, après 20 ans au sein des Commandos Marine, il arrive à un carrefour de sa vie professionnelle où il va devoir, afin d’être plus présent auprès des siens, faire des choix.

Mais le destin va en décider autrement et c’est un combat auquel il ne s’attend pas qu’il devra livrer. De Paris à Bagdad en passant par Riyad, il lui faudra à nouveau comprendre, s’adapter puis dominer et riposter… pour retrouver le bonheur dont on l’a privé.

Ses convictions d’homme l’aideront à toujours y croire… » 

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Arthur Hopfner

Oh, Arthur ne revendique pas le prix Goncourt ! Mais il nous offre un sympathique moment de lecture. L’intrigue est bien menée ; le style simple sied aux personnages ; Oui, un rien de romanesque, mais c’est la loi du genre. On ne peut que se prendre d’affection pour « Jacques Mandrier », compatir au drame qui le touche, se réjouir pour lui quand le jour se lève…

C’est un roman, certes, mais les multiples références fleurent bon les Forces Spéciales. Et par-dessus tout transpire l’esprit de fraternité qui règne parmi les Commandos Marine. Et là, nous ne sommes pas dans la fiction.

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Il ne vous reste qu’à trouver une place à l’ombre, « Toujours y croire » dans la main gauche, une bière fraiche dans la main droite…

 

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Pour vous procurer le livre, voir ici.

Page FaceBook d’Arthur : ici.

 

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Jeu lancé par Arthur : « Toujours y croire » à travers le monde : Sénégal, Tahiti, Grand Canyon, Las Vegas… Votre Chasseur a participé avec Versailles, certes moins exotique…

 

 

arthur-hopfner-du-beret-vert-a-la-plume.jpgMessage d’Arthur Hopfner sur sa page FaceBook.

 

Aujourd'hui, c'est l’anniversaire de S... J 'ai eu la chance de l'avoir vu arriver au Commando, à Jaubert. J'étais son chef d'escouade. Il avait vingt ans et avait tout à découvrir. 20 ans plus tard cet homme est père de famille, chef de groupe à son tour, il a effectué plusieurs missions en Afghanistan. Lors de l'une d'entre elles, il a perdu l'un de ses hommes après une nuit de combat au contact direct de l'ennemi, nuit épouvantable qu'il va garder en mémoire toute sa vie. Pourtant, quelques mois plus tard, il y retournera et repartira chasser le taliban et effectuer son travail de forces spéciales avec professionnalisme, en veillant sur la vie de chacun de ses hommes. Au moment d'écrire ces lignes il est toujours en première ligne là-bas sur le continent africain, l'endroit dont nous parlent tant les médias. Alors je suis heureux que mon livre sorte ces jours-ci, parce qu'à travers lui je voulais rendre hommage à ces hommes de l'ombre, ces frères d'armes, pères de famille, passionnés de rugby, de foot ou de sport et surtout aimant la vie, qui se battent aux quatre coins du monde, pour nous, pour notre liberté. Mon héros "Jacques Mandrier" pourrait être S... dans sa mentalité, ses valeurs, ses conceptions de l'amitié, de l'amour, du drapeau. Bon anniversaire S... Je suis très fier de toi.

* * *

Rassurez-vous, nous revenons bien fin-août, avec un reportage sur le très réussi Festival International du Livre Militaire, et le (splendide !) Triomphe de Saint-Cyr Coëtquidan, où nous avons fait de belles rencontres, en sus de joyeuses retrouvailles avec le CNE Brice Erbland, le SCH Yohann Douady, le CCH Emmanuel Gargoullaud...

Mais vous craignez que nos sources d'inspiration se tarissent ? Là aussi, rassurez-vous et jugez :

"Au service de l'espoir" du CNE (e.r) Philippe Stanguennec, du CoTAM ;

"La Légion" de l'adjudant légionnaire (e.r) Thomas Gast ; 

"15 ans au GIGN" d'Eric Delsaut ;

"La guerre vue du ciel" du LCL Marc Scheffler, pilote de Mirage 2000D ;

"Afghanistan, la guerre inconnue des soldats français" du reporter-photographe Nicolas Mingasson ;

"Journal d'un soldat français en Afghanistan", du SGT marsouin Christophe Tran Van Can ;

"Une vie dans l'ombre" du COL (e.r) Thierry Jouan ;

"Un agent sort de l'ombre" de Pierre Martinet, ancien de la DGSE ;

"Task Force Tiger" du COL Nicolas Le Nen, 27e BCA, commandant le GTIA ;

"Le temps de l'action", les gaulois du 92e RI par le photographe Alphonse-Bernard Seny ;

"EV3" de l'engagé volontaire Patrick Camedescasse ;

"Soldats cibles" du marsouin François Lapuh ;

"D'ombre et de poussière" du binôme bien connu Goisque-Tesson ;

"Mon Afghanistan" du cousin québécois LCL Steve Jourdain ;

"Les cloches sonnent aussi à Kaboul", du padre Jean-Yves Ducorneau ;

Le magnifique livre-photo du photographe, ancien artilleur et Saint-Cyrien d'adoption Sylvain Auché... et j'en passe...

Dire que nous avons rencontré la majorité de ces auteurs... Oui, le Chasseur et la Russe-blanc ont bien de la chance.

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Courage à ceux qui restent sur le pont ! Quant aux autres :

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   Livre, roman, récit romancé, Commando Marine

15/07/2013

"Aito - Guerriers du Pacifique", les soldats polynésiens et le 511ème RT, film de Sébastien Joly

Photos publiées avec l'aimable autorisation de l'auteur. Droits réservés.  

 

‘Aito n’est pas un film sur la guerre, mais un film sur les hommes qui la font.

Sébastien Joly, dossier de presse d’Aito – Guerriers du Pacifique

 

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2011, base de Nijrab, un tringlot du 511ème observe la vallée de Tagab.

Vous habitez Papeete ? Alors, vous avez bien de la chance ! Non pour la baignade dans l’eau turquoise des lagons ou le coucher de soleil, assis sur une plage de sable blanc, adossé à un cocotier, mais parce que vous avez pu voir le film  ‘Aito  de Sébastien Joly :)

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Rappelons la genèse de ce projet un peu fou :

En janvier 2011, avec 500€ en poche, Sébastien quitte Tahiti. Objectif : suivre pendant 2 ans les soldats  français du Pacifique, tahitiens, néo-calédoniens.

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Sébastien Joly

C’est le 511ème Régiment du Train d’Auxonne qui accueille notre photographe-cinéaste aventurier. De cette immersion, déploiement de 2 mois en Afghanistan, stage commando, vie de quartier et de famille, Sébastien rapporte des photos sublimes et un film-reportage : ‘Aito (Guerriers en Polynésien).

Bande annonce d’Aito

Les temps sont durs (…) mais grâce au soutien d’entreprises et médias polynésiens, du Ministère de la Défense, des Tringlots d’Auxonne, renforcé par celui d’une centaine de coproducteurs de tout horizon, et grâce surtout à l’abnégation de Sébastien, l’aventure est menée à son terme.

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Le 4 juin dernier, ‘Aito est présenté en avant-première au cinéma Majestic de Papeete. Programmé du 5 au 11 juin, il est prolongé jusqu’au 18, puis jusqu’au 25.

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Nous sommes privilégiés; nous avons vu ‘Aito en avant-première (non, pas à Papeete… J). Et… c’est une belle réussite. Les hommes et femmes d’abord, tous très attachants, qui livrent des témoignages respirant l’honnêteté, avec un joli accent des antipodes. De l’action, tant en Afghanistan que pendant les entraînements commandos en métropole. La tension lors des convois sur les routes de Kapisa, mais aussi le cochon de lait cuit à l’étouffée sous un tas de terre, dégusté au son des ukulélés. De l’émotion aussi lors des séparations et des retrouvailles. Et la fierté de tous, chef de corps compris, pour le travail bien mené… Le tout porté par des images superbes et un très bon montage.

Pas d’esbroufe, de l’authentique.

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Sébastien nous a réservé une belle surprise en citant le blog au générique.

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Le dvd est disponible au prix de 25€ sur le site officiel ici. Vous y trouverez également toute une série d'objets "lookés" Aito, mugs, chevalières, patchs... C'est fort joli.

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 Polynésie française

Site de Sébastien ici. Page FaceBook .

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511ème RT

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Téva, 511ème RT.

Depuis la seconde guerre mondiale et son bataillon du Pacifique, les polynésiens se battent pour la nation.

Quoi de plus normal que de leur rendre hommage ?

Sébastien Joly, dossier de presse ‘Aito

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Juillet 2011, à Douchanbé capitale du Tadjikistan, Teata du 152ème RI s'apprête à décoller pour Kaboul. © Sébastien Joly.

Haka des soldats polynésiens, 14 juillet 2011 

A rohi e Tahiti ite taua !

En avant Tahiti, en avant pour le combat !

Chant de guerre tahitien.

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08/07/2013

"Combattants sans passé", Robert Markus, 2ème REP.

Photos et extraits publiés avec l'aimable autorisation de l'auteur. Tous droits réservés.

 

 

"Ces hommes d’exception qui choisissent de servir la France avec honneur et fidélité…"

Général Christophe de Saint-Chamas, Commandant la Légion Etrangère

 

 

Legio Patria Nostra. Trois mots qui résonnent dans le cœur de tous les Légionnaires, comme ils devraient le faire dans celui de chaque Français. Quels mecs quand même ces Képis blancs ! N’hésitez pas : avec « Combattants sans passé » du Sergent Robert Markus, imaginez-vous, le temps de la lecture de son récit, dans la peau de l’un d’entre eux…

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Entrez dans la peau de Robert ! Vous êtes un jeune gars, vous vivez à Maribor dans la belle Slovénie, vous êtes mécanicien et puis, non pas sur un coup de tête, car ce n’est pas votre genre, mais après mûre réflexion, vous quittez votre fille, votre mère, votre sœur, vos amis… Vous quittez toute votre vie et vous prenez un billet de train pour Marseille, pour servir la France sous le képi blanc.

Et pourtant, vous ne parlez pas un mot de français. Alors, dans un premier temps, vous jouez les ombres : « Un ordre. Que font les autres ? Je fais pareil ». Vous doutez parfois, mais dans la tête, les choses sont claires : vous atteindrez l’objectif que vous vous êtes fixé : intégrer la Légion, vaille que vaille, coute que coute.  Et vous marchez ! Vous courrez ! Vous sautez ! Vous suez ! Vous vous massacrez les pieds et le dos ! Oui, vous en ch*, mais  vous la fermez, même si parfois….

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Lors d’une marche, vous êtes appelé auprès du Lieutenant, pour servir de radio. En sus de votre arme, de votre sac qui vous déchire déjà le dos, d’une partie des affaires d’un camarade à la peine, vous portez tout le matériel radio.

Plusieurs fois le Lieutenant s’est retourné pour me demander si tout allait bien (…)  J’ai toujours répondu dignement, en serrant les dents, comme si tout allait bien. En fait, j’avais envie de jeter ce *putain* de poste de radio par terre, avec toute la force qui me restait, pour qu’elle explose en millions de morceaux !

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Mais si vous avez la chance d’être un homme de la trempe de Robert, vous tenez  le coup physiquement, et de plus, par une certaine forme de grâce,  vous respectez d’instinct les us et coutumes de la Légion.

Alors, même si vous ne maîtrisez toujours pas le français, la récompense est au bout : vous vous coiffez du képi blanc. Vous êtes désormais un Légionnaire. Tant ont échoué ou abandonné, que vous pouvez en être fier. Oh oui !

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Voici venu le temps de l’affectation. Vous restez dans un même esprit de saine ambition : légionnaire, c’est génial, légionnaire-para, ça l’est encore plus ! Donc ce sera le 2ème REP de Calvi. Ouais. Reste que, ce n’est pas vous qui décidez…

A Aubagne, accompagné de votre Lieutenant, vous vous présentez devant le Colonel du 1er RE qui va vous affecter. Votre français reste approximatif, mais vous êtes décidé :

- Où veux-tu aller ?

- Au 2ème REP, mon Colonel.

- Non, non. Toi, tu iras au 1er REC.

- Non mon Colonel. Je veux 2ème REP.

- [en fronçant les sourcils] Le 1er REC n’est pas assez bon ? Ce n’est pas la Légion étrangère ?

- La 1er REC bonne. Mais moi veux 2ème REP.

Après un coup d’œil au Lieutenant du 4ème RE, qui cache mal son sourire, le Colonel approuve. Ce sera Calvi.

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Et sans transition,  vous voici dans un Transall, au-dessus de la Corse, à jouer les pantins accrochés sous un bout de tissu. Rien que ça.

Je me suis quelque peu perdu dans les différentes émotions ressenties, le saut dans le vide, l’adrénaline, l’accélération du rythme cardiaque.

Il y avait l’avion, il y avait moi, l’altitude, le parachute, le saut, l’air…

Et puis,  jour après jour, vous vous fondez dans votre Patria, vous progressez en français, vous vous endurcissez encore plus, physiquement, mentalement ; vous ne bronchez pas aux ordres des Caporaux, qui règnent en maîtres sur les chambrées, vous nettoyez les toilettes sans moufter, vous buvez la bière…

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Evidemment, vous êtes jeune et vigoureux, cloîtré depuis des mois avec des mâles, donc certains besoins « physiologiques » de base vous titillent l’esprit (et le reste). Lors des premières sorties, vous pensez vivre l’aura du Légionnaire auprès des filles, mais, attention, les étincelles dans les yeux de certaines d’entre elles sont surtout allumées par l’aura de votre portefeuille…

Avec le nombre de b* qui étaient entrées et sorties de cette fille, on aurait pu construire une autoroute à quatre voies de Calvi à Paris…

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Et puis, à l’occasion, vous jouez des biscoteaux et balancez quelques châtaignes, mais c’est de tradition légionnaire…

Comme chaque année, la fête [de Noël] a été mémorable. Des spectacles de divertissement joués par des Légionnaires sur une scène de théâtre improvisée, une ambiance festive et des têtes chaudes. Cette fois, la compétition des forts caractères avait lieu entre les Anglais et les Polonais. Une bagarre a éclaté à peine une heure après le début des festivités, mais n’a pas duré longtemps. Quelques bons coups concrets et rapides ont été échangés, agrémentés par les insultes standards anglaises « fuck you » [va te faire…] et polonaises « Kurva » [salope]. Cette « performance théâtrale » imprévue a été le centre de l’attention. Nous sommes tous restés simplement assis en les observant, le Capitaine inclus, en attendant que les coqs combattifs se calment. Puis le Capitaine leur a tranquillement demandé s’ils en avaient assez, et si nous pouvions continuer avec le dîner et le spectacle.

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Et puis vous découvrez l’Afrique, antithèse de votre chère Slovénie… Le Tchad, la République Centrafricaine, la Gabon, le Congo, Djibouti…

Les hommes restaient tranquillement couchés devant leur cabane, dans l’ombre, sur le tapis (…) Ils regardaient autours d’eux en se grattant les c*, outils indispensables pour la fabrication d’héritiers de la pauvreté.

En Centrafrique, vous subissez le jeu de jeunes chenapans, qui empoisonnent vos tours de gardes au camp de Bangui :

Afin de protéger le garde dans le mirador des jets de pierres, un filet métallique a été installé.

Ces pestes ont rapidement inventé de nouvelles techniques plus sophistiquées pour nous embêter. Ils ont rempli des préservatifs d’urine et les ont jetés directement dans le filet de métal (…) au contact, les préservatifs explosaient…

Mais la vengeance est un plat qui se mange froid, et malheur au chef de bande que vous allez attraper un peu plus tard.

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L’Afrique ne cesse de vous surprendre…

Après une nuit blanche pour avoir « fait le barbelé » [forme légionnaire de « faire le mur »] et fêté votre anniversaire, vous embarquez pour un saut d’entrainement avec des paras centrafricains.

Je bataillais contre le sommeil alors qu’eux étaient apeurés à mort. (…) J’ai appuyé le front sur mes mains et fermé les yeux en pensant que j’allais pouvoir me reposer quelques minutes avant le premier saut. Erreur capitale. Dès le décollage, les soldats locaux ont commencé à chanter en chœur avec enthousiasme. J’ai levé la tête pour vérifier de mes yeux ce que mes oreilles ne pouvaient croire (…) Ils tapaient dans les mains au rythme d’une chanson d’église, semblait-il (…). Adieu sommeil. Amen.

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Vous avez aussi droit au grand écart de la sortie « culturelle » :

Petit a)  Il était interdit de plonger dans les profondeurs noires sans protection de caoutchouc. Si jamais le héros se présentait chez le médecin avec une maladie sexuelle, ce dernier l’aidait volontiers, en le piquant avec une aiguille énorme directement dans le plongeur téméraire. Le malheureux patient sautait de joie pendant au moins deux jours après la confrontation avec l’aiguille

Petit b) Le Capitaine a organisé une sortie au cinéma dans le centre culturel français, avec au programme le dessin animé Pocahontas. Quand nous sommes sortis du centre comme un groupe d’écolier en uniforme, nous avons été la cible de regards stupéfaits des parents…

Et puis aussi, à l’occasion, vous vous vengez gentiment d’un Lieutenant pénible, profitant de son assoupissement alors que vous conduisez le camion sur une piste. Vous visez le nid de poule et  *boum* réveil mode panique du Lieutenant. Evidemment vous vous faites engueuler, mais intérieurement, vous vous marrez…  (héhéhé).

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Oui, lisez « Combattants sans passé » et prenez-vous pour un Légionnaire ! Dans un style simple, direct, honnête, Robert vous offre cette chance. Changez de peau, le temps d’une lecture !

 

Chaque jeune homme tenté par le képi blanc devrait s’y plonger, car la Légion n’est pas un choix, c’est une vocation. Pour les anciens, que de souvenirs reviendront à la surface, avec à n’en pas douter, une certaine émotion. Quant à tous les autres, ils refermeront le livre avec le sentiment d’en avoir appris beaucoup sur ce corps d’élite, si atypique, dont la France est si fière et à juste raison.

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SGT Robert Markus et ADC Jean-Yves Saulnier 

Et lisez aussi « Combattants sans passé » pour Robert, l’archétype du Légionnaire au sens le plus noble du terme, un type large d’épaules, clair dans sa tête, droit dans ses rangers. Un type pour qui les mots Honneur et Fidélité ont encore un sens. Un Slovène, dont la France peut s’enorgueillir de l’avoir adopté pour fils.

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Robert et le Général Bidart

*

robert_markus.jpgRobert Markus est né en Slovénie. Après son service militaire dans la défunte armée yougoslave, et pour des raisons que nous tairons, tradition Légionnaire oblige, il quitte sa ville natale de Maribor et s’engage dans la Légion. Affecté au 2ème REP de Calvi, il participe aux principales OPEX des années 1990 et 2000 : Tchad, République Centrafricaine, Gabon, Congo, Bosnie-Herzégovine, Djibouti, Kosovo, Guyane, etc. Il est nommé Sergent en 2001.

Robert quitte la Légion après 15 ans de service aux 2ème REP, 13ème DBLE, 4ème RE et 2ème REI. Il est marié à Aleksandra et vit dans le sud de la France.

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Robert s’est lancé seul dans cette belle aventure littéraire, qui retrace ses 5 premières années de Légionnaire. Ecrit en slovène, son récit a été traduit en français par sa femme Aleksandra. Devant le succès en Slovénie (classé best-seller, et oui…), Robert poursuit l’aventure avec «  Légion ; anecdotes et traditions », dont il fait actuellement la promotion dans son pays natal. On espère pouvoir le lire bientôt en français… 

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 Pour vous procurer « Combattants sans passé », et contacter Robert (accueil sympathique garanti) voir ici.

 

 

 *

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Hommage

Aux Légionnaires morts pour la France

Aux blessés

 

 

Avec le salut fraternel du Chasseur et de la Russe-blanc aux bérets verts

 

Respectueux des traditions,

attaché à tes chefs,

la discipline et la camaraderie sont ta force,

le courage et la volonté tes vertus. 

Code d’honneur du Légionnaire

 

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Et moi le vieux Chasseur à pied, dinosaure d’un corps historiquement prestigieux, qui ne survit que grâce au 16 (Dieu soit loué) ; ces Vitriers à l’esprit quelque peu fantaisiste, protestataires, voire frondeurs dès que l’on touchait à leurs traditions, allant jusqu’à renommer les couleurs qui ne leur convenaient pas… Bleu cerise ! Jonquille ! Ce corps des Chasseurs à pied pourtant si vaillant, auquel j’ai eu l’honneur d’appartenir,  comme avant moi mon arrière-grand-père et mon grand-père ;  ces diables bleus qui n’ont pourtant jamais démérité, « Qu’on nous fasse marcher plus vite, mais que l’on ne nous supprime pas ! », hélas laminés en 20 ans, sans état d’âme…

Je formule le vœu que la France n’agira pas de même avec la Légion, et que dans cent ans, un jeune Slovène quittera sa jolie ville de Maribor, prendra un train pour Marseille, avec ces trois mots à l’esprit :

Legio Patria Nostra.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Livre, récit biographique de Légionnaire, 2e REP